Poésie de l’Inde : road trip du sud au nord

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Visiter l'Inde du sud au nord , découvrir la démesure et l'originalité d'un pays unique , saisir le quotidien des hommes et leur environnement , et inviter le lecteur à un voyage en photos et en poésie....

  Carnet de voyage : Chennai et pondicherry

Informations sur le voyage

  • Durée : 30Jours
  • Nombre de voyageurs : En couple
  • Budget par personne : 2500 €
  • Budget utilisé pour :
    • Vol ou transport
    • Logement
    • Activités
    • Visites
    • Food & drinks
  • Itinéraire : 1 Paris 2 Delhi 3 Chennai 4 Pondicherry 5 Cochi 6 Pondicherry 7 Chennai 8 Delhi 9 Varanasi 10 Agra 11 Delhi 12 Paris
  • Logement(s) recommandé(s) :
    • Chez des amis et à l'hôtel

De Chennai, capitale du Tamil Nadu, à Pondicherry, ancien comptoir français

Un album photographique avec de brefs commentaires sur l’itinéraire du voyage , et de courts poèmes….

J’ai découvert en Asie une forme de poésie qui m’a inspiré au moins dans l’intention. Des vers pour exprimer des émotions , évoquer un instant particulier , un émerveillement , un étonnement .Une quarantaine de très libres haikus sont donc du voyage.

Chaque lecteur peut ainsi poser un regard autre sur les images et les réalités indiennes ordinaires des trois états parcourus ,

le Tamil Nadu , le Kérala et l’Uttar Pradesh.

En route pour le sud de l’Inde !

Chennai -anciennement Madras-Capitale du Tamil Nadu

   En Inde les temples et les vaches sont sacrés , et la figure de Gandhi est vénérée. A Chennai comme ailleurs le Mahatma est   présent même dans les rues .

Icône sur le mur

Mur d’admiration

           Vache sacrée passe         

Chennai sur la côte du Coromandel

Chennai est le centre économique , commercial et culturel majeur du sud de l’Inde. Pour s’échapper de cette mégalopole de 6 millions d’âmes polluée comme toutes les grandes cités indiennes , les tamouls choisissent souvent la plage , le dimanche tout particulièrement. Les couples se promènent pourtant rarement bras dessus bras dessous.

Houle de tendresse

Atmosphère de bonheur

 Côte à côte

Sur la plage de Chennai , en famille le plus souvent

Treize kilomètres de littoral longent la quatrième ville du pays qui offre de belles plages de sable fin . Les parents font plaisir aux enfants sur des attractions souvent rustiques.

  Mignon carrousel

la main des parents tourne

le temps des enfants

Chennai plage

Dans les rouleaux impressionnants de mousse blanche , les tamouls ne s’aventurent guère . Ils préfèrent courir dans les vagues

ou s’asseoir simplement dans la fraîcheur de l’eau , tout habillés bien sûr.

L’écume de la mer moule

son corps en sari

Prude baigneuse

Atmosphère sur la plage de Chennai

Beaucoup de monde proméne en bord de mer , mais aucun tamoul n’est allongé sur la plage. Seuls les épis de maïs sont couchés côte à côte avant le goûter.

  Epis verts couchés 

sur la plage renforcent

    grave l’effet mer

Pondicherry, retrouvailles avec Santa

Quel plaisir de retrouver Santa , une amie franco indienne de longue date , à qui nous avions promis une visite il y a plus de  20 ans . Elle vit , rue Barathy, en face de la Jeyarani nursery school. Santa a toujours plaisir à regarder, de sa fenêtre du salon , les élèves , en uniforme bien sûr.

    Couleur uniforme

 Bleu azur

Horizon radieux

La voisine de Santa

Rond et rouge sur le front des femmes mariées , le bindi , “la goutte en sanskrit” , souligne leur fonction de gardienne du foyer.

En Inde du sud même les enfants peuvent le porter , mais pour les chiens c’est rare sauf chez la voisine de Santa

 

  fronts marqués

grain délébile

Point de vue

Pondi, territoire français de 1664 à 1954

Quadrilatères de rues , vestiges de villas coloniales , défraîchies ou à l’abandon , sont les marques d’un passé prestigieux  dans la ville blanche où habitent des tamouls à la double nationalité , française et indienne.

 Ici , le portail est bien gardé !!!

 

Porte aux couleurs

volées par le temps

Gardien nonchalant

Pondi culturelle

Les salles de spectacle – théâtre et cinéma- sont très courues .Les indiens connaissent et adorent les contes , les légendes et les récits mythologiques de leur culture. Le Maharabaratha ou le Ramayana font parti de leur univers. Les formes de théâtre sont variées , mais les pièces avec des marionnettes ont les faveurs d’un grand nombre d’indiens .  

    Mystères en scène

Pénombre et lumières

     Récits de toujours

 

Un théâtre populaire dans la ville blanche

La rue Romain Rolland  jolie et agréable à parcourir avec ses façades du VIII ème siécle abrite hôtels ,  boutiques artisanales et le théâtre Indianostrum. Une Institution culturelle réputée pour sa troupe professionnelle engagée et fière d’avoir un jour reçu Ariane Mnouchkine.

  Ecran de soleil

Acteurs à l’affiche

Mise en scène

Rêve de Paix à Auroville

A moins de dix minutes de Pondichéry le voyageur est invité à respirer l’atmosphère d’Auroville fondée en 1968 par Mira Alfassa , compagne spirituelle du philosophe indien , Sri Aubindo.

 La cité de l’aurore est une ville expérimentale et un lieu communautaire ( à l’origine point d’argent et pas de voitures ) prônant l’harmonie universelle et la Paix. Aujourd’hui 50 nationalités cohabitent !

 Sous la coupole du Matrimandir , assis sur un tapis blanc , vous pouvez méditer , sur rendez-vous, dans le calme absolu , pas plus d’une 1/2 heure cependant tant il y a de monde.

    Demeure mystère

Coupole dorée

   Nappe de verdure

 

Autel de toutes les couleurs

Au retour d’Auroville nous croisons un prince et une princesse dont les statues , côte à côte ,  forment un autel de campagne pour le passant. Pays de foi fervente , l’Inde est une mosaïque religieuse . Grandes traditions , Hindouisme et Boudhisme notamment – et Christianisme dans le Tamil Nadu – , côtoient d’innombrables formes locales de croyances parfois surprenantes…

        Prières en couleurs

Ciel sur terre

    Chapelle de rue

Lakshmi , l'éléphante sacrée

Parmi les temples nombreux de Pondichéry le Vinayagar temple ( attraction touristique autant que lieu de culte ) est dédié à Vishnu , ou plutôt à l’une de ses réincarnations ,Varadajura. Les croyants s’y succèdent pour prier , recevoir une bénédiction (avant la réalisation  d’un projet )   et remettre leurs offrandes aux prêtres du lieu , et à l’éléphante sacrée , Lakshmi que l’on peut rencontrer dans la journée dans la rue voisine.

  Rue passante

Eléphante sacrée

Bonheur assuré

 

A table

La cuisine indienne est une symphonie de couleurs , d’arômes et de textures. Elle est souvent végétarienne – religion et finances obligent- mais toujours riche d’épices .Gingembre , poivre , cardamone , muscade .dans les sauces épicées qui accompagnent riz , légumes , lentilles. Délicieux assortiment de petites portions servies sur un plateau – le thali- ou sur une feuille de bananier.

 

  Couleurs de thali

Safran du nez au palais

  Parfums de voyage

En quittant le Tamil Nadu

L’Inde du Sud , et le Tamil Nadu particulièrement , impressionne par le nombre et la variété des temples…Le chauffeur de taxi qui nous emmène dans le Kérala fait halte à Chidanbaram érigé au XII ème siècle par les empereurs Chola et connu pour son sanctuaire.Vous contemplez le “danseur cosmique” représentant Shiva effectuant sa danse bienheureuse.

Une danseuse novice venue de Chennai offre une danse à la divinité , et fait tourner la tête….

Dieux sous le charme

Danseuse au temple

Prière  vivante

Gangaikondacholaporum , le nom d'un temple

Le chauffeur ne peut faire l’impasse sur cette merveille ( au nom  difficile à mémoriser) listée en 2004 au Patrimoine mondial de l’Unesco. On est frappé par l’abondance des sculptures couleur terre claire représentant Shiva , Parvati , Ganesh…Sur l’herbe verte , pieds nus , nous contemplons un ensemble de monuments construits dès 1025 , gagnés par l’atmosphère paisible et reposante et instruits par un guide local habité par les lieux….

Temple séculaire

 à fleur de pierres respire

Temps suspendu

De Pondichéry au Kérala

L’Inde est terre d’une agriculture qui mobilise 2/3 de la population active. Café , thé , riz et blé restent les cultures les plus classiques. Mais le pays est , au sud notamment l’un des plus grands producteurs d’épices du monde , et l’un des premiers de jasmin. Les méthodes agricoles restent traditionnelles sinon rudimentaires , charrue tractée par l’homme ou l’animal pour retourner la terre. Les paysans utilisent des charrettes tirées par une paire de boeufs dont les cornes peuvent être aux couleurs du drapeau indien.

le vieux et le boeuf

Portraits de campagne

Fierté de l’un et de l’autre

     le Vieux et le Boeuf

Vert Kéra

Depuis l’occupation britannique au XVIII ème siècle les arbustes de thé tapissent les pentes du Kérala qui fournit 5% de la production indienne. Dans la région de Munnar les ghats occidentaux de 1000 à 2650 mètres forment un relief bosselé magnifique couvert de buissons . La cueillette pénible fournit néanmoins quantité d’emplois à des familles.

Il est vrai que 5 kilos de feuilles sont nécessaires pour  produire 1 kilo de thé , la boisson nationale .

  Plants verts

accrochent pentes et regards

Beau thé

Direction Kochi , anciennement Cochin

Kochi, ville la plus peuplée du Kérala – 2 millions d’habitants avec la grande banlieue – , sur la côte de Malabar , est une halte pittoresque pour ses quartiers ( celui des portugais notamment ) , ses entrepôts d’épices du Mattancherry , son théatre – le Kathakali – et surtout ses backwaters .

Les 1500 kilomètres de canaux naturels et artificiels qui relient lacs , lagunes et la mer sont un plaisir pour l’oeil et la promenade.

Les célèbres péniches sillonnent en nombre les avenues d’eau où vous apercevez hérons ou balbuzards , et croisez des bateaux de toutes tailles.

Berges d'émeraude

   Berge d’émeraude

Caresse de deux pagaies

  sur l’onde et le temps

Les filets chinois , curiosité de Kochi

Présents au nord de Kochi , et sur les 50 kilomètres du lac de Vembarrad , les carrelets présentent une technique de pêche aussi originale qu’ancienne.

Ils ont été importés par les chinois lors de leur passage en 1350.Ces larges nasses déployées par une ingénieuse machinerie remontent des poissons de toutes sortes- requins compris-  présentés et vendus sur le quai….

kochi      Carrelets du soir

entre chien et loup surprennent

     passants et poissons

Promenade sur la côte de malabar

Une fois la vieille ville de Kochi parcourue en flânant , nous choisissons d’aller à la plage et découvrons un village de pêcheurs en pleins préparatifs d’un départ en mer… Il faut démêler , recoudre et ranger les filets sur une belle plage de cocotiers…  

  Hommes à l’ouvrage

 Filets grenadine

Tableau de pêche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  avant les poissons

 

Dernière image du sud

Inutile de s’attarder sur des clichés montrant des situations de misère. Elles existent certes , plutôt à Calcutta et à Mumbay d’ailleurs, et moins dans le sud de l’Inde  où les températures sont plus douces.Ici à Pondicherry….

    Au creux de la cuisse

Tendre berceau

Mère à l’enfant

 

Varanasi , la ville la plus sacrée e l'Inde

Un avion traverse le pays pour Delhi , la capitale , avant qu’un taxi nous emmène à Varanasi , l’une des plus anciennes villes du monde fondée au VII éme siècle avant JC. Dans la  capitale de l’hindouisme , sur le bord du gange , abondent les pélerins et un profond sentiment de spiritualité…

L’activité est constante , nuit et jour.

   Rameur sur le Gange

 Nuit embrasée

Royaume funeste

 

Varanasi , lieu de vie et de prières

Dès l’aube un jeune garçon nous conduit en silence , par les ruelles de la vieille ville ,  sur les ghats du bord du Gange….

Barques de l’aurore

éclairées par la foi et

    le soleil levant

 

Varanasi , ville de la crémation

Tout hindouiste aspire à mourir à Varanasi . Des milliers de pèlerins , âgés ou malades , y attendent la mort qui précédera la crémation de leur corps. Les cendres jetées dans le Gange , c’est l’espérance de la fin du cycle des réincarnations…..

Varanesi crémation

  Cendres du matin

Corps de l’âme libéré

 Bonheur de défunt

Varanasi , lieu de Pardon

Le soleil à peine levé , les croyants commencent les bains rituels dans le Gange sacré. Qu’importent l’aspect et la couleur de l’eau , ils se baignent à moitié nus et boivent en demandant le pardon de leurs fautes…

Sur l’humide dalle

d’une marche toute grise

       Vraie humilité

Varanasi , Ville de salut

Vous sillonnez les ghats habités par les petits commerces liés à la spiritualité des lieux ( barbiers et coiffeurs surtout )

et vous croisez des croyants en prières dans une atmosphère d’authenticité….

  Mains jointes priant

le bonjour dans l’aube claire

    Fraternellement

 

Varanasi , ville fleurie

Pas de prières sans fleurs vendues à proximité des ghats dans des échoppes ou à même le sol… Vous les voyez flotter sur le Gange avec des lumignons à la mémoire des défunts. Les fleurs colorent les cérémonies de prières animées par les prêtres….

 Trottoir matinal

Etal de couleurs vivantes

    éclaire le jour

 

Varanasi , ville de Sadhus

Ils sont au moins 5 millions dans le pays ces croyants ( dont 10% de femmes ) qui ont renoncé à leurs familles et à toute vie sociale. Considérés comme des saints ils ne possèdent rien et se déplacent , souvent en tunique orange , parfois tout nus en signe de dépouillement , en faisant l’aumône.

varanasi sadhus

Varanasi , ville comme les autres

Lorsque vous vous éloignez de la rive du Gange vous pénétrez le centre ville et ses tumultes , et vous vous déplacez comme les indiens du peuple ,en cyclo pousse , mode de transport emblématique et bon marché ( la course est toujours à marchander bien sûr )….Vous ne pouvez éviter les embouteillages de 2 roues….même la nuit !

 

Varanasi

Roues des pousse pousse

  sur le vaste continent

    la vie des indiens

Varanasi , ville polluée

Comme partout dans le pays , le trafic urbain ( on roule à gauche dans cette ancienne colonie britannique ) est terriblement désordonné….

Voitures , taxis , motos , scooters , et bien sûr tricycles et auto-rickshaws se frôlent dangereusement….

Coeur encombré

artère mal irriguée

 Sens dessus dessous

Varanasi et la tradition du tissage

Le tissage fait partie intégrante de la culture indienne depuis que l’empereur Akbar a fait venir des tisserands de

Perse en 1520 . Varanasi est réputée pour son travail sur les étoffes de soie et la création de saris , le plus souvent de la main des hommes…..

   Sombre regard tisse

 l’ombre et la lumière

    Arrêt sur image

 

Agra , quartiers populaires

L’Inde demeure un pays agricole qui développe ses cultures et plantations au gré de la mousson.L’élevage occupe aussi les paysans , vaches et zébus bien sûr ( le pays est le premier producteur au monde de viande bovine ) , mais aussi moutons et chèvres pour un usage familial ou commercial au moment de la Fête de l’Aïd.

 

        Avenue sordide

        Lenteur de pas solidaires

    Bonsoir tristesse

 

Splendeur d'Agra

Nous faisons maintenant partie de ceux qui ont contemplé le Taj Mahal

 

Dans la brume matinale , nous découvrons , passée une immense porte de grès , le palais érigé de 1631 à 1653 au bord de la rivière Yamuna. L’empereur Shah Jahan a voulu cet écrin de marbre blanc orné de versets du Coran et de motifs fleuraux pour son épouse décédée Mumtaz Mahal.

 

 Unique Princesse

Vrai Mahal d’amour

Deuil sublime en marbre blanc

Voir Agra , le TAJ .....et partir

Il restait une halte à faire à Delhi avant le retour. La capitale de l’Inde est riche d’une Histoire animée qui a laissé de beaux monuments authentiques.

On ne quitte pas le TAJ indemne cependant , et la sépulture majestueuse de Mumtal Mahal vous habite à jamais.

2 réflexions sur “Poésie de l’Inde : road trip du sud au nord”

  1. Bonjour,
    je souhaitais revoir mon reportage sur notre séjour en Inde , mais les photos ne paraissent pas…
    Que faut-il faire?
    Merci.
    Cordialement.
    Laonnois

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