Pic moi, je crois que je rêve.

pic de bertagne
"T'inquiète !", ou le mot magique qui transforme une rando de 3h30 en rando de 5h, en y ajoutant quelques dizaine de km. Mais cette vue en haut !

Randonnée à La Glacière ... ou au Pic de Bertagne

 

Les meilleures rando au départ de Gémenos

 

Topo de la randonnée

  • Durée : 5h
  • Pays : France
  • Massif : Sainte Baume
  • Département : 13 - Bouches-du-Rhône
  • Difficulté : Difficile
  • Distance : 17.66km
  • Dénivelé positif : 952m
  • Informations supplémentaires : Vestiges, Panorama, Parking

Direction La Glacière

Nous voilà parties à Gémenos, au parking du parc de Saint-Pons, pour faire la boucle de Saint-Pons. Un genou en vrac, on ne voudrait pas se violenter et ça nous paraît raisonnable. Rando partagée sur les réseaux, point de départ communiqué, 10h, personne ne nous a rejoint, nous ne serons finalement que toutes les deux, et vu la suite des évènements, c’est pour le mieux…

Après avoir lu les premières étapes indiquées sur cette fameuse appli, nous n’avons pas tout compris et avons décidé de changer le programme : “on va voir la glacière si tu veux, je connais le chemin et c’est sympa à faire !”

Étant “nouvelle sudiste”, j’écoute volontiers mon amie, qui connait très bien le coin.

Direction La Glacière par la Vallée de Saint-Pons, quelques 12km, c’est jouable, on y va !

Le parc de Saint Pons est absolument charmant. Entre les ruines d’une ancienne usine à papier, le cours d’eau ruisselant, vous pouvez y pique-niquer ou y jouer à la pétanque, lézarder au soleil, ou à l’ombre. A cette période, nous avons eu un peu frais sous les arbres, qui finalement ombragent énormément le lieu, mais le soleil parvient à percer par endroit. La sècheresse ne permet pas de voir toutes les jolies cascades qu’il peut y avoir habituellement, mais l’herbe est verte, les arbres aussi, l’automne n’a pas encore tout transformé. Nous passons une source, l’Abbaye de Saint Pons et traversons d’adorables clairières, avant de passer devant une plâtrière. Un régal.

Après une demie heure de marche sur un sol relativement plat, nous voilà à un embranchement, direction La Glacière, très bien indiquée, à 2,8km de là, environ 1h20 de marche. Toujours très motivées, nous prenons donc la direction indiquée par le panneau. Une première partie d’abord sous les arbres, puis des chemins très ouverts entourés de montagne avec, au loin, la vue sur le Pic de Bertagne.

La deuxième partie… C’est plus compliqué… Et grimpe et grimpe, et glisse, et roule, et se prend une branche parce que regarde ses pieds pour ne plus glisser. Dit comme ça, ça fait pas rêver, c’est sur ! On avait même pas les bonnes chaussures, puisque nous n’étions pas du tout partie pour ça, mais surtout…

“- Cécile, t’es sûre qu’on est sur la bonne route ?”

“- Mais oui t’inquiètes, je reconnais pas trop, mais on a suivi le trait jaune, ça devrait plus être très loin” (C’est vrai que les chemins sont hyper bien balisés, je reconnais.)

“- T’es surement venue à une autre période, ça doit être ça”

Et grimpe, et glisse toujours et surtout, grimpe !

“- Cécile ça fait un moment qu’on monte, je pense qu’on l’a dépassé la glacière”

“- Mais non t’inquiètes c’est là-haut, entre les deux montagnes, tu vois le creux ?”

On continue évidemment de grimper, on croise un balisage blanc et pas jaune, on le suit en se disant qu’il a déteint, on se dit que c’est vachement physique pour une ballade dominicale, mais que c’est ok, on glisse un peu moins vers là haut, mais faut se tenir un peu quand même. On se dit aussi que, heureusement que personne n’a répondu présent, même si on avait prévenu qu’on se perd souvent. Mais si on avait embarqué d’autres personnes là-dedans, ça aurait pas été la même histoire… Sans faire gaffe au chrono, 2h15 qu’on marche/grimpe mine de rien !

On atteint finalement le sommet, assoiffées, évidemment. Je sors ma gourde, m’arrête deux minutes (je ne sais absolument pas boire en marchant), et me tourne vers Céc…

“- Mais qu’est ce qu’on fait au Pic de Bertagne ?!” ou sur la fameuse appli de rando : 7h25 de marche et 17 et quelques km…

Éclats de rire s’en suivent, avec à quelques centaines de mètres, la grosse boule blanche qui surplombe les Bouches du Rhône. Et maintenant qu’on y est, évidemment qu’on va voir ce qui s’y passe !

pic de bretagne
Flickr | baptiste_heschung

Maintenant qu'on y est

Encore quelques roches à enjamber. Ca glisse un peu plus par là-haut, tu sens que la roche est quand même bien poncée par le temps… Nous voilà face à la station radar et radio, qui soyons honnête, ne nous intéresse pas tellement.

Ce qui s’étend derrière en revanche…

Quelques photos valent mieux qu’une succession de mots, qui, franchement, rendrons pas vraiment ce qu’on a pu voir. Même la Sainte Victoire nous fait signe au fond !

C’est pas tout, mais il faut bien descendre, on est déjà à 2h30 de rando, on a largement dépassé le point qu’on devait atteindre, et appeler un hélico serait pas rentable et polluerait. Mais par où ?

On aime pas vraiment faire demi-tour, on préfère faire des boucles, et sans trop tergiverser, on a pas tellement envie de se retrouver sur les pentes assez glissantes. Parce qu’il faut le dire, l’ascension est quand même hyper casse-gueule.

On longe donc le sommet quelques mètre avant de prendre un chemin vers la gauche. Et tant mieux, c’est toujours balisé. Il y a moins de pierres qui roulent de ce côté, mais je vous cache pas que ça glisse quand même et que parfois c’est bien sec comme descente. Vous vous souvenez quand vous descendiez les marches assis en étant gamin. Là, c’est pareil, sauf qu’on tombe sur des fossiles.

Des panneaux nous indiquent enfin l’Abbaye, et La Glacière (la fameuse qu’on a toujours pas vu, soit dit en passant). 1h25 avant l’Abbaye, c’est ok, on suit. Quelques chutes plus tard (toujours pas les bonnes chaussures aux pieds, je me retrouve 4 fois le cul au sol, dont la dernière devant un couple bien sympathique qui nous demande le chemin) on atteint la fameuse glacière. Des courageux y sont et y pique-niquent. Pour être honnête, j’ai pas trouvé ça ouf, et j’suis bien contente d’avoir atteint le Pic. C’est là qu’on voit une nouvelle indication : l’Abbaye à encore 1h20, sachant qu’on descend depuis 30 minutes depuis le dernier panneau. On hésite une minute ou deux, en se posant quand même la question. Après tout, les calculs sont pas bons, mais on a pas vraiment d’autre option. On continue la descente et c’est assez spectaculaire, les points de vue sont différents, c’est vraiment magnifique. Et la perspective du Pic est pas la-même de ce côté-là, fièrement gardée par les montagnes alentours.

Quelques “wow !” plus loin, on se retrouve coincées. Plus moyen de continuer, on vient de se faire griffer par la pampa, aucune envie de rebrousser chemin : “c’est pas grave, regarde c’est la route au dessus”. On escalade un peu et on se retrouve sur le goudron. Je vous passe tout ça, ça fait nettement moins rêver et c’est plein de motos qui sont sur un super terrain de jeu. Pour le calme et l’apaisement, c’est foutu. Mais c’est ok. On avance un peu vite, les températures sont un peu plus chaudes que ce matin, un peu de facilité ça nous va bien. On coupe par une portion en terre, assez aménagée, ce qui facilite la descente, pour rejoindre une dernière fois la route jusqu’au parking.

 

Total.

On s’est effectivement plantées de chemin, mais on a passé un super moment. J’ai quand même regardé combien de temps on avait mis pour faire ces 17km et quelques. 5h ! On peut la ramener un peu, ahah !

“T’inquiète !”

Ma Céc’, avec toi je m’inquièterai jamais ! 

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