République Dominicaine : voyage de 2 semaines dans la péninsule de Samana

voyage dans la péninsule de samana
Retour sur notre voyage à sac-à-dos de deux semaines dans la péninsule de Samana en République Dominicaine.

  Carnet de voyage : Péninsule de Samana

Informations sur le voyage

  • Durée : 13 jours
  • Nombre de voyageurs : En couple
  • Budget par personne : 1500 euros €
  • Budget utilisé pour :
    • Vol ou transport
    • Logement
    • Activités
    • Visites
    • Food & drinks
  • Itinéraire : 1 = Region de Las Terrenas 2 = Centre de la péninsule 3 = Région de las Galeras 4 = Saint-Domingue
  • Logement(s) recommandé(s) :
    • Casa Delfin Guesthouse, Las Terrenas
    • Hacienda Cocuyo, Monte Rojo
    • La Casa de Lea, Las Galeras
    • Chalet Tropical Hotel, Las Galeras
    • Island Life Backpacker's Hostel, Zona Colonial
  • Adresse(s) recommandée(s) :
    • El Cabito, Las Galeras

Vidéo du voyage en République Dominicaine

Pourquoi la République Dominicaine ?

La République Dominicaine, pays jamais mentionné dans nos listes d’envies de voyage jusqu’alors, pays du all inclusive par excellence, pays bourré de préjugés négatifs.

La RepDom, pays magnifique pour le peu que nous ayons pu en voir.

 

En sondant autour des Antilles, nous nous sommes dit pourquoi pas, ça à l’air joli, ce n’est pas trop cher, creusons un peu.

Habitués des road trips, nous partions initialement sur le même schéma mais le petit tour habituel sur les forums qui est toujours aussi flippant qu’inutile a malheureusement réussi à nous freiner quelque peu cette fois. Le truc c’est que les gens prennent leur plume quasi systématiquement lorsqu’il leur est arrivé quelque chose de (très) malencontreux : vol, car-jacking, policiers corrompus, conducteurs fous… tout y passe. Si on cherche une raison de ne pas prendre le volant, on la trouve forcément.

Bref, dans le doute, nous avons contacté une expat expérimentée pour nous aiguiller sur les meilleurs choix à faire : Olympia, du blog Olympiaonboard. Véritable mine d’or ultra disponible, elle nous a vite fait comprendre qu’un « tour » de RepDom comme nous l’envisagions en deux semaines était utopique. Alors, post-voyage, je ne dis pas qu’il est insensé de prendre le volant en RepDom mais juste que, pour en profiter pleinement, il faut du temps. Nous ne l’avions pas.
Après, au-delà de ça, oui, il est vrai que la conduite locale peut paraître sportive, et l’état des routes laisse à désirer par endroit, mais au final, nous n’avons pas trouvé cela pire qu’ailleurs. A chacun d’être vigilant.

Ceci étant dit, nous avons arrêté notre choix sur la découverte de la péninsule de Samana via divers moyens de transports. Cette péninsule, c’est à peine 2% de la superficie totale du pays. Autrement dit, nous avons vu beaucoup de choses, mais nous n’avons rien vu.

Voici le récit de notre voyage de deux semaines dans la péninsule de Samana en République Dominicaine.

coconut tree on beach shore during daytime

Autour de Las Terrenas

C’est assez récurrent dans nos voyages : les billets moins chers nous font souvent arriver à des heures très pratiques : entre 22h et 3h en générale, si bien que nous sommes devenu des spécialistes du « dodo aéroport ». Cependant, comme les voyages sac-à-dos sont plus sollicitant que les road trips, nous n’avions pas envie de démarrer le voyage décalqués par une mauvaise nuit en plus du décalage horaire. Nous avons donc « cassé » la tirelire d’entrée pour réserver un taxi entre l’aéroport et l’hôtel. Je dis « casser » car il y a un bon 2h30-3h de route entre l’aéroport de Saint-Domingue et notre auberge à Las Terrenas.
Bon, petit stress à l’arrivée, pas de taxi pour nous, pas de numéro de contact… On poireaute 30 min avant que notre chauffeur montre le bout de son nez et nous embarque pour une traversée Nord-Sud sous une clim excessive (traditionnelle du pays apparemment). Arrivée à 3h du mat’ à l’auberge pour terminer la nuit dans un vrai lit mais nous ne pouvons pas dire que nous pétons la forme !
La Casa Delfin Guesthouse est très mignonne, colorée et bien située.

Après cette courte nuit, nous ne perdons pas de temps et dédions la matinée aux formalités classiques de début de voyage : faire des petites courses, changer de l’argent (chez Caribe Express) et récupérer une carte SIM (chez Claro : prix dérisoire pour internet illimité).

Petit brunch « français » dans une des nombreuses enseignes bleu-blanc-rouge de la ville à mi-journée. Il faut savoir que Las Terrenas est littéralement remplie d’expatriés/retraités français et en fermant les yeux un instant autour de cette table, on se serait cru sur la côte d’azur. Certains trouveront ça rassurant, d’autres, déplaisant. Nous, nous nous sommes juste dit que nous n’avions pas mangé les meilleurs petits pains de notre vie, et qu’il faudrait faire un minimum gaffe à ce que nous disons à haute voix (Nous avons davantage tendance à penser à haute voix dans les pays non francophone).

L’après-midi, nous décidons d’aller compléter notre nuit sur la plage la plus connue des environs : Playa Coson. Pour cela, rendez-vous au carrefour à la fin de la Calle Duarte pour nous faire alpaguer par un « motoconcho », un des moyens de transport typique du pays : autrement dit une moto avec un chauffeur et une à deux places arrières (en théorie bien-sûr, car certains rivalisent d’imagination pour battre des records de nombre de passagers). Après négociation du tarif (non négocié car ils font tous le même prix), en route pour le début du dépaysement : sortie de la ville, cheveux dans le vent pour vingt minutes de routes bordées de végétation tropicale. Ca y est c’est parti.
Quoique non, on se fait arrêter par la police en même temps que des français en quad. Notre pilote montre ses papiers, il se fait gronder sans raison apparente mais s’en fou littéralement. Les policiers s’attardent alors sur les (autres) français à qui ils reprochent de n’avoir pas de permis pour conduire ces engins, permis qui semble bien entendu impossible de se procurer. Ils devront payer pour être passés au mauvais moment au mauvais endroit. Histoire de quotas j’imagine. Ça fait partie du jeu. Nous repartons tranquillement vers notre destination : une eau émeraude bordée par 2 km de sable dorée. Rendez-vous pris avec le motoconcho pour repasser nous prendre 3 heures plus tard et direction l’Ouest de la plage pour se trouver un coin tranquille. Nous trouvons notre bonheur au milieu de palmiers « escaladables » et sacrément photogéniques et savourons notre première baignade dans une eau à la température idéale.
Nous en profitons pour tester le drone pour la première fois.

Petit aparté concernant ce petit joujou : nous avons souvent pesté contre ces engins croisés lors de nos différents voyages et c’est pourquoi nous avons longtemps hésité avant de sauter le pas. C’est effectivement très invasif et bruyant. Mais les prises de vue qu’il offre sont vraiment époustouflantes. Nous avons donc craqué et fini par acheter un petit modèle. Moins bruyant certes, mais pas invisible ni inaudible pour autant. C’est pourquoi nous nous attachons à l’utiliser le plus possible dans des endroits où nous sommes seuls afin de n’importuner personne.

Une petite cahute propose des planches de surf à louer et l’on trouve deux endroits sympathiques où manger du poisson grillé face à la mer. Nous optons pour Los Dos Rios de Valerios avant de retrouver notre pilote ponctuel et rentrer à l’auberge. Nous dinons chez l’adorable Manty qui tient une auberge de jeunesse bien connue en plein centre de Las Terrenas avec des menus différents tous les soirs. L’ambiance y est très chaleureuse et cosmopolite.

La journée du lendemain est consacrée à la découverte du Parc National de Los Haitises, espace naturel à la faune et la végétation riches et préservées s’étendant au Sud-Ouest de la baie de Samana. L’excursion est organisée par Flora Tours sur les conseils d’Olympia. Un minibus nous récupère à 8h pétantes près de notre auberge et nous prenons la direction de Sanchez d’où nous embarquons sur un petit bateau à bord duquel nous naviguerons d’îlots en grottes. Journée riche en découvertes, entre l’île aux oiseaux (petit îlot littéralement bondé de frégates et de pélicans), les grottes Tainos (amérindiens, premiers habitants du pays) et la mangrove (où les crabes du palétuvier règnent en maîtres). Nous croiserons bien-sûr d’autres groupes de touristes, mais rien de bien gênant.

De retour à Las Terrenas en milieu d’après-midi, nous optons pour une fin de journée glandouille sur la Playa de las Ballenas, non loin de notre auberge. A la nuit tombée : pizza, mojito, bord de mer.

Le jour suivant marque notre dernière journée dans la région de Las Terrenas. Comme on nous a grandement loué les plages à l’est de la ville, nous nous levons tôt pour partir en randonnée, pieds nus : nous allons longer la côte jusqu’à trouver notre coin de paradis.
Le calme et le soleil tout juste levé nous permettent de démarrer notre escapade de la plus agréable des manières. Pieds dans le sable dans l’ombre des palmiers, nous longeons la Playa de las Terrenas, croisons une balançoire, passons la pittoresque Playa Punta Popy malheureusement remplie de transats dormants et entamons la longue Playa Portillo, toujours seuls au monde.

Deux baies plus loin néanmoins, nous croisons des touristes sortis de nulle part qui marchent au bord de l’eau, plus ou moins vite mais tous avec ce petit bracelet coloré autour du poignet. Nous le voyons arriver gros comme un camion ce fameux « cliché » de la RepDom : ça ne manque pas, 200 mètres plus loin, notre route est stoppée par un cordon de sécurité ? A droite, un resort all inclusive, en face, une plage bondée (c’est un euphémisme) s’étalant sur à peine 100 mètres. Après 4 km de plages désertes, nous trouvons ça cocasse tout de même. Les goûts et les couleurs… Par chance, nous pouvons traverser cette plage mais la fatigue commence à se faire sentir après 1h30 de marche dans le sable, mais nous ne pouvons clairement pas nous arrêter là. Notre persévérance est récompensée 2 km plus loin : nous atteignons après un petit détour par les terres la Playa Esperanza, vierge de toute trace de pas humain, un véritable bijou. Le drone nous permet de nous rendre davantage compte de la beauté du lieu.

Après une bonne baignade, nous étendons les serviettes, mangeons nos petits sandwichs et sortons nos liseuses avant de nous laisser bercer par les vagues et reposer nos gambettes. Le retour, ce n’est clairement pas la même histoire : le soleil tape, les cuisses frottent, nous sommes crevés, si bien qu’à mi-chemin, nous craquons et finissons par chopper un motoconcho. Bon, en temps normal, les motoconchos ont des gilets jaunes, disons que c’est un gage de « qualité ». Celui-ci n’en a pas et n’inspire pas la plus grande confiance mais il nous fait un bon prix. Une fois installés derrière, nous sentons rapidement les effluves de rhum émanant de notre cher pilote. Nous serrons les fesses et nous arrivons à bon port mais nous n’étions clairement pas sereins !
Rien de tel qu’un bon Ceviche (plat d’Amérique latine à base de poisson frais baignant dans une marinade citronnée) préparé par notre hôte pour terminer cette longue journée et la première partie du voyage.

Centre de la péninsule de Samana

Pour cette deuxième partie de voyage, nous allons explorer la partie centrale de la péninsule. La première étape, c’est la cascade Salto El Limon, un des endroits les plus connus de la péninsule et par conséquent très fréquenté. Nous avons lu par ci par là que la découverte de ce lieu devait nécessairement se faire avec un guide ou à cheval et que s’aventurer seul comportait des risques…
Pour mettre toutes les chances de notre côté et espérer découvrir ce lieu seuls, nous quittons l’auberge aux aurores et prenons une guagua, l’autre moyen de transport typique du pays. Si vous avez de la chance, c’est un minibus, sinon ça ressemble à un pick up à l’ancienne dans lequel on monte à l’arrière. La deuxième option s’est présentée à nous et nous en avons été ravis ! Pas ce qu’il y a de plus sécuritaire, certes, mais on se sent bien ailleurs dans cette carriole, les cheveux à l’air.
Nous avons choisi de faire le sentier de la Manzana (il y en a six en tout) et nous arrivons à 8h à l’entrée du sentier. C’est très aménagé, on sent que l’endroit est entièrement intégré aux circuits touristiques de la péninsule. Nous ne sommes pas friands des guides de manière générale mais nous avons tous nos bagages sur le dos et il va bien falloir que nous les laissions quelque part pendant que nous randonnons… Nous nous voyons mal demander qu’on stocke nos bagages tout en refusant un guide, cela reste une partie de leur gagne-pain. Au final, nous sommes accueillis plus que chaleureusement par la gérante des lieux qui nous indique un local ou déposer nos affaires : les guides ne sont pas encore là, elle nous montre la direction du sentier sans nous mettre en garde de quoi que ce soit. Nous n’aurions pas pu rêver mieux. Bon, si, il y avait quand même une mise en garde à faire : sur la férocité des moustiques ! Aller-retour rapide aux sacs pour récupérer le spray et nous voilà en route pour notre première « vraie » randonnée. La balade est très sympa, nous arrivons les premiers aux pieds de cette impressionnante cascade, comme espéré.

Après un moment de contemplation, nous descendons en contrebas pour découvrir une deuxième cascade plus petite mais plus propice à une baignade tranquille et à un peu d’exploration en mode randonnée aquatique. A la remontée, nous croisons les premiers (deuxièmes) arrivants : ça valait le coup de se lever tôt.
De retour à l’entrée du sentier, nous nous posons à une table du petit resto qui s’y trouve et sommes accueillis en français par Michel, un Haïtien expatrié avec qui nous partageons un échange culturel riche sur fond d’héritage colonial, de racisme et de rêve américain.

C’est avec le ventre bien rempli que nous reprenons la route en direction de la pause « luxe » du séjour : sur les conseils d’Olympia, nous avons réservé deux nuits à la Hacienda Cocuyo, un superbe hotel situé non loin de Samana  (au sud-est de la péninsule) avec une vue imprenable sur la baie du même nom. Il propose des cabanes typique de la République Dominicaine mais également des suites plus confort. Nous avons choisi la première option et nous ne sommes pas déçus : cabane toute en bois, pittoresque et simplement jolie avec une vue magnifique. En route pour une après-midi chill relax !

En plus du cadre incroyable, l’hotel dispose d’une piscine biologique qui s’auto-régule naturellement : on y trouve des plantes aquatiques et des petits poissons multicolores.
Nous passons l’après-midi à profiter du lieu, entre la terrasse, la piscine et les lignes de nos livres. Nous prenons le temps de savourer la vue et d’observer la faune ornithologique qui s’active dans la faune luxuriante, le tout sur fond de mélodies posées. Nous faisons également la connaissance d’un petit chiot adorable et fan de câlins, surveillé d’un œil protecteur par sa mère (toute aussi friande de papouilles soit dit en passant).

Coucher de soleil sur la baie, dîner sur la terrasse à la nuit tombante, où comment bien terminer une bonne journée de vacances.
Bon le seul petit bémol sera peut-être les cancans de nos voisines espagnoles (l’isolation des chambres étant néante) et leurs hurlements à la découverte d’une araignée qu’elles auront mis 10 bonnes minutes à « chasser ».

 

Le lendemain, après un bon petit déjeuner face à la mer, nous optons pour une excursion sur la côte nord. Ça peut paraître assez loin sur la carte, mais on arrive assez vite à El Valle avec un genre de moto taxi proposé par l’hotel. La plage d’El Valle est très belle, mais les courants forts rendent la baignade risquée. Nous ne nous arrêtons pas là : un petit bateau nous amène à la Playa Ermitaño.

Cette plage, « connue » pour avoir accueilli un Koh Lanta étranger est incroyablement belle. D’un côté se trouvent nos voisines espagnoles, et de l’autre, nous deux, c’est tout. Nous sommes complétement seuls. Nous y restons deux bonnes heures à explorer et profiter avant que le bateau ne revienne nous chercher pour nous ramener sur la plage d’El Valle où nous partageons un repas avec nos chères voisines qui s’avèrent être les productrices de la série « La Catedral Del Mar ». Fort sympathiques même si j’ai pu pester contre elles la nuit précédente !
De retour à l’hotel, un copié collé de l’après-midi de la veille nous attend : piscine, musique chill, bronzette, lecture. Nous tenons à profiter au maximum de cet endroit avant de reprendre les sacs sur le dos.

Un dîner sous les étoiles et une nuit au calme viennent conclure cette deuxième partie du voyage.

white and blue boat on sea during daytime

Autour de Las Galeras

Notre troisième et dernier point de chute dans la péninsule se trouve perdu tout à l’Est : Las Galeras, un village de pêcheur, tout ce qu’il y a de plus paisible. Nous posons nos valises dans un premier temps chez Lea (La Casa de Lea), une expatriée originaire de l’Europe de l’Est adorable qui propose deux chambres d’hôtes confortables, un petit bar atypique et des petits déjeuners délicieux !
Après avoir échangé quelques mots avec notre hôte, nous allons visiter le village qui se résume à une petite artère principale débouchant sur la Playa Grande. En flânant, nous tombons quand même sur le restaurant la Marseillaise et sur un autre aux couleurs du Losc. Même ici, pommé au milieu de nulle part, les français ont réussi à faire leur trou ? C’est… particulier.
Nous passons l’après-midi sur l’autre plage du village : Playita (la petite plage). Une plage mignonne avec vue sur la baie de Rincon.

Nous dînons à la Bodeguita, au coin du carrefour principal du village, restaurant tenu par un breton. Les tapas sont bonnes, mais connaissant l’origine du bonhomme, nous sommes un peu déçus par les crêpes.

Le lendemain, nous partons en excursion baleines. Nous nous somme imaginés de grands sauts de baleines dans une mer d’huile mais le son de la pluie au réveil douche nos espérances. Peu importe, nous verrons bien. Nous nous rendons donc à la Playa Grande où Ismael et Lulu (« Loulou ») nous attendent pour partir en bateau : nous passerons la matinée avec eux. Ismael a des airs d’homme qui « pèse » à Las Galeras, entre ses différents restos et ses maisons. Il nous raconte un peu sa vie et celle du village pendant que Lulu ne lâche pas un mot : il guette les baleines à l’avant du rafiot. Après plusieurs allers retour dans la baie (l’activité se  résumant clairement à deviner au loin les jets d’eau expulsés par les baleines et de les rejoindre dans l’espoir que la baleine n’ait pas déjà filé), nous finissons par nous rapprocher d’une mère nageant avec son petit. C’est très court, on aperçoit leur nageoire dorsale émerger, une fois, deux fois, on filme sous l’eau avec la gopro à l’aveugle. Et c’est terminé. Pas de grand saut, mais ça n’en est pas moins impressionnant. Nous étions réticents à participer à ce genre d’activité où la limite entre la découverte et le non-respect du bien-être animal est souvent très fine mais pour le coup, nous n’avons pas trouvé cela démesurément invasif. La mauvaise météo a peut être aidé.

Soulagés d’avoir tenu leur promesse de nous dénicher une baleine, Ismael et Lulu nous amènent ensuite à la Playa Fronton qui se trouve être le point le plus à l’Est de la péninsule de Samana, mais également une de ses plus belles plages, sinon la plus belle. C’est une jolie surprise.

A la base nous espérions l’atteindre en randonnant à pied depuis le village, mais selon les dires d’Ismael, c’est clairement déconseillé car la jungle séparant le village et la plage n’est pas du tout sûre. Nous ne savons jamais trop comment interpréter ces informations, car il est bien-sûr dans leur intérêt des gérer ce type d’excursion. Sur ce coup là nous avons le sentiment qu’il faut rester prudent dans cette zone.
Pendant que nous découvrons la plage, Ismael s’affaire à cuire les poissons pêchés la veille au barbecue tandis que Lulu monte à pieds et mains nus un cocotier de quinze mètres de haut pour nous ramener des cocos (avec une facilité déconcertante, impressionnant !) : quatre coups de machette et cul sec, c’est un délice.
L’eau est sublime, cependant, sous la surface, le corail est complètement mort et la faune se fait rare. On sent que c’est un lieu qui doit être très fréquenté en haute saison par beau temps. Encore une fois, la pluie a ses bons côté parfois.
Nous partageons le poisson grillés avec nos hôtes et après quelques pas de Bachata entre Marine et Lulu, nous reprenons le bateau et rentrons au village, non sans prendre de bonnes vagues dans la tête au passage. Nous prenons notre repas du soir chez Lea, car oui, elle fait aussi à manger le soir de temps en temps.

La journée suivante, nous la passons entièrement à Playita : baignade, dodo, lecture, tostones (morceaux de banane plantain frits), poulet, poisson et du riz, beaucoup de riz.

Après cette journée et une nuit toute autant reposante, nous avons rendez-vous avec Alberto pour faire la randonnée de las siete playas, une marche depuis le village jusqu’à la grande plage de Rincon, en passant par sept plages. Comme nous changeons d’hotel mais que celui qui nous attend ne peut pas encore nous accueillir, nous stockons nos bagages chez Alberto. Il pleut des cordes mais du ciel bleu s’annonce. Après 5 min de moto pour atteindre le point de départ, nous débutons par une petite grotte avant d’enchaîner les plages séparées par des tronçons de jungle. La balade est très agréable, bien qu’entrecoupée par de grosses averses. La pause coco que nous offre Alberto nous permet de rencontrer ce petit animal incroyable qu’est le colibri !

Au total nous aurons parcouru les plages suivantes : Colorada, Ermitaño, Del Amor, Bréman, Colorada II, Caleton, Escondida. Pas sûr de l’ordre, mais ce qui est sûr, c’est qu’elles sont toutes dingues : désertes, sable doré, jungle juste derrière. Le point de demi-tour où nous mangeons se trouve être au tout début de la Playa Rincon que nous nous réservons pour le jour suivant.

Le chemin retour est tout aussi plaisant, et sur la fin nous prenons le temps d’admirer les champs de bananier vus de haut avec le drone, bananiers sous lesquels nous nous étions abrités le temps que la pluie cesse à l’aller.
A y repenser, autant la randonnée vers Playa Fronton n’inspirait pas confiance, autant cette randonnée là, tout aussi sympathique que fut Alberto, nous aurions clairement pu la faire en autonomie.
Arrivés au village, nous passons récupérer nos bagages et marchons vers le Chalet Tropical Hotel où nous passerons les deux prochaines nuits.
Olympia nous a conseillé d’aller admirer le couché de soleil a El Cabito, un restaurant complètement isolé à flanc de falaise à l’Est du village. Après une installation rapide à l’hotel, nous rejoignons l’endroit en motoconcho et découvrons un lieu magique, tenu par un sacré personnage. Le type est né dans un petit village des Baléares où vit actuellement mon frère. C’est quand même parfois assez incroyable les rencontres que nous pouvons faire en voyage !
Le(s) mojito(s) et le repas sont succulents, le coucher de soleil un peu timide. C’est une très belle soirée.

Pour notre dernier jour à Las Galeras, nous nous rendons à un endroit que nous avions bien coché sur notre liste et que nous voulions absolument découvrir : le Rio Caño Frio. C’est une rivière qui plonge dans la baie de Rincon, tout au bout de la plage du même nom. Sa couleur est tout simplement dingue. Arrivés à l’embouchure, nous remontons la rivière sur quelques centaines de mètres jusqu’à trouver un coin dégagé où le cours d’eau s’élargit avec un tronc en travers pour sauter ou plonger. Après avoir pleinement profité de ce petit coin, nous décidons de nous laisser porter par le courant jusqu’à l’embouchure. C’est super agréable, l’eau est bonne, le dry bag fait flotter, il n’y a qu’à se diriger dans ce bleu translucide entre les racines de la mangrove.

Après un petit repas les pieds dans le sable dans le petit bouiboui à côté, nous profitons un peu de la grande Playa Rincon avant de rentrer au village pour passer la fin d’après-midi, encore et toujours, à Playita jusqu’au coucher du soleil.

Saint-Domingue

La fin du séjour approche. Nous nous levons aux aurores pour ne pas rater le bus de 5h30 direction la capitale ! Le réveil est rude, il fait nuit, nous marchons avec tous nos sacs sur le dos jusqu’au carrefour avant de remonter l’artère principale pour trouver l’arrêt de bus qui n’a bien sûr rien d’un arrêt de bus. On nous a juste dit : « c’est sûrement près de la banque ». Arrivés à la fameuse banque nous taillons la bavette avec un garde qui surveille le bâtiment et qui nous confirme que nous sommes bien au bon endroit.
A l’approche de Saint-Domingue, les cordes se mettent à pleuvoir. Le bus nous dépose dans la Zona Colonial au milieu de la Calle Duarte. Pas la meilleure des entrées en matière puisque cette rue s’avère être une vraie décharge à ciel ouvert. Couplé à la pluie battante, c’est une rivière de déchets qui s’offre à nos pieds (voire nos chevilles). Nous sommes en tongs. Au top.
Quelques rues plus tard, nous parvenons à notre auberge, le Island Life Backpacker’s Hostel. Le ciel s’est découvert et les murs colorés nous font quelque peu oublier nos premiers pas dans la ville. L’auberge est géniale et idéalement située. Il est 10h, c’est un peu tôt, mais la chambre est prête. Nous découvrons un joli bar bien achalandé et une cour intérieure entourée par les chambres réparties sur deux étages. La petite surprise du chef c’est la petite (4 m²) piscine qui s’y trouve.
La journée va vite passer donc nous partons tout de suite visiter la Zona Colonial malgré la fatigue qui se fait clairement sentir. Nous adorons toutes ces couleurs même si les fils électriques surabondant gâchent un petit peu le panorama.

Un gros burger (dans un resto local) vient marquer la fin de nos déambulations : nous sommes repus mais crevés. Retour à l’auberge pour passer l’après-midi dans la petite piscine sous un grand soleil. Un colibri nous fera même l’honneur de sa présence pendant plusieurs heures !

Nous concluons cette ultime journée et ce beau voyage par une soirée mojitos nachos.
Un uber nous amène à l’aéroport le lendemain matin : nous commençons à sentir la tension monter avec les questions du genre : « avez-vous voyagé en Chine dernièrement ? » et nous nous disons que nous avons de la chance d’être partis en vacances avant que ça parte en vrille !

white and blue boat on sea during daytime

1 réflexion sur “République Dominicaine : voyage de 2 semaines dans la péninsule de Samana”

  1. Ravie de lire le compte rendu de vos aventures en République Dominicaine ????????
    Vous avez fait un très beau voyage et vous avez su tirer parti de toutes les infos et les bons plans que je vous avais donné, bravo ! Faire un voyage hors des sentiers battus n’est pas difficile, c’est vrai que c’est un pays où on ne trouve pas toujours facilement les informations sur internet, et c’est pour cela que les voyageurs qui font appel à mes services sont aussi contents.
    A une prochaine aventure peut-être, il vous reste plein de coins à découvrir encore ici !

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