Le tour du Mont Blanc en une semaine
Topo de la randonnée
- Durée : 7 jours
- Pays : France Italie Suisse
- Massif : Alpes
- Difficulté : Moyenne
- Distance : Entre 140 et 170 km
- Dénivelé positif : Environ 10000 m
- Informations supplémentaires : Neige possible, auberge ou refuge, Grande randonnée GR, Bivouac autorisé, Panorama, Lac
Mon organisation pour le Tour du Mont Blanc
Pour ce Tour du Mont Blanc, je choisi de partir en semi autonomie et en alternant bivouac et 3 nuits en refuges (notamment pour aller avec la réglementation suisse et italienne). C’est aussi mon premier long trek et je ne sais pas trop comment découper mon parcours j’ai donc fais sans trop d’ambition pour avancer.
La météo s’annonce mauvaise en dernière minute pour cette 3 eme semaine d’août, ce qui m’oblige à prendre un peu plus de matériel et va rendre les choses un peu plus compliqué.
J’ai un sac de 16kg avec l’eau et le plus gros de ma nourriture, mon sac de couchage, ma tente, mon matelas …
J’organise mon sac en kit que je met dans des sacs plastiques :
- un kit repas avec mes repas, un sachet petit dej que je sépare le soir pour le préparer pour le réveil, une cuillère/fourchette, des barres Cliff pour les petits dej, des bananes séchées, un kit réchaud MSR;
- un kit nuit avec mes affaires techniques de nuit, mes chaussettes de nuit, bouchons, masque de nuit …
- un kit toilettes avec mes affaires de toilettes, de douches…
- un kit vêtements avec mes vêtements de jour;
- je garde ma doudoune dans un sac plastique pour la protéger dans le haut du sac;
- j’ai ma goretek dans un sac plastique aussi que je garde à porter dans une poche avant du sac;
- je prend aussi un sac plastique pour protéger le sac de couchage, et j’ai un sac poubelle qui me sers à protéger mon sac la nuit et d’emballer ma tente la journée pour la fixer à l’extérieur sans tremper mon sac;
- je suis équipée d’une balade spot gen 4 qui permet un suivi en temps réel et d’envoyer des messages à mes proches même lorsqu’il n’y a pas de réseau
Comment réserver les refuges sur le Tour du Mont Blanc ?
La réservation des refuges se fait sur le site https://www.montourdumontblanc.com/fr/index.aspx.
Pensez à avoir un papier d’identité sur vous, ainsi qu’une carte vitale européenne en cas de besoin.
Voici le lien vers le parcours et la carte détaillée du tour du Mont Blanc.
Jour 1 : des Houches au Refuge de la Balme via lLe tour du Mont Blanc en une semaine
Après une nuit aux campaniles des Houches, c’est le grand départ.
Tout commence au Parking du Tour du Mont Blanc où vous pouvez laisser votre voiture plusieurs jours. Il existe un parking dédié au TMB, collé au télécabine du Prarion. Il est gratuit pour tous. Il existe d’autres parkings dans ce village, notamment à coté du téléphérique de Bellevue. Ce n’est pas le cas de toutes les communes qui se situent sur le TMB.
Aux Houches, il y a plusieurs option pour le départ. Le sentier qui grimpe rapidement est considéré comme pas très intéressant par de nombreux randonneurs. En effet, il passe sous le télécabine du Prarion, rien de très intéressant.
C’est pour cela que beaucoup choisissent l’option du télécabine du Prarion ou du téléphérique de Bellevue pour accéder au GR en évitant cette portion. Pour cette partie c’est toi qui choisis, moi le temps étant incertain et une grosse étape m’attend j’ai donc choisis l’option téléphérique de Bellevue.
Pour information, peu importe la remontée mécanique choisie, le tarif est de 15€/personne pour un aller. Le télécabine du Prarion est ouvert tous les jours de 9h30 à 17h et se situe à côté du parking spécial TMB des Houches. Ce télécabine permet de reprendre le TMB classique en 20 minutes (possibilité aussi de la variante).Le seul inconvénient, c’est son horaire , car 9h30 c’est un peu tard si on prévoit une longue étape.
Le téléphérique de Bellevue est ouvert tous les jours de 7h45 à 17h30. Il est donc facile de partir tôt grâce à cette remontée.
Sans la télécabine la montée vers le col de Voza vous permet de vous mettre dans l’ambiance : 600 mètres de dénivelé d’entrée de jeu.
En soit, si vous le faite en 10 jours c’est pas un soucis. J’ai zappé cette partie car je continuais après les Contamines ce jour là et il pleuvait depuis la veille.
Une fois en haut, deux options s’offrent à vous :
- suivre le sentier balisé traditionnel par Bionnassay et le Champel puis longer la rivière jusqu’aux Contamines;
- Prendre la variante par le col du tricot (ce que j’ai fait et sans regret) c’est une variante magnifique. Le parcours est un peu plus physique mais reste abordable.
Le tracé « traditionnel » est beaucoup plus simple, et vous emmènera sans aucune difficulté jusqu’aux centre ville des Contamines, en longeant la rivière, ça peut par moment être un peu monotone !
Je choisi la variante par le col du tricot et c’est superbe
Pause au refuge du truc avant de redescendre sur les Contamines. En sortant des Contamines, le col de la croix du bonhomme, un des gros morceau du tour du mont blanc situé à plus de 2400 mètres d’altitude, attend de chauffer les jambes.
A la sortie des Contamines, suivez le sentier jusque Notre Dame de la Gorge, c’est ici que ça va commencer à se corser !
La montée devient plus raide, après le refuge de Nant borrant on continue de monter.
Je m’arrête ce premier jour dans une partie de la montée au refuge de la Balme où je pose mon bivouac sur l’aire prévue à cette effet (en effet malgré la pluie le département a lancé un plan à cause de la sécheresse et le bivouac est interdit en dehors des aires prévues).
Jour 2 : du Refuge de la Balme au refuge des Mottets via le Le tour du Mont Blanc en une semaine
Topo : 19 km 1430 d+
Itinéraire : Refuge de la balme /lacs Jovets/Col du Bonhomme /Col des Fours/Tête nord des fours /Refuges des Mottets.
Le départ se fait tôt ce matin là, vers les lacs Jovets pour les contempler (un peu trop tôt car le soleil se levant seulement je n’ai pas pu profiter des belles couleurs).
Je monte ensuite le reste du col du Bonhomme et ça grimpe, la vue est magnifique.
Une fois à l’intersection juste avant le refuge, je prends à gauche direction de la variante du col des fours. En effet vous avez deux option :
- Soit prendre le sentier classique, c’est à dire descendre de la croix du bonhomme vers les Chapieux puis marcher dans la vallée, sur un sentier bitumé jusqu’au refuge des Mottets;
- soit prendre la variante du col des Fours, qui ne descend pas aux Chapieux mais qui est beaucoup plus alpine. Mais vous n’avez plus beaucoup à monter à l’intersection la descente sera un peu longue mais prenez votre temps.
Je choisi donc la variante, ce jour là il fait beau et je profite pour faire le crochet (15 min environ) pour monter à la tête nord des fours une fois que je suis au col. Ça vaut le détour une des plus belles vues du Tour du Mont Blanc se trouvent ici.
Je redescend ensuite vers les Mottets où j’arrive beaucoup plus tôt que prévu.J’ai réservé cette nuit en refuge ce qui m’a obligé à faire l’arrêt car vu l’heure j’aurai pu avancer encore un peu ou partir plus tard ce matin là. Top confort à ce refuge je me retrouve dans un dortoir de 4 plutôt récent (nous y sommes 3) et je retombe sur une autre alsacienne, les douches et toilettes sont récents et propre et le repas du soir copieux.
Une bonne nuit m’attend après ma petite nuit en bivouac de la veille malgré la tempête qui se lève dehors.
Jour 3 : Refuge des Mottets à Courmayeur
Topo : 23 km 1230d+
Le beau temps nous a quitté. Ce matin le petit dej du refuge est copieux et je commence la longue montée du col. Une grosse étape avec un gros morceau devant vous : le col de la Seigne : 650 mètres de dénivelé positif pour passer le Col de la Seigne, situé à 2515 mètres d’altitude. Il n’est pas rare d’y avoir encore de la neige fin juin, le col est exposé aux vents, prudence !
Ce jour là, plus je monte plus le temps de gate, En haut pas de visibilité et bcp de vent. Dur de trouver le bon sentier, la trace GPS ma bien aidée car complet à l’aveuglette, on repassera pour la belle vue.
Une fois le Col de la Seigne franchi, il vous reste environ 20 km de marche pour rejoindre Courmayeur, mais c’est un profil plutôt descendant, vous passerez devant le refuge Elisabetta puis le lac Combal avant de passer le col Checrouit.
Il y a un beau panorama c’est vraiment une très jolie partie malgré le temps mi figue mi raisin. Le temps gâche un peu mais quelques éclaircie me donne la chance de contempler ces décors ouf
Ce soir je descend (raide très raide) depuis le refuge de maison vieille, Au camping des aiguilles noires pour la nuit. Bien installée, une douche chaude et une bonne pizza au restaurant et c’est parti pour une nuit sous un orage de folie.
Jour 4 : de Courmayeur au Refuge Elena
Topo : 21km 1500d+.
Départ au petit matin avec la première navette qui me ramène sur courmayeur depuis le camping (éviter de faire cette petite portion à pied en bord de route très dangereux)
Depuis Courmayeur, La première montée pique ce jour là : 5 kilomètres seulement pour arriver au refuge de Bertone mais presque 700 mètres dans les pattes.
La fin de parcours est plutôt facile, vous resterez toujours au dessus de 2000 mètres, en prenant par ci 200 mètres de D+, par là 200 m de D-. Passage très agréable et superbe vue sur les glaciers.
A partir du refuge de Bonatti, il ne restera que 2h30 de marche pour rejoindre votre point de chute de la soirée : le refuge d’Elena qui offre une vue grandiose, malheureusement le sale temps est toujours là et la pluie tombe cette nuit (d’ailleurs la nuit fut courte dans ces énorme dortoir).
Les affaires sont encore trempées de la nuit à Courmayeur et impossible de les faire sécher.
Jour 5 : du Refuge Elena au Refuge d’Arpette
Topo : 15 km 710 d+ si navette de la Fouly à Champex (ou 25 km 1200 d+).
Ce n’est pas l’étape qui va vous faire rêver, je préfère vous prévenir tout de suite. Avant ça, en sortant du refuge d’Elena, il y a quand même un gros morceau qui se dresse devant vous : le Grand Col Ferret à 2530 mètres d’altitude Ensuite, vous allez tout dévaler vers la Fouly, 9km de descente pour 950 mètres de dénivelé négatif !
Et pour ce jour là ça sera de la pluie de la pluie et encore de la pluie. La montée du col ferret est compliquée et une fois en haut vent et pluie 0 Visibilité je bascule rapidement de l’autre côté. Encore une fois dommage pour la vue …
C’est après que ça devient monotone la descente est longue.
Et entre la Fouly et Praz de Fort, vous allez longer la route pendant une petite dizaine de kilomètres, avant de prendre un coup de cul de 500 mètres positif pour rejoindre Champex, toujours en Suisse.
Je continue ma route ce jour là jusqu’au refuge de l’Arpette où j’ai réservé un emplacement de bivouac.
Je monte ma tente trempée sous la pluie, tout est mouillé et il fait vraiment froid.
Au moins la tente aura été approuvée en mauvaise condition elle tient sans prendre l’eau dedans.
Heureusement que ce refuge est vraiment accueillant j’ai accès à des sanitaires (prévue avec l’emplacement) pour me doucher à l’eau chaude et ils m’autorisent à laisser le plus gros de mes affaires dedans et à sécher pour la nuit. A ce moment là je ne sais toujours pas si je bivouac encore le 7eme soir ou non.
Après un repas léger dans le coin réserver aux bivouaqueurs un abris avec de quoi chauffer, laver la vaisselle et mettre charger, je vais dans ma tente tôt et essaye de me réchauffer, la nuit est rude, froide et peu reposante encore.
Jour 6 : du Refuge d’Arpette à Trient via la fenêtre d’Arpette
Topo : 14 km 1050d+.
Deux options, même trois ou 4 ! Vous êtes dans la zone des variantes du Tour du Mont Blanc. En sortant de Champex, vous avez deux options après 30 minutes de marche
- partir sur votre gauche sur la variante de Montroc par le col d’arpette, un passage à 2700 mètres d’altitude : cette variante est plus longue, plus raide, plus tout !
- partir tout droit sur le circuit officiel du TMB vers Bovine puis La Forclaz.
Moi je pars du refuge de l’Arpette en direction de la fenêtre d’Arpette et je descendrais jusqu’à Trient ou j’ai réserver a l’auberge du Mont Blanc pour ce soir ce qui me bloque dans ma progression pour le jour suivant. La fatigue est là depuis plusieurs petites nuit et le froid, la météo n’aidant pas.
La montée pour la fenêtre est longue et très exigeante ça grimpe fort et c’est très technique, beaucoup de roche, de passage de quasi escalade.
Je commence à comprendre pourquoi c’est déconseillé par mauvais temps. Le poids du sac est un handicap et il faut être prudent de pas se faire déséquilibrer.
Ce jour là le temps s’est dégagé le matin ma progression se fait sous le ciel bleu, mais pas de bol arriver à la fenêtre un énorme nuage monte … très peu de visibilité et il fait froid….
Encore une fois dommage pour la vue, c’est décidément la seule mauvaise semaine de l’été …. Je redescends rapidement
La descente est usante et longue, petite éclaircie et pause en court de route.
La pluie se remet à tomber.
J’arrive trempée et épuisée à l’auberge, l’étape était courte il est même pas 14h. Je profite d’une douche bouillante et je m’endors dans le lit en attendant le repas. Je me recouche après et je dors une nuit d’une traite, le froid des derniers jours et nuits difficiles ont laisser des traces. L’humidité et le froid c’est vraiment mes points faibles.
Mon découpage est moins équilibré comme ça mais le temps plutôt affreux depuis le départ me met à mal et j’avais besoin d’un peu de repos. Ce qui m’obligera à modifier mon initial plan en 8 jours avec Bivouac le 7eme soir proche de l’arrivée.
Jour 7 : de Trient à Chamonix
Topo : 27 km 1860 d+
Dernière étape ou avant dernier étape selon votre choix (7 ou 8 jours). Certainement une des plus belles. Vous avez encore du paysage à prendre en pleine face, notamment la Tête aux vents à 2130 mètres d’altitude ainsi que le col du Brévent si vous allez jusqu’aux Houches.
Si vous vous arrêtez à Chamonix, vous aurez une bifurcation possible après la Flégère ! Départ de Trient, je choisi de montée par la verticale Tseppes.
Ça grimpe ce jour là je semble être là seule à prendre cette option.
Le temps commence enfin à s’améliorer et la vue est superbe en haut.
Enfin au col de la Balme je profites quelques minutes de la vue superbe. Le Mont Blanc est dégagé, il n’y a pas grand monde là haut, à part quelques marcheurs qui viennent se poser à la terrasse du refuge.
Le col de la Balme culmine à 2100 mètres, je redescend vers le col des Posettes.
Ensuite vous pouvez ou non choisir de monter aux aiguillettes des Posettes, pour ensuite redescendre vers Tré le Champ ou le col des Montets. Les aiguillettes des Posettes sont à ne pas louper même si le topo guide met en garde ce tracé en cas de mauvais temps. La vue est imprenable, le long de cette crête sur les 2 versants de la vallée.
Ce qui est le plus compliqué, c’est finalement la redescente vers Tré le Champ ou le col des Montets, cette descente est interminable et les genoux souffrent.
C’est dans cette descente que vous avez deux options pour la suite et remonter vers les lacs des Cheserys et le lac blanc. Soit vous descendez vers Tré le champ et vous remonter en direction de l’aiguillette d’Argentiere et le passage de nombreuses échelles ou de descendre sur le col des Montets pour remonter vers les lacs des Cheserys puis le lac blanc (cf le topo de mon tour des aiguilles rouges, c’était ma première étape ). Entre le Brevent et le refuge du Bellachat.
D’ici il ne reste que la descente jusqu’au Houches. Ensuite l’étape que j’avais prévu à la place pour changer et ces variantes :
- Tre le champ – aiguillette d’argentière – lac blanc -lac de la flegere- refuge flégère – puis direction les houches;
- Tré le champ – aiguillette d’argentiere – lacs cheserys (bivouac) et le lendemain matin rentrer jusqu’ aux houches comme décris ci dessus.
Ce que j’ai vraiment fait.
Une fois à l’Aiguillette d’Argentière, j’ai continué jusqu’à la Tête aux Vents.
A ce moment j’étais attendu à Chamonix avant 17h j’ai donc décidé de prendre direction la Flegere.
Et descendre sur Chamonix ce qui a écourté ma dernière journée. Pour faire celle prévu il m’aurait fallu prendre plus d’avance sans m’arrêter la veille à trient et m’arrêter en bivouac sous le col des Posettes ou arriver plus tard ce jour là en finissant aux Houches vers 19/20h.
En gros je vous conseil soit de pas vous arrêter à Trient et d’aller jusqu’au col de la Balme ou col des Posettes et de faire le lendemain de ce point, le col des Montets, les lacs des Cheserys , le lac blanc, le Brevent et les Houches (ou si besoin d’alléger faire plus de 8 jours et donc plus d’étapes).