Volontariat avec les animaux en Afrique de Sud

panorama en Afrique du sud
Éco volontariat à la découverte des animaux africains et des Big 5 en Afrique du Sud.

Détail du carnet de voyage : volontariat en Afrique du Sud Itinéraire : Paris > Johannesburg Date et durée du voyage : lundi 1 juillet 2019, 4 semaines Budget : 2800 euros (transport, food, visite, logement, activités) Nombre de voyageurs : solo Éco volontariat en Afrique du sud Voici ici, l'histoire de mon séjour en volontariat dans une réserve sud africaine. Le retour a été dur émotionnellement et la légèreté vécue sur place a instantanément disparue une fois sur le sol français. On ne revient pas "indemne" d'une telle aventure. La chose principale qui a occupé l’esprit des différents volontaires et de moi-même, était d’aller en brousse dans notre 4×4 et de trouver des animaux. Les choses de la vie quotidienne qui viennent souvent vous polluer l’esprit, n’existaient plus là-bas. Tout le monde était habillé simple et pratique pour une activité en commun. Prendre plaisir à participer à la vie d’une réserve impliquée dans la conservation animale, si importante aujourd’hui avec les extinctions en chaîne provoquée par l’homme. Tous les jours, nous avions un planning particulier et le vendredi nous allions réaliser des actions de charité avec et pour la population locale. Ceci afin de renforcer les liens entre eux et la réserve et de les sensibiliser à la conservation de la faune de leur pays.   Pourquoi faire du volontariat en Afrique ? Ce type de séjour est bénéfique pour vivre de l’intérieur la vie d’une réserve, d’une association scientifique etc. Se sensibiliser à la conservation animale et apprendre de nombreuses informations sur celle-ci. En gros pour moi, c’était safari tous les jours durant un mois. Le coût du séjour est totalement justifié, ayant travaillé quelques demi-journées (de façon non intensive) et ayant été dehors tous les jours. Un safari d’un mois ne vaudrait absolument pas ce prix. De plus, je considère qu’une partie du montant payé sert à pérenniser l’action de cette réserve. En effet, celle-ci ne participe pas au trafic d’animaux et ne propose pas de chasse aux trophées. Les animaux sont en totale liberté dans le parc de 250 km² et il y a une action de sauvegarde pour les rhinocéros. Trois jeunes rhinocéros se trouvaient d’ailleurs dans le centre de soins, récupérés suite à la mort de leurs mères dû au braconnage. Ils seront relâchés à l’âge de trois ans dans cette réserve et d’autres.   Le programme du voyage et les animaux Nous partions donc chaque matin du lundi au jeudi arpenter les routes en terre de la réserve (le vendredi étant réservé aux actions avec la communauté). Debout 7h, départ 8h. Notre groupe de volontaires était scindé dans les deux voitures adaptées aux safaris. Selon l’emploi du temps, nous partions spécifiquement chercher des éléphants, des rhinocéros ou toute sorte d’animaux qui croiseraient notre chemin. Parfois, nous tombions sur des crânes d’antilopes, posés dans la réserve pour pouvoir découvrir leurs morphologies et en apprendre davantage sur eux. Les os du squelette n’étaient pas présents, étant généralement disséminés par les prédateurs et notamment récupérés par les hyènes brunes, qui collectent les différents os et les ramènent à leur terrier. Ici, un crâne d’oryx, avec des cornes très pointues au toucher et longues de 80 cm.   Une après-midi, nous avons croisé ce jeune lion d’environ un an dans le sud de la réserve. Il était allongé dans les hautes herbes et buissons et notre arrêt non loin de lui l’a poussé à venir nous rencontrer puis partir se poser ailleurs. Il venait de former avec une jeune lionne, une nouvelle troupe.     La végétation du parc était très variée. Nous passions de collines ornées d’une végétation dense et appréciée des éléphants et rhinocéros noirs, pour descendre vers des plaines d’herbes sèches dans le sud. Le climat en ce mois de juillet était plutôt frais, un vent froid venant nous balayer le visage à bord de la jeep. Le labello a été le produit indispensable du début de séjour – avec le pull, le manteau (si nous avions) et l’écharpe … Même en Afrique il fait froid. Surprise !     Sur la photo ci-dessus, nous nous étions arrêtés manger sur les hauteurs, donnant un point de vue grandiose sur les terres en contrebas. C’est là que nous avons aperçu un éléphant mâle (isolé et non avec le reste du groupe) venu s’abreuver pour le midi. Nous avons tenté de le retrouver plus tard, et bien que nous connaissions la direction prise et l’avons pisté avec ses excréments, odeur et les signes de végétation détruite sur son passage, nous ne l’avons pas retrouvé. Malgré ses 3 mètres de haut et sa couleur grisée, il avait réussi à se fondre dans la végétation. De nombreuses fois en observant des animaux, nous avons vu des éléphants sortir de nulle part ou passer entre deux arbres. Chaque fois, j’avais un petit rire, ayant l’image de l’éléphant qui voulait juste se montrer en mode “salut les gars, je suis là !” alors que nous ne l’avions absolument pas vu.       L’Afrique du Sud recense pas moins de 936 espèces d’oiseau. L’un de nos guides les connaissaient tous sur le bout de doigts. Leur morphologie, couleurs mais aussi chant ! Nous étions à plusieurs mètres, que l’oiseau était déjà identifié … Plusieurs oiseaux, présentaient des couleurs magnifiques. Le plus beau que nous ayons vu était le Choucador à épaulettes rouge (Cape starling), qui a un plumage bleu irisé. Regardez sur Google !     Vous pouvez voir sur la photo de droite ci-dessus, les restes d’une mâchoire de phacochère. Les défenses sont constituées d’ivoire, ce qui font d’elles une cible des braconniers. Nous avons trouvé ces restes à l’entrée d’un terrier de hyènes brunes, charognards nocturnes qui accumulent les os autour de leurs terriers. Leurs besoins sont d’ailleurs blancs, gorgés de calcium. Ce jour là, nous avions dû changer les piles et carte mémoire d’une “caméra trap” pour prendre des photos nocturnes en automatique déclenchées au moindre mouvement. Nous avions marché quelques minutes dans la brousse sans un bruit avec notre guide, nous ne devions pas parler. Sachant qu’il fallait rester silencieux, l’ouïe prend le relai et l’on devient sensible au moindre bruit. Le guide avait repéré les lieux avant de nous y amener, mais la paranoïa s’installe vite lorsque l’on sait que nous étions juste au dessus du terrier où les hyènes se reposaient. Un instant, nous avons entendu un cri d’animal au loin. Un bruit ressemblant à celui d’un chien … mais il n’y a pas de chiens ici … Chaque soir, nous rentrions au coucher du soleil passant par des plaines vallonnées. Magnifique ! C’était peut être à chaque fois le meilleur moment pour moi. Tout était calme, paisible et les lumières dorées se reflétaient sur les animaux et le paysage. Sublime. Ci-dessous, un groupe d’éléphant venu se désaltérer mais aussi recouvrir leurs peaux de boue pour se protéger du soleil. Cinq éléphants se trouvaient là, puis petit à petit, l’un après l’autre, d’autres venaient les rejoindre, sortant de la végétation. Cela semblait sans fin, certains marchaient, d’autres couraient et l’on pouvait leur donner ne serait ce qu’un instant la personnalité d’un homme retrouvant ses amis/ sa famille ?     Et voici les élands du Cap. Nous n’avons pas croisé ces antilopes les deux premières semaines du séjour. Il s’agit pourtant des plus grandes antilopes africaines. Elles peuvent mesurer jusqu’à 1.8m au garrot avec une longueur de 2.8 à 3.5 mètres. La spécificité de l’espèce est que ces animaux peuvent se suivre et se retrouver grâce aux clics émis par les articulations de leurs genoux. Clic repris dans le langage des bushmen (peuple indigène vivant dans la brousse).     Un matin alors que nous recherchions à identifier des rhinocéros, nous sommes tombés sur trois frères guépards. D’abord méfiants, ils sont venus à hauteur de notre véhicule pour disparaître ensuite dans la végétation. Trois frères que nous avons retrouvé deux semaines plus tard après une chasse fructueuse. Sevrés de leur mère, ils avaient décidé de rester en coalition, leur permettant alors de réussir plus facilement leurs chasses. Leur sœur elle, avait été capturée et transférée dans une autre réserve afin de veiller à la bonne diversité génétique de l’espèce. Les guépards sont en effet aujourd’hui en voie de disparition avec moins de 10.000 animaux vivants en liberté. Leur diversité génétique est un point important à préserver pour la survie de l’espèce.     Les buffles font parti des Big 5. Ce nom représente les cinq espèces qui sont les plus dangereuses à chasser à pied quand la chasse était considéré comme sport à la mode et autorisée. Cette appellation regroupe donc le lion, l’éléphant, le rhinocéros, le léopard et le buffle et ils sont d’ailleurs représentés sur les différents billets de banque sud africain.     Nombreuses ont été les girafes croisées dans la réserve. Facilement identifiables de loin, elles étaient toujours en groupe. Les mâles et les femelles sont différentiables de part leur taille mais aussi leurs ossicônes sur la tête qui pour les femelles ont encore des touffes de poils contrairement aux mâles. Nous sommes un jour tombés sur une girafe qui était en train de mettre bas, mais après 2 heures d’attente nous avons dû partir et nous n’avons pas su si elle avait réussi à donner naissance à son petit. En effet pour l’un des guides, les probabilités de mort du petit était forte comme la mise-bas était trop longue. Si le petit (mort ou vivant) n’est pas expulsé, cela peut d’ailleurs entraîner la mort de la mère …     Les éléphants. L’une des plus fortes expériences du séjour ici. Ce jour là, le guide était en train de nous expliquer plusieurs choses sur les éléphants qui étaient en train de manger paisiblement dans le bush. Mais d’un coup, l’agitation a gagné le groupe et notre guide s’est remis en place pour faire une marche arrière rapide. Le silence a gagné la voiture, le souffle coupé par l’adrénaline et soudaineté de la scène. Les éléphants sont sortis sur la route en avançant vers nous pour passer de l’autre côté. Une des femelles, nous a fait “signe” de nous reculer et la matriarche refermait la marche. Elle s’arrêta au milieu de la route pour vérifier qu’aucun prédateur ne les suivait. En effet, l’agitation avait été provoquée par l’odeur d’un prédateur. En parlant de prédateurs, c’est la deuxième semaine que nous avons pu trouver nos premiers lions. Deux mâles en train de marquer leur territoire, qui ont fini par s’allonger fatigués d’une longue marche et sûrement un peu ballonnés de leur dernier repas ! L’un des deux (le plus beau !) avait un œil bleu à cause d’une blessure ancienne. Son œil était resté partiellement valide.     Sprinboks. Pas de passage en Afrique du Sud sans les voir ! Animal emblème de l’équipe de rugby national, très agile, celui-ci est capable de courir à plus de 80km/h et faire des sauts de 2 mètres de haut. Un matin, nous avons trouvé un buffle femelle décédé de vieillesse. Mort provoquée par la faim à cause de la perte naturelle de ses dents. Son cadavre ne sentait pas spécialement le premier jour, mais les jours suivants … oulala ! Ici, pas de contrôle de vitesse ou de panneau indiquant le passage de cerfs. Des rhinocéros en liberté peuvent traverser les routes ! ? Nos pauses déjeuners se faisaient toute en brousse. Les guides sortaient d’abord pour vérifier la sécurité des lieux et la non présence de prédateurs ou encore d’herbivores dangereux (rhinocéros, éléphants etc.).     L’éléphant ci-dessus était bien curieux, nous l’avons plusieurs fois croisé et sa personnalité quelque peu insolente ressortait clairement. Notez la défense gauche plus courte que la droite. Comme nous avec nos mains, les éléphants utilisent une défense en majorité. Celui-ci était donc “gaucher”. A droite le crâne d’un éland du cap, mort il y a quelques années. Le seul poids du crâne était imposant à l’image de l’animal. C’est après un mois passé à arpenter les différentes routes de la réserve que mon départ a sonné. Une dernière fois, nous avons emprunté la route sur les hauts plateaux du Cap Est sous le soleil couchant. Dernières images prises le soir, avec les gnous noirs et les bubales. Les premiers ont clairement étaient mes préférés de part leur physique. Nous croisions tous les jours un mâle solitaire au même endroit, se tournant face à notre véhicule ou scrutant la ligne d’horizon. Toujours la même allure et la même prestance si particulière. Quant aux bubales, l’une des antilopes les plus rapides avec des pointes à 60 km/h, j’ai également aimé leurs styles. Très atypiques, peut être pas esthétiques, mais sous la lumière du soleil couchant quelque chose se dégageait clairement de leurs silhouettes.    

Informations sur le voyage

2 réflexions sur “Volontariat avec les animaux en Afrique de Sud”

  1. Marie Anne DEMORTIER

    L’article donne vraiment envie !
    Je cherche depuis quelques temps un organisme pour ce type de projet, pourriez vous m’indiquer l’organisme par lequel vous êtes passé ?

  2. Bonjour Marie Anne, je t’invite à visiter mon site web (www.sagittariusvoyage.fr), où je réponds justement à cette demande en proposant des écovolontariats sérieux et éthiques. C’est l’écovolontariat que je décris dans cet article qui m’a fait passer à l’action, pour supporter des organismes de qualité et simplifier les recherches des gens souhaitant partir comme toi et moi 🙂

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