Randonnée : les Crêtes du Sancy en bivouac avec son chien, Auvergne

Bon à savoir : organisation et réglementation

Randonner et faire du bivouac avec son chien n’est pas sans conséquence car cette zone est très réglementée et entourée de deux réserves naturelles :

• la Réserve Naturelle Nationale de Chastreix-Sancy
• La Réserve Naturelle Nationale de la Vallée de Chaudefour

Ces deux réserves sont strictement interdites aux chiens – même tenus en laisse – et il est également interdit d’y bivouaquer. Si vous souhaitez randonner au Puy de Sancy avec votre chien deux options s’offrent à vous : un itinéraire de 11 km avec 585 m de dénivelé positif pour une durée de 4h-5h, ou un itinéraire de 16 km avec 1008 m de dénivelé positif pour une durée de 6h30, c’est l’option que nous avons choisi. Afin de respecter les interdits l’itinéraire vous fera emprunter les GR 4E et GR 30, seuls sentiers autorisés aux chiens à condition d’être tenus en laisse. Attention, pour « gravir » le Puy de Sancy vous devrez monter 800 marches. Ça se fait sans trop de difficulté mais assurez vous que ce soit également le cas de votre chien et qu’il soit en bonne condition physique.

Pour effectuer cette boucle de 16 km (18 km parcourus au total sans compter la « déviation » pour aller au bivouac), nous sommes partis vers 15h du Mont Dore et avons effectué la randonnée dans le sens du Pic du Capucin, vous terminerez ainsi par la Grande Cascade et de notre point de vue c’est plus intéressant dans ce sens au niveau des points d’intérêts. Nous n’avions jamais fait de bivouac auparavant ni d’itinérance et malgré tous nos efforts nous étions très chargés. La température oscillait entre 15 et 20 degrés, l’idéal selon nous et pour Shadow. Nous avions pris 2l d’eau chacun et ce fût tout juste, nous vous recommandons plutôt de tabler sur 3l/personne.

Jour 1

Nous débutons donc à travers la ville puis entamons une montée sur un sentier goudronné qui débouche ensuite sur un sentier forestier. Nous mettons du temps à trouver notre rythme et pas mal de monde nous passe devant. Nous sommes chargés comme des mules. Une fois sortis de la forêt la magie opère immédiatement. Il faut se dire que nous allons faire une boucle tout eu longeant les crêtes du Sancy. Nous sommes à quelques mètres de dénivelé à peine mais même de cette hauteur la vue est belle. Nous progressons le long du GR et trouvons notre rythme. Le chemin nous rapproche de plus en plus des crêtes où nous finissons par arriver et nous prenons une vraie claque, il faut dire que malgré le vent la météo est parfaite et le ciel complètement dégagé. Nous pouvons visualiser facilement tout le chemin qu’il reste à parcourir et on sait qu’on va se régaler.

Nous arrivons à proximité de la 1ère réserve naturelle dont on va d’ailleurs emprunter le sentier et ça monte pas mal, des marches d’une belle hauteur s’enchaînent, on peine un peu tandis qu’on croise des traileurs en sens inverse. Quelques passages aériens au niveau du Puy Redon mais des aides sont présentes pour se hisser, c’est là qu’on regrette le poids du sac. Certains on choisi de poser leur tente un peu avant la réserve dans la plaine. Pour notre part nous choisissons de poursuivre jusqu’au Puy de Sancy et c’est d’après moi la plus belle partie de cette randonnée. Les vues en contre-bas se succèdent et sont toutes plus dingues les unes que les autres.

Nous arrivons finalement en bas du Puy de Sancy, sachant qu’on ne peut pas bivouaquer dans ce secteur nous choisissons de totalement redescendre les marches au niveau du téléphérique et de la station, d’en faire la quasi totalité du tour et de s’assurer que nous ne sommes plus dans la réserve afin de s’installer. Il est alors déjà 19h. Fin du jour 1 nous avons fait 8 km environ soit la moitié de la boucle mais le plus gros du dénivelé (800 d+).

Point important, cette sortie de l’itinéraire nous a surtout permis de trouver de l’eau et de recharger les gourdes filtrantes. Nous étions presque à court même si dans le doute nous avions commencé à nous rationner.

Nous installons la tente, faisons chauffer l’eau dans le réchaud de sorte à réhydrater les lyophilisés et pendant un petit moment Shadow lui a encore suffisamment d’énergie pour jouer à la balle. Il s’endort vite sur le plaid à nos jambes, bercé par le vent.

Nous sommes K.O. (Il faut dire que le matin nous avions déjà fait une petite mise en jambe de 7 km au lac Pavin) et n’avons pas le courage d’attendre le coucher du soleil, il n’est pas 21h et nous allons déjà dormir dans la tente.

Jour 2

Beaucoup de vent pendant la nuit, Shadow arrive finalement à se poser dans la tente. Réveil à 5h50 le jour se lève et les couleurs sont incroyables. Nous profitons quelques instants du spectacle avant de démonter la tente et replier le matériel.

Nous choisissons de prendre notre petit déjeuner au pieds du Puy de Sancy, après avoir rechargé à nouveau les gourdes nous entamons la remontée des escaliers. Nous traînons peut être un peu trop et à notre arrivée un couple a eu la même idée que nous et est déjà installé (il est 6h50). Nous nous éloignons un tout petit peu sur une autre plateforme en bois au pied du Sancy et même en plein vent le spectacle est incroyable et la lumière hallucinante. Nous parvenons à faire chauffer nos petits déjeuner (porridge et muesli) et boire un café (froid en quelques secondes). Le couple fini par partir, nous remballons également notre équipement et entamons la montée des 800 marches du Sancy. C’est plus impressionnant qu’il n’y parait. A l’arrivée le point de vue à 360 est magnifique, il est 8h et nous sommes seuls au sommet. Le panorama sur la chaîne des puys est parfaitement dégagé nous en prenons plein les yeux.

Après avoir bien profité il est temps d’entamer la descente, soyez bien chaussés et prévoyez les bâtons de randonnée. Il est de bonne heure mais le soleil tape déjà bien et nous accélérons la cadence pour que Shadow ne peine pas trop car il n’y a aucun point d’ombre. Nous croisons des traileurs et randonneurs à contresens et nombreux sont ceux qui encouragent et félicitent Shadow. A l’exception d’une montée à la limite de la 2nde réserve naturelle le trajet est relativement facile car en descente. D’ici nous avons un point de vue sur toute la boucle parcourue.

Nous poursuivons notre itinéraire jusqu’à la Grande Cascade, il est midi passé et énormément de monde se situe dans ce secteur. On profite rapidement de la vue mais la concentration de personnes nous fait vite fuir. Nous rechargeons à nouveau les gourdes et terminons cette boucle par le de retour au parking. Nous sommes contents d’arriver de laisser nos gros sacs à dos et changer de chaussures.

Nous profitons de la ville pour recharger les batteries et les calories, bières fraîches et plats à base de Saint Nectaire ravivent nos papilles.