Séville, la belle Andalouse

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Séville est l’une des destinations touristiques les plus prisées d’Europe. Ville du sud de l’Espagne au cœur de l’Andalousie, elle brille par son passé prestigieux et son patrimoine architectural/artistique d’une grande richesse. Qui dit Séville dit soleil, flamenco, sangria, tapas, architecture &musées. De quoi bien s’occuper le temps d’un week-end.

5 jours à Séville

Informations sur le voyage

  • Durée : 5 jours
  • Nombre de voyageurs : En couple
  • Budget par personne : 600 € €
  • Budget utilisé pour :
    • Logement
    • Activités
    • Visites
    • Food & drinks
  • Itinéraire : Séville & Cordoue
  • Logement(s) recommandé(s) :
    • Hotel Don Poco

Jour 1 à Séville

Nous quittons la chambre d’hôtel sur les coups de midi après une bonne grasse matinée avant d’attaquer la visite de Séville. Le soleil est au rendez-vous et on fait très vite tomber les vestes avec 23° au compteur. Direction la magnifique Place d’Espagne !

La Place d’Espagne

Certains la reconnaîtront, elle a servi plusieurs fois de décor au cinéma et notamment dans Star Wars : l’attaque des clones en 2002.

Elle fût réalisée en 1929 à l’occasion de l’exposition Ibero-Américaine. L’architecte Anibal Gonzalez a conçu cette place pour impressionner les autres exposants & visiteurs de l’Espagne, mais aussi pour montrer les talents de Séville dans l’industrie et l’artisanat. Mille hommes ont participé à sa construction. Sa forme semi-elliptique de 200 mètres de diamètre et sa superficie de 50 000 mètres carrés, symbolise l’étreinte de l’Espagne avec ses anciennes colonies. Au centre de la place se trouve une fontaine. Des canaux d’une longueur totale de 515 mètres parcourent l’arrondi de la place. Quatre ponts consacrés aux royaumes de Castille, d’Aragon, de Navarre et de León relient la place centrale et le palais, symbolisant l’unité politique de l’Espagne. Enfin entre les bancs décorés d’azulejos adossés au palais, les 48 provinces d’Espagne sont représentées via une scène historique en mosaïque, un blason et une carte. La Place d’Espagne est tellement riche en couleurs, détails, reliefs et mosaïques qu’il est très difficile de la décrire. Le mieux est d’aller l’admirer en vrai et croyez-moi vous ne serez pas déçus !

Le Réal Alcazar

A 14h nous partons en direction du célèbre Réal Alcazar. Il se trouve dans le quartier de Santa Cruz  à proximité de la cathédrale et des archives générales des Indes. Par précaution j’avais réservé les billets sur internet, mais en cette période floue les touristes sont peu nombreux. Entre soleil et faible affluence on a eu la chance d’avoir de supers conditions de visite. Le prix de l’entrée est de 12,50€ sans la visite des appartements royaux. Pour cela il faudra débourser 4,50€ de plus.

Le Réal Alcazar est un palais fortifié emblème de l’architecture Mudéjar. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987. Ses murs et ses jardins sont les témoins de l’évolution historique de la ville. Le Palais fût construit par les Omeyyades d’Espagne en 844 et modifié à plusieurs reprises pendant et après la domination musulmane.

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Les styles Gothique, Renaissance et Baroque sont venus s’ajouter au style Mudéjar pour créer un ensemble unique et majestueux. Jusqu’à récemment, la famille Royale utilisait l’étage supérieur du Palais mais ils préfèrent désormais séjourner à l’hôtel Alphonse XIII.

Nous déambulons dans les grandes salles au rez-de-chaussée du Palais. La salle des ambassadeurs, la salle de la Justice, le salon de l’Amiral … Elles sont ornées d’un plafond à caissons et d’azulejos. Les styles islamiques et chrétiens se mélangent à merveille. Les décors sont ciselés comme de la dentelle. Les salles et patios avec bassins s’enchaînent pour mener vers les jardins. Les jardins de l’Alcazar représentent pas moins de 7 hectares en plein cœur de la ville. Entre hauts palmiers, orangers, bassins, pavillons fontaines, ils ne vous laisseront pas indifférent. Pour une vue en hauteur, vous pouvez monter dans la galerie du Grotesque.

La cathédrale & la Giralda

Troisième et dernière visite incontournable de la journée.

La cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville fût construite entre 1402 et le 16ème siècle sur l’ancienne mosquée Almohade. Elle est célèbre pour sa haute tour, la Giralda qui est l’ancien minaret de la grande mosquée. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987, il s’agit de la 3ème plus grande cathédrale (en termes de superficie) du monde après celle de Rome et de Londres. Elle est également la plus grande construction gothique entièrement réalisée au Moyen-Age. Les bâtisseurs ont conservé de l’héritage Almohade le goût pour les dimensions grandioses, le patio des Orangers, l’imposante Porte du Pardon et la Giralda. La Giralda exerce la fonction de campanile ou clocher. Elle fut construite à l’image du minaret de la mosquée Koutoubia de Marrakech, bien que l’étage supérieur et le clocher soient de style Renaissance européen. Elle s’élève à 104,06 mètres. On y monte tranquillement par une rampe (car on y montait à cheval ou dos d’âne). C’est un peu long, mais l’effort est largement récompensé par la belle vue panoramique sur Séville. Au sommet, les 24 cloches représentant les 24 églises de Séville fonctionnent encore et sonnent toutes les heures.

A l’intérieur de la cathédrale, tout est immense. Les vitraux, les tableaux, les statues, l’orgue … Le chœur de la cathédrale est monumental, tout comme le retable gothique. On y compte une trentaine de chapelles et on peut y voir l’ostensoir le plus grand du monde. (Il s’agit d’un objet catholique romain en or dans lequel est présentée une hostie). En vous promenant dans la cathédrale vous pourrez voir le tombeau de Christophe Colomb, cependant des experts scientifiques ont démontré que son corps n’était certainement pas enterré ici. On termine la visite par le patio des orangers qui offre une belle vue sur l’extérieur de la cathédrale.

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Nous profitons de cette fin d’après-midi ensoleillée pour flâner dans le barrio Santa Cruz. Il s’agit du centre historique de la ville et également de l’ancien quartier juif (aussi appelé Juderia). Le quartier est un labyrinthe de ruelles et de passages étroits, où vous pouvez vous balader entre les maisons blanches aux toits colorés. Autrefois, Séville avait la plus grande communauté juive d’Espagne. Depuis la reconquête de la ville par Ferdinand III de Castille en 1248 sur les Almohades, il attribua ce quartier aux Juifs, mais ils furent chassés 14ème siècle.

Le soir nous partageons tapas et sangria au restaurant “Le Reconcillo”non loin de notre hôtel. Nous avons opté pour le célèbre jambon ibérique, les croquetas de jambon et une autre spécialité régionale : espinacas con garbanzos alias épinards aux pois chiches. Attention ils nous ont été servis dans une grosse assiette et non dans une verrine comme on le pensait. Du coup je ne vais pas vous cacher que c’est trèèèès gras et lourd, mais malgré son aspect peu appétissant c’est assez bon !

Le deuxième jour

Le lendemain matin nous partons pour le quartier San Salvador. Nous voulions visiter la deuxième plus grande église de Séville après la cathédrale (L’église du Divin Sauveur) mais elle était fermée. Elle est cependant belle à regarder de l’extérieur et le quartier est agréable. L’architecture y est grandiose et colorée. Nous y avons acheté des empanadas à emporter pour les manger dans le parc Maria Luisa.

Parque Maria Luisa

Nous sommes ensuite retournés dans les environs de la Place d’Espagne pour nous balader dans le Parque Maria Luisa, l’un des plus grands parcs de Séville. Il fut offert à la ville en 1893 par María Luisa, duchesse de Montpensier, et faisait à l’époque partie des jardins du Palais de San Telmo. Le parc fut entièrement réaménagé à l’occasion de l’Exposition ibéro-américaine de 1929 par l’ingénieur et paysagiste français Jean Claude Nicolas Forestier. Ce parc abrite de nombreux étangs et fontaines. Des monuments emblématiques de Séville s’y trouvent à proximité : la Place d’Espagne, l’Université, la Plaza de América avec le magnifique musée des arts et coutumes populaires de style Mudéjar, et de l’autre côté le pavillon Royal et tous les pavillons de l’exposition de 1929 ainsi que le Palais de San Telmo.

Parque Maria Luisa

La Torre del Oro

Nous avons ensuite longé le Guadalquivir jusqu’à la Torre del Oro : «La tour de l’Or».  C’est une ancienne tour d’observation militaire construite au 13ème siècle pour contrôler l’accès à la ville depuis le Guadalquivir. Elle faisait partie des fortifications érigées autour du centre historique et de l’Alcazar. Au début du XVIe siècle, Séville, idéalement située au fond de l’estuaire du Guadalquivir, connaît un développement spectaculaire. La découverte du Nouveau monde a ouvert à l’Espagne des perspectives d’expansion et d’enrichissement considérables. Les Rois catholiques désignent la ville comme port exclusif et y installent dès 1503 la Casa de Contratación, organisme chargé de gérer les flux de marchandises échangées avec les colonies américaines.

Pour 3 euros, on peut y visiter le musée maritime qui rassemble des gravures, des photos, des lettres, des instruments de navigation pour relater l’histoire navale de Séville et l’importance du Guadalquivir dans son expansion. Tout en haut de la tour, une belle vue sur le fleuve et sur le quartier de Triana vous attend. Cependant on ne peut pas s’approcher des murailles, pour une meilleure vue vous pouvez monter les marches qui mènent vers l’étage supérieur (même si la porte est fermée).

On continue de flâner le long du fleuve, si agréable par un temps ensoleillé. On aperçoit très vite les arènes de la Real Maestranza. Jaunes et blanches, elles sont si belles ! Je me souviens qu’on les apercevait du haut de la Giralda et qu’elles avaient l’air gigantesque. Malheureusement nous ne pourrons pas les visiter, elles sont elles aussi fermées.

Le quartier de Triana

On atteint bientôt le pont Isabelle II pour aller trainer dans le quartier de Triana. Vu de l’autre côté de la berge, ce quartier semble très typique avec ses petites maisons couleurs pastels. Il s’agit de l’ancien quartier Gitan, il est célèbre pour ses artisans potiers et fabricants d’azulejos. C’est aussi le berceau des danseurs de flamenco, des chanteurs et des toreros. Il semble représenter à lui seul l’âme de Séville. En pleine période de Covid et en plein après-midi il semble endormi. Son célèbre marché couvert est fermé et il y a peu de monde dans les rues. C’est quand même agréable de s’y balader au hasard. On en profitera pour boire un verre en terrasse et on terminera la balade par les quais côté Triana. Ils offrent une belle vue sur le centre historique de la ville.

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On reprend le pont et on finit de longer le Gadalquivir jusqu’à la Plaza de Armas. Les berges du fleuve sont propices à la balade et au farniente, il y a de nombreux bancs pour se poser et des Sévillans font la sieste sur l’herbe fraîche. A contrario la Place des Armes est bruyante, les bâtiments sont en travaux et certains sont abandonnés et tagués. On la traverse rapidement pour rejoindre le cœur de ville.

Shopping à Séville

Nous partons faire une séance shopping dans les rues piétonnes du centre-ville. Si vous aimez le shopping en plein air vous serez servi. En faisait le tour de la calle de Sierpes (emblématique), Tetuan et Cuna, vous retrouverez les grandes enseignes espagnoles Zara, Mango, Bershka, Stradivarius, Pull & Bear et compagnie. Ce quartier vivant propose de grands et petits magasins. Il ne faut pas hésiter à tourner dans les petites rues et entrer dans les passages couverts. Nous finissons notre séance au pied du Métropol Parasol. Il est très impressionnant de nuit, son imposante structure tranche avec le reste de la ville. Il est accessible jusqu’à 22h30 le soir mais nous préférons y monter le lendemain au coucher du soleil.

Le soir nous dînons dans un bon restaurant typique de Séville : la bodega Alfalfa. Les tapas étaient plus à notre goût que la veille. Nous prenons un verre de sangria bien entendu, accompagné de saucisson Ibérique. Puis chacun un plat : une entrecôte (énorme) pommes de terres au four pour monsieur et un filet de porc au miel frites pour moi. L’ambiance est sympa dans cette bodega de quartier, les habitants ont l’air de s’y retrouver régulièrement.

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Visiter Séville : le troisième jour

es murailles de Séville dans le quartier de la Macarena

En route pour les quartiers nord de Séville. Nous commençons la journée au pied de l’ancienne muraille dans le quartier de la Macarena. Il reste quelques anciennes fortifications qui servaient à protéger le centre historique depuis l’époque Romaine. Elles subsistèrent jusqu’au 19e siècle avant d’être quasi entièrement détruites après la révolution de 1868. La muraille était constituée de 19 portes, aujourd’hui il n’en reste de 4, celle de la Macarena, la porte de Cordoue, le guichet de l’Huile (postigo del Aceite) et le guichet de la Tour de l’Eau.

Quartier de l’Alameda

Nous poursuivons vers le quartier de l’Alameda non loin de là. C’est le quartier bohème et festif. Apparemment c’est LE quartier où il faut sortir le soir. Dommage pour nous, avec le couvre-feu nous ne pourrons pas tester. Nous arrivons sur l’Alameda de Hercules, une sorte de grande avenue piétonne bordée de bars, bars tapas, cafés littéraires et restaurants proposant une nourriture variée. Nous sommes accueillis par deux grandes colonnes provenant d’un temple romain, surmontées des statues d’Hercule et Jules César. Ce grand espace sert aussi de scène urbaine à une multitude d’activités artistiques : des festivals de musique, des rencontres culturelles et thématiques, qui en font en temps normal un lieu plein de vie.

Nous le longeons un moment avant de nous enfoncer dans les ruelles et d’atterrir sur la place San Lorenzo. Sur cette place on peut admirer une jolie église colorée du même nom. Apparemment c’est l’une des églises les mieux conservées de Séville. Dans ce quartier l’ambiance est conviviale et décontractée. Les enfants jouent avec les pigeons sur la place, des anciens discutent sur un banc, un quadra dévore son sandwich tranquillement au soleil …

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Isla de la Cartuja

Nous marchons jusqu’à la passerelle de la Cartuja. L’île de la Cartuja est plus une presqu’île qu’une île, séparée du reste de Séville par le Guadalquivir d’un côté et par un canal de l’autre. Elle tient son nom de la célèbre Chartreuse ou Monastère de Santa Maria de las Cuevas. Ce joli ensemble de bâtiments est désormais reconverti en centre culturel. La chartreuse est connue pour être le premier site funéraire de Christophe Colomb. Le navigateur serait venu y préparer ses voyages vers les Indes et les Amériques. C’est une des raisons pour lesquelles l’exposition universelle de 1992 s’est tenue à cet endroit autour du monastère de la Cartuja rénové pour l’occasion. Ce choix a changé l’ambiance du lieu qui était délaissé par la ville et occupé par des gens du voyage.

Actuellement, l’île de la Cartuja se divise en cinq zones plus ou moins bien définies: le site du monastère avec le centre culturel, un parc d’attraction (la Isla Mágica), une zone occupée par des bâtiments administratifs, un parc scientifique censé prolonger l’élan de l’exposition et des bâtiments universitaires. Ces trois dernières zones ont gardé quelques pavillons de l’exposition mais une bonne partie du site est plus ou moins à l’abandon.

En revanche, c’est sur cette «île» que se trouve le premier gratte-ciel de Séville : la Torre Sevilla inaugurée en 2016. A l’origine elle devait servir de siège social pour la banque Sévillane Cajasol. Mais elle fût rachetée par la banque catalane la Caixa, qui finança la fin de sa construction avant d’abandonner le projet. Aujourd’hui plusieurs entreprises ont des bureaux dans cette tour, il y a aussi un hôtel 5 étoiles, un centre culturel et un centre commercial au pied de la tour.

A peine arrivés sur l’île nous prenons la direction du Monastère mais en passant à côté de la tour on a décidé d’aller voir de plus près. Finalement nous en profiterons pour faire une virée shopping (Primark) et par déjeuner sur place (Paella). Après avoir traversé le monastère et longé les rives du fleuve, nous retournons vers le centre-ville pour visiter la Casa Pilatos.

La Casa Pilatos

La Casa Pilatos fut bâtie essentiellement aux 15ème et 16ème siècles. De style Mudéjar, Gothique et Renaissance, elle est composée d’un grand patio central avec une fontaine et de belles arcades en «dentelles». Elle possède plusieurs grandes pièces richement décorées donnant sur le patio, 2 jolis jardins et un étage qu’il n’était pas possible de visiter. Sa riche décoration en font l’un des exemples phares de l’architecture Andalouse de la fin du Moyen-âge/début Renaissance.  Cette propriété appartient depuis plus de cinq siècles à la famille Enríquez-Ribera et ses descendants : la maison d’Alcalá et de Medinaceli. Elle occupe un vaste espace de 10 000m3 en plein cœur de la Juderia. Il s’agit du second plus grand ensemble résidentiel de la cité après l’Alcazar.

Ce Palais est intéressant à voir, notamment pour son architecture grandiose et hétéroclite. Nous avions l’impression d’être dans un petit havre de paix en plein cœur de Séville. Petit Bémol, nous avons trouvé que le discours de l’audioguide était trop lourd, trop long, limite indigeste. Les phrases font 3km de long et les noms s’enchaînent sans qu’on ait le temps de bien les comprendre. Dommage puisqu’au final nous retiendrons peu d’informations historiques.

Pour visiter le rez-de-chaussée du Palais il faut compter 10 € (avec audio-guide) et 12€ pour visiter également l’étage en groupe (impossible en temps de Covid).

Le Metropol Parasol ou Las Setas

Nous finissons la journée en beauté avec un beau coucher de soleil du haut du Metropol Parasol.

Vous ne pourrez pas louper cette grande construction en plein cœur de la ville. C’est d’ailleurs l’une des attractions incontournables. Pour 5€ vous pourrez profiter d’une promenade sur le «champignon» (Setas =champignons) et admirer une vue à 360° de 09h30 à 22h30.

Aux allures métalliques, le Metropol Parasol est en réalité en bois et est d’ailleurs la plus grande structure en bois d’Europe. Il abrite un marché couvert, un restaurant, des locaux commerciaux, des restaurants et se trouve au-dessus de la Plaza de la Encarnación, le repère des skateurs. En 2005 la municipalité lançait un appel à projets pour réhabiliter cette place sur laquelle on venait de découvrir des vestiges archéologiques. C’est l’architecte Berlinois Jürgen Mayer qui le remporta. Les travaux s’achevèrent en 2011.

Las Setas comptent 6 «champignons» c’est-à-dire des piliers de bois réunis au sommet par des chapeaux. Tout en rondeurs et en courbes, le Metropol Parasol couvre 11 000m2 et a nécessité 3 500 pièces de bois ! La structure aérienne en béton, en bois et en acier mesure 150 mètres de long, 75 mètres de large et culmine à 28 mètres de hauteur.

Le quatrième jour

Cordoue

Pour notre dernier jour de liberté avant le confinement qui vient d’être annoncé, nous partons passer la journée à Cordoue ! Il ne faut qu’une quarantaine de minutes depuis la gare Santa Justa pour rallier cette jolie ville Andalouse. Le prix d’un billet AR est d’environ de 30 € mais ça vaut le coup.

Arrivés de bonne heure, nous débutons la journée par un bon petit déjeuner : un chocolate con churros. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un chocolat chaud assez épais et fort dans lequel on vient tremper des churros. Un délice !

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La Mezquita-Catedral

On commence la visite de Cordoue par la ville moderne : Place de las Tendillas, de la Corredera ect … Puis nous prenons le chemin de la Mezquita-Catedral qui est vraiment sublime. Il s’agit d’un ancien temple romain sur lequel on a construit une église, puis une mosquée et ensuite une cathédrale. La cathédrale est implantée au cœur de la mosquée ce qui est vraiment impressionnant ! Cette mosquée – cathédrale est un monument majeur de l’architecture islamiste et témoigne de la présence musulmane en Espagne du 8ème au 15ème siècle. Elle surprend par sa grandeur et son mélange de styles, c’est d’ailleurs la troisième plus grand mosquée du monde !

Un peu d’histoire

La mosquée-cathédrale de Cordoue fut construite au 8ème siècle sous le règne de l’émir Abd Ar-Rahman I, sur les restes d’une église chrétienne wisigothe. Ce dernier désirait que le rayonnement de Cordoue surpasse celui de Byzance ou de Bagdad. Au cours des siècles qui suivirent sa construction, la mosquée continua de s’étendre grâce aux ajouts réalisés sous les califats successifs. En 1236, quand Cordoue fut reprise aux Musulmans par le roi Ferdinand III de Castille, les Castillans en firent à nouveau une église, comme à l’origine, puis une cathédrale. Ils décidèrent de préserver la mosquée au lieu de la détruire et ajoutèrent de nouveaux espaces et monuments.  Au 16ème siècle, les chanoines du chapitre décidèrent de doter leur cité d’un édifice beaucoup plus somptueux et moderne. Ils firent démolir une partie importante du centre de l’édifice pour y édifier une cathédrale incrustée dans la mosquée, rompant les perspectives de la forêt de colonnes.

Ce monument modifié à plusieurs reprises en fonction des occupants de Cordoue et des cultures artistiques est une merveilleuse alliance des styles Omeyyade, Gothique, Renaissance, Baroque … Sa décoration est riche et sobre à la fois. L’espace principal est composé de 856 piliers de granit, de marbre et de briques en enfilade qui apportent une impression de profondeur. Les rayons du soleil qui y pénètrent créent des jeux de lumière entre les piliers et les arches, ce qui lui donne un charme particulier. Autre point fort de la Mezquita-Catedral, c’est son mihrab. Il s’agit d’une niche incontournable dans une mosquée et tournée vers La Mecque. Il est splendide. Contrairement aux traditions, le mihrab de Cordoue n’est pas orienté vers le sud-est en direction de La Mecque mais vers le sud, comme la mosquée de Damas.

Toutes ces particularités font de cet édifice, un monument à part.

Pour la petite histoire, la Mezquita-Catedral est au cœur d’une controverse. Alors qu’elle est officiellement considérée comme une cathédrale et que la pratique du culte musulman y est interdite, elle fait l’objet de revendications de la part des musulmans.

Le Pont Romain

Nous nous promenons ensuite sur le Pont Vieux de Cordoue, juste en face de la mosquée-cathédrale. Il traverse le Guadalquivir sur 247m et est surmonté par la Tour de la Calhorra, porte fortifiée du 12ème siècle. C’est l’un des ponts édifiés par les Romains qui fût détruit au 10ème siècle puis reconstruit par les maures.

L’Alcazar de Cordoue

On déjeune dans un restaurant assez cher (pour l’Espagne) proche de l’Alcazar. On se régale tout de même avec une bonne salade de mangue-avocats-gambas. Ce n’est pas du tout typique mais c’est équilibré, frais et ça change des tapas !

On a de la chance l’Alcazar est gratuit à ce moment de l’année. On télécharge notre billet gratuit sur le téléphone et let’s go. Pour info, il y a peu de pancartes et pas d’audioguide.

L’Alcazar des rois chrétiens possède des caractéristiques islamiques, mais la quasi-totalité de la structure a été construite pendant l’époque chrétienne. À l’origine, les Wisigoths avaient une forteresse sur le site. Après la conquête musulmane, les Omeyyades de Damas reconstruisirent la structure : ce fut l’Alcazar califal de Cordoue. Plus tard, les Maures élargissent l’Alcazar omeyyade avec des salles de bains, des jardins et la plus grande bibliothèque de l’Occident. Des moulins à eau à proximité du Guadalquivir alimentent un système de levage pour irriguer les jardins. En 1328, après la Reconquista, Alphonse XI de Castille commence à construire la structure actuelle en ne gardant qu’une partie des ruines de la forteresse maure. Bien plus tard encore, l’Alcazar sera utilisé par l’Inquisition et servira de lieu de torture, salle d’interrogatoire, tribunal puis comme prison et enfin il deviendra un monument national touristique dans les années 1950.

Seules quelques pièces sont accessibles et elles sont assez sobres. En revanche les jardins de l’Alcazar sont très agréables. Ils s’étendent sur 3 terrasses et plusieurs patios. De grands bassins avec jets d’eau s’enchaînent sur les terrasses en  s’auto-alimentant entre eux. Des parterres de fleurs encadrent tous les bassins. Des plantations de cyprès, de lauriers et les fontaines animent ce lieu tout en perspectives. Une belle parenthèse à voir à Cordoue !

Balade dans les rues

Pour visiter une ville, rien de mieux que de se promener au hasard. Nous contournons les murailles par l’extérieur et nous rentrons à nouveau dans la vielle ville par une porte. Nous déambulons dans les petites rues du quartier juif. Après un verre en terrasse Place de la Trinidad devant une belle église rose & blanche, nous reprenons notre balade et réalisons quelques achats gourmands (jambon ibérique, chorizo, fromage …).

On a repris le train vers 19h après avoir un peu attendu dans la gare de Cordoue. De retour vers l’hôtel, nous remarquons au coin d’une rue un petit restaurant à emporter qui propose des plats maisons. Il y avait des tortillas, empenadas, lasagnes, paellas, des plats de viande. Tout frais et à moindre coût. La commerçante a pris le temps de nous expliquer chaque plat. Nous repartons avec des grosses «tranches» d’empenadas (aux allures de pâtés de Pâques)  des lasagnes à la ratatouille et une Paella à la viande. On s’est régalés pour même pas 10 euros !

Le cinquième jour

Il est temps de quitter l’Espagne et cette magnifique région pour aller se confiner en France. Une longue journée de transport nous attend. Une chose est sûre nous reviendrons en Andalousie pour un séjour plus long, éloigné des grandes villes et pour découvrir toutes ses richesses !

Où dormir à Séville ?

Dans quel quartier loger à Séville ?

  • Santa Cruz, le coeur historique
  • L’Arenal
  • Alameda
  • El Centro
  • Triana
  • La Macarena

 


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2 réflexions sur “Séville, la belle Andalouse”

    1. Bonjour Mathieu,

      Je vous remercie beaucoup pour votre commentaire et je suis enchantée que vous ayez pu organiser votre séjour à Séville avec l’aide de cet article 🙂

      De mémoire, le premier restaurant que je mentionne à Séville est celui-ci :
      http://www.elrinconcillo.es/fr/debut/
      Situé C. Gerona, 40, 41003 Sevilla, Espagne

      Le deuxième est celui-ci :
      https://labodegaalfalfa.com/
      Situé C. Alfalfa, 4, 41004 Sevilla, Espagne

      J’espère que Séville vous plaira, bon séjour !

      Adeline

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