Tour du Mont-Blanc seul avec un diabète type 1

Les symptômes possibles sur le tour du Mont Blanc

Je vie avec un diabète type 1 depuis 14 ans. J’ai un traitement à vie… 7 à 10 injections d’insuline par jour…

Une maladie complexe ou chaque détail compte… 2 risques majeures m’accompagnent dans mon épopée :

• La première : l’hypoglycémie, je manque de sucre dans le sang et mon cerveau peut s’arrêter si je ne m’alimente pas en sucre dans les 15 minutes après les premiers symptômes…
• La deuxième: l’hyperglycémie, j’ai trop de sucres dans le sangs, et je risques d’endommager fortement mes vaisseaux sanguins… Les symptômes: fatigue intense, emballement du coeur et maux de tête intense…

J’ai l’ambition d’emmener mon corps à travers 170km autour du plus grand colosse d’Europe en total autonomie, en 7 jours, seul avec un diabète type 1.

J’ai emporté mon matériel vidéo tout au long de la traversée, je devrais filmer seul, dans des conditions parfois inconfortables.

Une expérience qui restera gravée à jamais dans ma mémoire !

Tour du Mont-Blanc seul avec un diabète type 1

Sur mes réseaux et ma chaîne Youtube, je m’appelle Pedroga, j’ai 34 ans.

Je parts en autonomie, parce que j’ai horreur de réserver dans les refuges. Devoir arriver à l’heure au rdv, c’est un stress pour moi. En autonomie, je me sens complètement libre. Si je suis subjugué par un paysage, le simple fait de savoir que je peux poser ma tente et en profiter le temps qui est nécessaire, c’est un cadeau pour moi.

L’inconvénient de l’autonomie c’est que le sac est plus lourd. Entre la nourriture pour 6 à 10 jours, les grosses réserves de sucres rapides en cas d’hypoglycémie, le traitement pour le diabète et le matériel vidéo, mon sac pesait entre 18kg et 20kg, ce qui est énorme. On a le choix entre la liberté ou le confort physique, j’ai choisi la liberté.

Je suis parti pour le TMB à la mi Juillet. J’avais le projet de le faire début Juin mais la région essuie une succession d’orages réguliers depuis le mois de Mai 2023. Même pendant le mois de Juillet il n’y a pas 4 jours successifs sans qu’un orage pointe le bout de son nez.

En y réfléchissant je me suis dit que préférais largement les orages que la canicule, alors je me suis renseigné sur les gestes qui sauvent en cas d’orage violent et je suis parti à l’aventure.

Il y’a 3 options pour vous en cas d’orage:

• Option 1: vous êtes proche d’un refuge ou autre habitation et hallelujah.
• Option 2: vous êtes sur un chemin mais l’orage semble être localisé sans grêle et sans vent violent, vous continuez votre route.
• Option 3: vous êtes sur le chemin, le vent violent et la forte pluie arrive, vous vous dépêcher de trouver un endroit plat, vous plantez la tente et vous attendez que ça passe.

Je dois avouer qu’en plein été, je m’attendais à croiser du monde.

J’avais l’habitude dans mes précédentes randonnées de choisir des périodes creuses pour aller chercher le calme. Pendant la préparation du Tour du Mont-Blanc c’était un sacré questionnement. Est-ce que je vais profiter de cette randonnée avec tout ce monde ?

J’ai failli le faire en automne mais la majorité des refuges étant fermés, ça ne me rassurait pas en cas de pépin.

Je me suis vite fait à l’idée que j’allais devoir m’accommoder de tout ce monde car ce serait la plus grosse erreur de ma vie de ne pas réaliser cette expérience à cause de son affluence.

En partant avec cet état d’esprit, j’ai fini par sympathiser avec des randonneurs, de tout horizon. Des personnes venant du monde entier viennent expérimenter ce périple !

À travers ces chemins, j’ai remarqué que rien autour de moi ne vit pour lui-même, les rivières ne boivent pas leur eau, les arbres ne mangent pas leurs fruits, le soleil ne brille pas pour lui-même. Vivre les uns pour les autres est la loi de la nature.

Les personnes que j’ai rencontrées sur le chemin avaient chacune leurs raisons de bravir ce TMB. Certains vous diront que c’est pour la performance sportive ou pour le paysage. J’ai remarqué une chose que toutes ces personnes avaient en commun : ils tentaient tous et toutes de s’élever au dessus des circonstances de leur vie et de se servir de leur problèmes pour s’obliger à se surpasser.

Les seules personnes sans problèmes sont celles qui sont dans les cimetières…

À mon âge et avec une maladie grave, je prend conscience de la valeur du temps qui m’est offert, le temps qui me reste à vivre est plus important que les années écoulées… C’est l’inconscience de la mort qui nous fait perdre du temps à tous! Alors qu’est ce que tu attends !? Ne crois-tu pas que c’est moment de passer à l’action ?

Pour une expérience visuel agréable. Je vous transmet le lien vers mon film, il est gratuit et accessible à tous. Enjoy