6 jours à vélo dans le nord de Majorque

6 jours à vélo dans le nord de majorque
Ile méditerranéenne du soleil par excellence, Majorque est connue pour ses hordes de touristes anglais et hollandais qui gagnent la capitale Palma, pour ensuite poser leurs valises à Magaluf ou bien les plages du sud de l'île.

Itinéraire de 6 jours à Vélo au nord de Majorque

Informations sur le voyage

  • Durée : 6 jours
  • Nombre de voyageurs : Solo
  • Budget par personne : 1000 €
  • Budget utilisé pour :
    • Vol ou transport
    • Logement
    • Food & drinks
  • Itinéraire : Jour 1: Paris - Palma de Majorque Jour 2: Palma - Soller - Valdemossa - Soller Jour 3 : Soller - Polleça Jour 4 : Pollença - Cap de Formentor - Alcudia Jour 5 : Alcudia - Alcudia Jour 6 : Alcudia - Palma - Paris

C’est un tout autre visage de l’île que j’ai décidé de découvrir à vélo. Etant assez certain de la météo, je décide de partir pour 6 jours début juin et de découvrir le nord de l’île où trône la Serra de Tramuntana, chaîne de moyenne montagne. Ici c’est le paradis des cyclistes qui préparent leur saison estivale dès mars ou des randonneurs qui découvrent des paysages époustouflant à travers les différents GR de la principale île des Baléares.

Jour 1 : arrivée à Palma de Majorque

Au départ de Paris je m’envole pour Majorque en début d’après-midi. Je pars sans valise mais uniquement équipé de mes sacoches de bikepacking avec le nécessaires de voyage (trousses de premiers secours compris). J’arrive donc en milieu d’après-midi et récupère la bicyclette qui me suivra pendant cette petite semaine.

Avec tout ça je gagne ma première chambre en plein coeur de la vielle ville de Palma en fin d’après-midi. Je décide de profiter de ce temps de repos pour découvrir la ville et me restaurer. La ville est somptueuse mêlant architecture médiévale occidentale et arabique. Un mélange que vous pourriez retrouver dans le sud de l’Espagne comme à Séville par exemple. Cependant, pas le temps de m’éterniser, je dois me coucher tôt pour ma première journée à vélo le lendemain. J’y reviendrai en fin de séjour.

a body of water with a sandy beach next to it

Jour 2 : col de Soller

Je m’équipe et pars à 8h pour attaquer le premier col plus au nord au coeur de cette chaîne de montagne mythique pour les cyclistes. Le col de Soller m’attend. Un bonheur, j’y arrive vers 10h avec un soleil resplendissant. D’ailleurs il ne me quittera pas de toute la semaine. Je m’y plais dès les premiers lacets, il donne le ton au voyage mêlant découverte de paysages, culturel et défi sportif.

J’arrive ensuite à la ville de Soller et décide de m’y poser et de m’y restaurer. La ville est charmante au creux des pics montagneux et à quelques minutes à peine de la plage. C’est un passage obligé, notamment pour son train dont les rails passent en plein coeur du centre pour gagner la mer.

Ensuite je décide de partir vers l’ouest pour longer la côte et découvrir de magnifique vues et villages. Je vous conseille d’admirer les villages de Deia, connus pour leurs artistes peintres qui y séjournaient ainsi que Valdemossa, agréable village très touristique mais néanmoins touristique. Attention la route à vélo enchaîne bien évidemment de nombreuses côtes puisque vous êtes toujours en plein coeur de la Serra de Tramuntana.

Pour la soirée je retourne dormir en auberge à Soller qui constitue mon point de départ pour le lendemain.

boats on sea near high-rise buildings

Jour 3 : Puig Major et Coll dels Reis

La grosse journée de ce voyage m’attend et je décide de partir très tôt à 7h pour éviter les fortes chaleurs. Aujourd’hui je passe deux cols très empruntés par les cyclistes professionnels lors de leurs entrainements. La première difficulté de la journée est le Puig Major depuis Soller. 24 kilomètres d’ascension pour atteindre le plus haut sommet de l’île à 1445 mètres d’altitude. Depuis Soller on traverse la vallée des orangers qui sentent jusqu’à nous (une odeur de soleil) et on traverse des troupeaux de moutons. Quel merveille, et on en oublierait presque la difficulté de l’ascension. Sachez par ailleurs qu’à Majorque quasiment toutes les routes sont en parfait état et quasiment neuves.

A peine le temps de la redescente que j’attaque, mon graal. La mythique Sa Calobra, autrement appelé le Coll dels Reis (le col des rois en français). La route serpente habillement à flanc de montagne jusqu’à la mer en plongeant droit vers la Méditerranée. La plus belle route qui m’ait été donné de faire jusqu’à présent. La particularité de ce col c’est qu’on le descend avant de le remonter. Il est donc d’autant plus difficile de l’apprivoiser. Ici c’est un dizaine de kilomètres à plus de 7% de moyenne qui vous attend. Avec mes sacoches, et donc un vélo de près de 17 kilos, j’ai mis près d’une heure et quart pour le réussir. Néanmoins, attention cette ascension n’est pas conseillée en vélo mécanique aux néophytes.

Enfin je rejoins Pollença pour y dormir après cette grosse journée. Je suis exténué mais heureux des merveilles que j’ai découvert. A 21h extinction des feux.

woman standing on grass field facing body of water

Jour 4 : Cap de Formentor

Le quatrième jour au départ de Pollença je découvre l’extrême est de l’île jusqu’au cap mythique qu’est le cap de Formentor (vous l’avez nécessairement déjà vu dans des pubs ou au cinéma). Je pensais avoir une journée plutôt tranquille, mais j’avais sous-estimé les montées cassantes au coeur de la pointe de l’île qui est toujours constitué de la Serra Tramuntana. Pour autant malgré cela, je n’ai pas abandonné me disant, qu’à la fin “ça vaut le coup”. Eh bien oui, ça vaut le coup, c’est splendide, magnifique, féérique, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette route au bord de la Méditerranée entre arbres et roches blanches ne quittant presque jamais la grande bleue des yeux.

Enfin, j’arrive au phare pure merveille architecturale quand on voit le périple qu’ont dû parcourir l’ensemble des matériaux pour être assemblés à cet endroit. Pour autant, je ne m’y attarde pas, car trop de repos pourrait avoir raison de mes jambes sur le retour. Je travers ensuite la baie de Pollença, calme et paisible pour terminer à Alcudia et y déjeuner. C’est une ville médiévale fortifiée. A visiter à tout prix lorsqu’on va à Majorque. Enfin je profite de l’après-midi qu’il me reste pour en profiter de détente et de soleil dans un resort avec piscine. Première accalmie bienvenue pour soulager mes jambes.

a large body of water surrounded by mountains

Jour 5 : cap au sud de l'île

Le 5ème jour je le dédie à du plat, telle une étape de transition au tour de France, je fais une boucle depuis mon hôtel vers le sud pour y revenir au soleil couchant.

Finalement cette journée est assez inintéressante. Le sud de l’île est plat, monotone, frappé par le soleil qui rougit les peaux les plus blanches des habitant d’Europe du nord. En un mot, plat dans tous les sens du termes, comme une journée où même Laurent Jalabert ne sait plus meubler le temps d’antenne un jour de juillet.

a bunch of boats that are sitting in the water

Jour 6 : Visite de Palma de Majorque

C’est le dernier jour et le timing est assez serré je doit revenir à Palma et prendre mon avion le soir. C’est à 65 kilomètres en ligne droite et plate, côté vélo ça va, mais aurais-je assez de temps pour visiter ce qu’il me reste à voir de la capitale, et notamment son imposante cathédrale ? Finalement la réponse sera oui. Je trace dès l’aube pour rallier la capitale en 2 heures à peine. Je dépose mon vélo chez le loueur et m’organise pour prendre une douche dans une piscine municipale puis dépose mes sacoches dans une consigne pour la journée.

Ce qui me laisse finalement une seconde après-midi pour visiter cette merveilleuse ville.

brown cathedral

Conclusion

Ce voyage en solitaire m’a beaucoup apporté et permis de découvrir un joyau méditerranéen. Des routes aussi belles et dans un aussi bon état vous aurez du mal à en trouver ailleurs en Europe. Si on mêle cela à la qualité de la météo, la richesse des paysages, historique et architecturale des villages, c’est à coup sûre une île à découvrir sans plus attendre (hors périodes de forte chaleur et hautement touristique si possible). Hormis le sud de l’île que j’ai moins aimé, cette expérience restera gravée à jamais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *