Ascension du volcan Taranaki (face sud)

mount taranaki volcan
Planté au nord ouest de la Nouvelle-Zélande, comme sorti de nul part, le majestueux volcan Taranaki... Appelé également Mont Egmont, il culmine à 2518m d'altitude. Sa symétrie quasi parfaite lui vaut souvent des comparaisons avec le Mont Fuji au Japon.

Le volcan et mont Taranaki en Nouvelle Zélande

 

Topo de la randonnée

  • Durée : 9h30
  • Pays : Nouvelle-Zélande
  • Massif : Egmont National Park
  • Difficulté : Difficile
  • Distance : 12 km
  • Dénivelé positif : 1650 m
  • Informations supplémentaires : Neige possible, auberge ou refuge, Panorama, Volcan, Parking

Ascension jusqu'au Fanthams Peak

Voici le lien vers le détail de la randonnée et la carte détaillée.

Nous arrivons à la tombée de la nuit au freecamp Victoria Park situé au pied du volcan Taranaki qui nous fait de l’oeil… Nous programmons la randonnée du lendemain : objectif Fanthams Peak (8,4 km, 1150m de dénivelé positif, 5h30 A/R). En scrutant l’itinéraire sur maps.me, nous remarquons qu’il existe un tracé de Fanthams Peak au sommet du Taranaki qui passe donc par le sud (habituellement le sommet est accessible uniquement par le Nord). L’idée nous effleure l’esprit… Nous nous laissons la nuit et l’ascension jusqu’à Fanthams Peak (appelé également Faux Pic) pour se décider.

Réveil matinal, petit déjeuner avalé, nous nous mettons en route pour le parking Dawson falls carpark, lieu de départ de plusieurs randonnées.

Objectif Fanthams Peak !

Le sentier se décompose en 3 parties. La première se passe en sous-bois avec quelques marches, une montée régulière agréable, parfaite pour s’échauffer. En sortant de la forêt nous faisons une pause pour admirer le paysage. Nous avons déjà parcouru 2,6 km en 1h et 400m de dénivelé. Le temps est beau, le soleil prédominant et la température est idéale pour randonner.

La deuxième partie est courte mais intense avec de vrais escaliers qui s’enchaînent. Ça a l’avantage d’avancer vite.

La troisième et dernière partie est le tronçon qui classe cette randonnée difficile sur l’application Alltrails. En effet, il s’agit d’un sentier peu balisé, caillouteux et donc très glissant. Notre vitesse d’ascension diminue mais pas à pas nous arrivons finalement au Fanthams Peak.

Le paysage qui s’étend sous nos yeux est incroyable, nous surplombons la vallée mais surtout nous avons une vue imprenable sur le sommet du mont Taranaki.

Quelques photos plus tard, un petit tour au refuge d’à côté et vient la fameuse question “Est ce que nous poursuivons notre route jusqu’au sommet ?”. Les pour : il n’est que 11h, la météo est favorable (quelques nuages sur le flan est mais qui n’arrivent pas à passer) et nous voyons bel et bien le tracé de maps.me. Mais surtout, l’occasion ne se représentera peut être jamais et un peu de challenge ne fait pas de mal donc pourquoi ne pas tenter ? Au pire nous pourrons toujours faire demi tour si cela se complique. Le contre: ça va être dur…

La décision de continuer l’ascension a finalement été vite prise.

Fanthams Park
Flickr | Diliff

Ascension jusqu'au sommet

  • Fanthams Peak: 1966 m d’altitude
  • Sommet Taranaki : 2518 m d’altitude

Il nous reste alors 1,9 km pour 550m de dénivelé, facile non?

Étonnamment nous avançons plutôt bien sur le début. La pente commence à être raide mais les pierres sur le chemin sont encore assez grosses pour retenir notre poids.

Une pause déjeuner s’impose alors, il est passé 12h, cela fait plus de 4h que nous avons quitté le parking. Notre moral est au beau fix, nous avons l’impression de bien avancer et de voir déjà le piquet du sommet, d’ici 1h nous devrions y être !

Ce n’était finalement qu’une illusion d’optique, la dernière montée est terrible. La pente est à 45° avec un sol extrêmement glissant. Les cailloux dégringolent à chaque mouvement, cela nous demande de redoubler d’efforts. Les arrêts sont fréquents pour soulager les muscles qui sont sans cesse sollicités. Après une montée de plus de 2h, nous arrivons enfin à ce fameux piquet !

Et là le coup de déprime… Parce qu’un sommet peut facilement en cacher un autre. C’est notre cas. Derrière ce piquet se cache le vrai sommet, coup dur pour le moral surtout que la dernière étape n’est clairement pas une balade de santé. Mais ce serait dommage, si proche du but…

Sans trop se poser de question nous entamons alors la descente dans le cratère du volcan pour remonter sur le vrai sommet. Finalement on peut dire que c’est la cerise sur le gâteau: une montée tellement raide que ça se termine en escalade. Nous sommes heureux de pratiquer régulièrement ce sport, cela nous permet d’être plus sereins. Un dernier effort et puis..

Et puis, finalement, le sommet du Taranaki tant attendu! La beauté du paysage nous fait oublier la fatigue. Une mer de nuages à perte de vue, comme dans un film de Miyazaki. Pas de vent, beaucoup de soleil, nous pouvons donc nous poser un moment pour profiter.

a mountain is reflected in the still water of a lake

Descente douloureuse

On dit souvent que les montées sont moins éprouvantes pour le corps que les descentes. La descente du Taranaki et ses 1600m ne fut pas une exception, d’autant plus sur un sentier instable.

Au début c’est marrant, nous nous laissons glisser dans les cailloux comme des surfeurs sur les vagues car c’est le seul moyen de descendre. Nous tombons en arrière parfois, sans nous faire mal. Mais rapidement nous avons l’impression de ne pas avancer. On prend notre mal en patience jusqu’à atteindre Fanthams Peak.

À partir de là, les nuages ont pris du terrain, nous entamons la descente qui sera finalement la plus technique et la plus longue de cette randonnée. Cette fois pas de glissades possibles, il faut utiliser les genoux déjà fatigués pour amortir. C’est long, douloureux, nous sommes fatigués et le soleil s’est caché. Après une pause goûter, nous arrivons tant bien que mal aux escaliers : une aubaine ! Ils se descendent très rapidement, nous nous retrouvons en forêt en un rien de temps où le temps se dégage à nouveau. Les derniers 4 kilomètres se passent dans le calme, nous sommes rincés.

Arrivés au parking, le jour faiblit doucement. Nous avons juste le temps de prendre une douche (froide car douche solaire du campervan).

Il est presque 18h, nous sommes finalement partis 9h30 au total (pauses comprises) et avons parcouru 12km pour 1650m de dénivelé.

Nous sommes crevés mais tellement heureux et fiers de nous. Nous marchons régulièrement en montagne mais cette randonnée est l’une des plus compliquées que l’on ai faite jusqu’à présent, dû en grande partie au terrain glissant.

Mais si c’était à refaire, nous n’hésiterions pas une seconde…

Info importante : il existe plusieurs refuges dans ce secteur, il est donc possible de réaliser cette randonnée sur plusieurs jours. Se renseigner à l’Office du tourisme.

people sitting on seashore during daytime

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