Salisbury, la porte vers Stonehenge

stonehenge
Qui n’a jamais entendu parler du mythique site de Stonehenge, en Angleterre ? Cet ensemble mégalithique, aligné dans le trajet du soleil aux solstices, est impressionnant ! Je vous emmène y faire un tour, et je vous fais découvrir également l’histoire de Salisbury et de sa magnifique cathédrale 😊.

  Carnet de Voyage  de Stonehenge à Old Sarum et Salisbury

Informations sur le voyage

  • Durée : 1 semaine
  • Nombre de voyageurs : Solo
  • Itinéraire : 1. Stonehenge, 2. Old Sarum, 3. Salisbury
  • Logement(s) recommandé(s) :
    • Peartree Serviced Apartments

Annonces spéciales pour 2020 : à vos agendas !

En raison de la pandémie de Covid-19, la plupart des sites sont fermés, et de nombreuses manifestations sont annulées. Mais 2 évènements majeurs seront retransmis en direct sur internet 😊.

  1. Le solstice à Stonehenge

Le lever de soleil du 21 Juin 2020 sur Stonehenge sera diffusé en direct sur les réseaux sociaux de English Heritage. L’occasion UNIQUE de voir ce spectacle sans personne : le site accueille généralement plus de 10 000 visiteurs, qui passent la nuit sur place, rien que pour l’occasion… Voir le soleil se lever en parfait alignement avec l’axe principal du site, c’est à ne pas manquer 😊.

 

  1. Les 800 ans de la cathédrale de Salisbury

En 1220, la 1ère pierre de la cathédrale a été posée à New Sarum, aujourd’hui nommée Salisbury. Le grand festival de célébration Salisbury2020 a été transféré online. Au cours du weekend du 29-31 Mai 2020, vous aurez accès à des concerts, des ateliers et des activités, sur des thèmes liés à la technologie, la physique, la spiritualité ou encore l’intellect.

Salisbury

Stonehenge

  1. Contexte

Je suis allée dans le Wiltshire en Novembre 2019, dans le cadre d’un déplacement professionnel. Alors ce n’est pas forcément la bonne période par rapport au temps, mais ça ne serait pas l’Angleterre sans ses nuages et sa pluie, right ? 😉 Logeant à Salisbury, à 140km au sud-ouest de Londres, c’était l’occasion rêvée d’aller voir Stonehenge de mes propres yeux : c’est à seulement 20 minutes en voiture ! Et comme ma collègue habite à Amesbury, le village auquel appartient le site, j’ai pu bénéficier d’une visite guidée gratuite : elle est pas belle la vie ?! En effet, Stonehenge étant sur un champ privé, le propriétaire a accepté de le céder à l’English Heritage, à condition que le site soit accessible gratuitement aux résidents des alentours.

 

  1. Histoire

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, Stonehenge appartient en fait à un vaste site qui regorge de trésors archéologiques. Il y a 5000 ans, un premier cercle de 102m de diamètre a été formé, avec 56 colonnes (pierre ou bois, on ne sait pas) : vous remarquerez au cours de la visite des marques au sol, nommées « Aubrey Holes », correspondant à l’emplacement de ces colonnes. Au cours des 1000 ans suivants, le site a été modifié plusieurs fois. D’immenses pierres en grès (sarsen) ont été taillées et mises debout pour former un, puis deux cercles concentriques, surmontés d’autres pierres posées à l’horizontale. Le cercle intérieur est en fait en forme de fer-à-cheval : son centre, son ouverture et la pierre talon (Heel Stone), posée à plusieurs mètres de là, sont en parfait alignement avec l’axe du soleil lors des solstices. Il y a également des pierres plus petites, les bluestones, dont l’emplacement a lui aussi été changé au cours du temps.

 

  1. La visite de Stonehenge

Le site que l’on voit aujourd’hui a souffert des effets du temps (plus de 4000 ans !) : plusieurs pierres sont tombées, d’autres ont été utilisées sur d’autres chantiers. Un projet de restauration a été commencé vers 1900, et en 1964 la plupart des pierres encore présentes avait finalement été redressées.

Lors de la visite, on suit un chemin qui fait le tour des pierres de Stonehenge. Ce chemin passe très près, puis s’éloigne en un cercle plus large, qui permet d’apprécier la grandeur du site. Une cordelette à hauteur de genou sépare le sentier du site : l’accès aux pierres du cercle intérieur n’est possible qu’à certains moments et dans des conditions particulières, pour ne pas endommager le sol et les pierres.

 

  1. Les extras

Vous en apprendrez plus sur l’histoire du site et sur la période néolithique en visitant l’excellent musée situé à l’entrée du site. Vous pourrez même visiter une reconstruction de maison néolithiques (2500 avant JC), basées sur les restes archéologiques de Durrington Walls, à 1 mile de Stonehenge.

Pour une petite pause, n’hésitez pas à vous arrêter au café du centre-visiteurs, pour un thé et un scone. En ce qui concerne le scone, c’est simple : on le coupe en deux, on tartine le beurre salé, rajoute une bonne couche de crème, puis de la confiture. C’est un peu space, mais c’est mangeable, lol.

Stonehenge

  1. Tarif et accès

Le prix d’entrée est de 21,5 livres (~25 euros), ce qui est assez cher… Mais il y a plusieurs astuces :
– si vous connaissez des résidents locaux, ils peuvent vous faire entrer gratuitement (ok j’avoue, ce n’est pas donné à tout le monde…)
– si vous comptez visiter plusieurs sites historiques en Angleterre, regardez le site internet du English Heritage. Vous pouvez devenir membre pour environ 60 livres / an, et ainsi avoir accès à plus de 400 sites gratuitement, ainsi que des réductions. Vu le prix des entrées, ça peut vite être rentable.
– si vous voulez juste voir le site « de loin », sachez que la route A303 passe juste à côté (créant de nombreux ralentissements, ahah). Il est également possible d’aller à pieds jusqu’au grillage qui délimite la zone, et qui se trouve à une dizaine de mètres derrière la Heel Stone (très proche, donc). Le seul inconvénient, c’est qu’entre cet endroit et les pierres, il y a le chemin blindé de touristes : il vaut mieux y aller tôt le matin, ou tard le soir 😉.

Il y a un grand parking au niveau du centre-visiteurs. Si vous n’êtes pas véhiculé, il y a un bus touristique qui passe par la cathédrale de Salisbury, Old Sarum et Stonehenge (plusieurs options de forfaits, voir sur le site de Stonehenge Tour). Malheureusement, il n’y a pas de transport public…

Après avoir récupéré les billets, 2 options : la navette qui vous emmène à quelques mètres des pierres, ou la marche à travers champs. Nous avons décidé de marcher, sachant que l’aller-retour fait 5,7 km. Nous avons d’abord suivi la route goudronnée, puis nous avons pris un chemin sur la gauche. En fait de chemin, il faut ouvrir un portail pour entrer dans un champ, qui est l’emplacement du Stonehenge Circus (il y a un panneau explicatif) et le remonter complètement. De l’herbe et des petits bois à perte de vue : n’oubliez pas vos bottes en caoutchouc ou de bonnes chaussures imperméables, ahah !

 

Old Sarum

  1. Histoire

Il y a 5000 ans, cette colline était vénérée. Un fort y a été bâti par les Celtes, puis un peu après l’invasion romaine en 43 après JC, un poste militaire a été construit à côté. La route qui mène au fort a permis le développement d’une petite ville. Quand une armée de Vikings a brûlé la ville voisine, le fort a servi de refuge à la population. Old Sarum avait déjà sa place dans l’Histoire, bien avant que Guillaume le Conquérant décide d’y construire un château.

 

  1. La visite

La colline est facilement accessible et vous pouvez vous promener autour, comme le font de nombreux locaux, qui viennent également pique-niquer ici. Seul l’accès aux ruines du château est payant : il y a des panneaux explicatifs sur l’organisation de la vie à l’époque, sur l’emplacement des différentes pièces et sur l’Histoire. La visite est très rapide (30min pour faire le château et le tour de la colline).

De là, vous aurez une très bonne vue sur les fondations de l’ancienne cathédrale. Il était courant d’avoir la cathédrale à côté du château, puisque l’État et l’Église étaient liés. Construite entre 1075 et 1092, elle a été endommagée par une tempête, 5 jours seulement après sa consécration… Elle a été rebâtie, au même endroit mais plus grande, en 1120-1130. L’État et l’Église ont fini par se séparer, et l’évêque a décidé de démolir la cathédrale, pour en reconstruire une plus belle, plus grande et plus moderne, sur son propre terrain situé à quelques kilomètres de là. Le résultat a été la naissance de « New Sarum », autrement dit, de Salisbury : la ville s’est développée autour de cette nouvelle cathédrale, qui a été bâtie au détriment de l’ancienne, en 1220. Aujourd’hui, seules les fondations de l’ancienne cathédrale sont encore visibles à Old Sarum.

En faisant le tour sur le chemin qui encercle le château, vous aurez une très belle vue sur la campagne du Wiltshire, et notamment sur la ville de Salisbury. D’ici, par temps clair, on peut voir la majestueuse cathédrale s’élever. Par temps couvert, la vue est plus dramatique, mais tout aussi intéressante.

 

  1. Accès et tarif

Facilement accessible depuis Salisbury, le site de Old Sarum se trouve à environ 4km du centre-ville. J’y suis allée à pieds, en traversant la ville, puis un terrain de foot et des petits chemins de campagne (environ 45min de marche depuis la gare de Salisbury). Il y a également un parking si vous êtes véhiculé, et des bus publics (regardez le site des bus Salisbury Reds, l’arrêt étant « Old Castle »).

Encore une fois, l’entrée est chère pour ce que c’est (5,4 livres), mais pensez à la carte de membre de l’English Heritage 😉.

 

Salisbury

  1. La Cathédrale

La 1ère pierre de la cathédrale a été posée en 1220, et elle a été bâtie en seulement 38 ans, dans le style gothique anglais. La flèche a été construite 50 ans plus tard : la cathédrale fait 123m, et c’est la plus haute de Grande-Bretagne. Elle a d’ailleurs été une des références utilisées par Ken Follett pour son roman « Les piliers de la Terre », et c’est elle qu’on voit dans la toute dernière séquence de la mini-série 😉.

Elle peut se visiter gratuitement, et ça serait dommage de s’en priver ! Un petit dépliant (existant en version française) est disponible à l’entrée : il contient la carte et la description des choses à voir, ainsi qu’un point de vue historique. Vous n’avez qu’à suivre le tracé pour voir les différentes chapelles, les vitraux et autres œuvres. Ne manquez pas la plus vieille horloge fonctionnelle du monde, qui date de 1386. Et n’oubliez pas de passer par le magnifique cloître…

C’est par là que la salle capitulaire est accessible. Outre sa belle architecture circulaire, ses vitraux et sa frise médiévale du 13ème siècle (scènes tirées de la Bible), cette salle renferme un trésor : la Magna Carta. La Grande Charte est un document de 1215 ( !!!), écrit à la plume, en latin et en tout petit, sur du parchemin. Cet exemplaire est l’un des 4 originaux toujours existant, donc autant vous dire qu’il est très protégé (de la lumière, et des voleurs !). Ce document a marqué une étape importante dans l’Histoire : des barons mécontents ont imposé cette charte au roi, stipulant entre autres que « tout le monde, même le roi, doit traiter son prochain de façon juste, et personne n’est au-dessus de la loi ». Au passage, elle accorde également certains privilèges aux barons et à l’Église. Mais son côté « justice sociale » a inspiré la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU, et les constitutions de nombreux pays. La Magne Carta fait partie du « registre de la mémoire du monde » de l’UNESCO.

 

Il est également possible de faire des visites guidées, et j’ai choisi de faire celle de la tour. J’avais réservé à l’avance sur le site de la cathédrale (13,5 livres pour presque 2h de visite). C’était vraiment superbe et très instructif, je recommande !! Que ce soit sur le contexte historique, les matériaux utilisés ou les techniques, notre guide a été une source incroyable de connaissances.

On a pu admirer la nef depuis le 1er étage, avant de monter au niveau du toit : on a vu la structure des voûtes depuis le dessus (et mieux compris pourquoi le poids de l’eau a fait écrouler celle de Notre-Dame-de-Paris lors de l’incendie de 2019). Mais surtout, ce qui m’a le plus marqué et plu, c’est la structure et l’odeur des charpentes en bois. Quel travail remarquable !

On a traversé tous les combles, pour arriver au niveau de la tour. Et là, c’est parti pour les escaliers en bois : on s’est arrêté à chaque étage, pour voir les vitraux, le mécanisme de l’horloge, les cloches… A l’avant-dernier étage, un trou dans le sol permet de prendre ce genre de photo sympa :

Puis on est arrivé tout en haut : c’est vraiment impressionnant de voir la charpente de la flèche !! C’est également ici qu’on peut sortir pour avoir une vue sur les alentours. Les portes et les passages sont très étroits, mais on peut accéder à chaque côté de la tour.

En vrai, le côté Sud est inaccessible au public : c’est ici que nichent des faucons pèlerins. Ils se sont installés au sommet de la tour en 1864, mais sont partis pendant les travaux de rénovation. Aujourd’hui, un aménagement a été fait pour leur permettre de nidifier. La star, c’est Sally : je ne l’ai pas vue voler aux abords de la cathédrale, mais on peut suivre ses aventures sur sa chaine youtube 😉.

Salisbury

  1. La ville

En dehors de la cathédrale, il y a des musées à visiter (mais je n’ai pas eu le temps : je devais travailler, ahah). J’ai pas mal déambulé dans les rues : il y a beaucoup de pubs et d’auberges, des parcs et un système de canaux.

A l’époque, Noel se préparait, et ils commençaient à mettre les décos lumineuses et à montrer des petits chalets pour le marché, sur la place principale.

Si j’ai juste une boutique à recommander, c’est le Roly’s Fudge pantry, situé devant la Porte qui mène à la cathédrale. Ici vous trouverez du fudge artisanal, à différents goûts 😉.

 

Côté pratique

  1. Accès depuis Londres

J’avais réservé un billet de train depuis Londres Waterloo jusque Salisbury, en utilisant le site internet Raileasy. Les prix sont extrêmement variables (entre 9 et 40 livres) : pour économiser, il vaut mieux réserver à l’avance pour un train spécifique, en dehors des heures de pointe. Mais sachez qu’il existe aussi des billets valables à n’importe quel moment de la journée, si vous souhaitez être flexibles (mais ça sera plus cher). J’en ai eu pour 18 livres (+ 2,5 livres de frais) sans réservation de siège. Les billets peuvent être retirés aux machines en gare, en utilisant le code reçu par e-mail. Le trajet dure environ 1h30.

 

  1. Où dormir ?

Comme je suis restée une semaine sur place, j’ai préféré loger dans un appartement. Le Peartree Serviced Apartments est situé juste à côté de la gare (mais c’est calme). C’est un petit peu excentré, mais le centre-ville est facilement rejoignable à pieds en 10min. La pièce principale a une partie salon et une partie cuisine équipée (avec micro-onde, vrai four, plaques de cuisson, cafetière, bouilloire et ustensiles). La chambre est séparée et donne accès sur la salle de bain. C’est confortable, propre, et accessible même en dehors des heures d’ouverture, que l’appartement donne sur l’extérieur, ou soit dans le bâtiment principal.

Si vous préférez loger en centre-ville, il y a plusieurs auberges (inn) typiques, situées généralement au-dessus des pubs.

 

N’hésitez pas à laisser un commentaire ou à me contacter si vous avez des questions 😊

 

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