La Grèce, entre mer et montagnes dans le Péloponnèse

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La Grèce, c’est le soleil, la mer, les montagnes (oui oui il y en a plein), les oliviers et tant d’autres choses également. En bref, un pays aux multiples facettes qui plaira autant aux amateurs de farniente qu’à ceux d’histoire, mais aussi aux plongeurs et randonneurs.

Carnet de voyage : road trip en Péloponnèse

Informations sur le voyage

  • Durée : 3 semaines et demi
  • Nombre de voyageurs : En couple
  • Budget par personne : 1 300 € €
  • Budget utilisé pour :
    • Vol ou transport
    • Logement
    • Activités
    • Visites
    • Food & drinks
  • Itinéraire : 1 = L'arrivée 2 = Delphes et Galaxidi 3 = Péninsule du Pélion 4 = Kalambaka et les Météores 5 = Naupacte 6 = Olympie 7 = Kyparissia 8 = Pylos 9 = Methoni et Koroni 10 = Polylimnio Waterfalls 11 = Kardamyli 12 = Areopoli 13 = Corinthe 14 = Athènes 15 = En bref

Grèce continentale, îles des Cyclades ou Crète, il y en a pour tous les goûts. Nous décidons de partir à la découverte du riche patrimoine culturel de la première nommée, avec notamment une grande partie du voyage dédiée à la région du Péloponnèse. Partir en avril présente deux avantages majeurs, celui d’éviter les hordes de touristes (bien qu’ils soient nombreux) et les températures trop élevées (sans pour autant avoir froid, loin de là).

L'arrivée

Partis dans la matinée de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, nous sommes arrivés à Athènes après trois heures de vol, auxquels s’ajoute un décalage horaire de +1 heure. C’est à bord d’une Suzuki Smart de couleur rouge, louée à l’excellente compagnie Enterprise, que notre périple a réellement débuté. Contrairement à l’Irlande, la location de voitures pour les personnes âgées de moins de 25 ans n’est pas soumise à la taxe « jeunes conducteurs ». Une condition indispensable pour voyager dans le vaste pays, dont certaines zones ne sont pas desservies par les transports en commun, notamment dans le Péloponnèse. Une liberté qui nous permet d’organiser notre itinéraire au gré de nos découvertes, à notre rythme.

Même si la fatigue se ressent, nous prenons de suite la route vers le nord et Delphes, lieu de notre première escale. Sous un temps ensoleillé mais venteux, nous délaissons l’autoroute pour profiter de la campagne et des montagnes grecques.

Sur le chemin, nous faisons un premier arrêt à une station essence. Un fonctionnement « à l’ancienne » puisque c’est un pompiste qui vient directement remplir le réservoir en fonction du nombre de litres ou du montant indiqués. Bien que leur niveau d’anglais soit limité, nous parvenons à nous faire comprendre et sommes fin prêts à repartir. Il est assez surprenant de voir le nombre de stations dans les environs, à croire que ce secteur d’activité marche bien malgré des tarifs un peu excessifs.

Pendant ce trajet long de 3h30, nous trouvons un logement pour la nuit au camping Apollon. En effet, par crainte d’être limités dans nos déplacements, nous n’avons rien réservé à l’avance et comptons nous y prendre au dernier moment. Un choix facilité par le fait de partir à une période où les hôtels et chambres d’hôte commencent doucement à ouvrir leurs portes et sont loin d’être complets.

Malheureusement, le dieu grec des arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et de la lumière (rien que ça) ne nous aura pas porté chance. La chaleur étouffante dans le bungalow à notre arrivée a progressivement laissé place à une grande fraîcheur, comme si nous dormions à la belle étoile. Frigorifiés, nous avons tant bien que mal réussi à récupérer, en pleine nuit, des draps supplémentaires à la réception. Nos hôtes ne bafouillant que quelques mots en anglais et ne comprenant pas notre demande, la langue des signes est apparue en sauveur ! Habillés de plusieurs couches de vêtements, il a vraiment été compliqué de se réchauffer. Mais pour une vingtaine d’euros la nuit à deux, nous ne pouvions pas non plus espérer un haut standing.

Avant cette petite mésaventure, nous avons dégusté (et même dévoré puisque nous n’avions pas mangé le midi) notre premier repas grec dans le centre-ville. La Grèce est un pays aux multiples spécialités culinaires, c’est pourquoi certains restaurants proposent des menus spéciaux composés de plusieurs petites portions de plats typiques. L’occasion de découvrir, à un tarif attractif (moins de 10€), la salade grecque, la moussaka et le baklava.

Delphes et Galaxidi

Malgré une nuit peu reposante et des conditions d’hébergement difficilement acceptables (douches et sanitaires sales, eau froide, insectes, etc.), notre motivation reste intacte. Se réveiller en voyant la mer se glisser au milieu des montagnes laisse présager une belle journée. Celle-ci débute par la visite du sanctuaire panhellénique de Delphes (12€/pers.), que les grecs considéraient comme le centre du monde à l’époque. Adossé au Mont Parnasse, il est dédié au dieu Apollon, encore lui. Nous y entrons de bonne heure afin d’éviter l’afflux de touristes et les grandes chaleurs mais la réalité nous rattrape rapidement. Avril débute à peine et pourtant, le soleil cogne et les visiteurs sont nombreux. Qu’en est-il en plein été ?

Nous débutons par la première partie du site, le musée archéologique. Même si ce genre de lieu n’est pas ma tasse de thé, on ne peut être qu’admiratif devant la beauté des objets antiques exposés (fresques, sculptures, poteries, etc.). Les panneaux explicatifs sont traduits en français et aident à la compréhension. Une pratique qui ne se répandra malheureusement pas ailleurs qu’ici…

La partie extérieure du sanctuaire nous fait découvrir de superbes vestiges (Trésor des Athéniens, Temple d’Apollon, Théâtre, Stade). Cependant, le chemin prend vite de l’altitude et le mercure chauffe, mettant notre physique à rude épreuve. Les zones d’ombre et les points d’eau sont prisés de tous. Nous ne sommes que le matin mais les pompiers doivent déjà intervenir pour des malaises et grimper au sommet de la colline avec leurs brancards.

Une montée sportive récompensée par le panorama imprenable sur la baie d’Itéa. Un ciel bleu, des montagnes à perte de vue, une végétation abondante et la mer à l’horizon. Un dépaysement total. Nous ignorions que la Grèce était aussi montagneuse !

« Après l’effort, le réconfort » comme dirait l’adage. La matinée nous suffit à visiter le sanctuaire et nous prenons ensuite la direction de Galaxidi, situé à 30 kilomètres de là. Posés sur une terrasse le long du port, nous goûtons aux traditionnels gyros (à prononcer yiros), des sortes de pitas accompagnées de frites. Un déjeuner copieux, rapide et économique (2-3€). Notre balade digestive nous transporte dans les ruelles pittoresques du village. Nous passons devant de charmantes demeures et découvrons un peu plus loin l’impressionnante église d’Agios Nikolaos, habillée d’une façade orangée très méditerranéenne. Son grand dôme rouge domine la ville au milieu des montagnes. Nous distinguons d’ailleurs au sommet de ses dernières plusieurs éoliennes, assez étonnant. Avant de regagner Delphes, nous profitons d’une petite plage de galets pour tremper les pieds dans l’eau cristalline.

Nous trouvons pour la nuit un hôtel en plein centre-ville, dans lequel il est difficile de stationner. Les places sont rares et nous nous garons au bord de la route, à la limite de la contravention. Surpris par ces chaleurs, nous n’avions pas mis de crème solaire et nos corps sont déjà marqués de coups de soleil. Une erreur de débutant à ne surtout pas refaire.

Delphes

 

Péninsule du Pélion

  • Makrinitsa et Portaria

Heureusement pour nous, notre nuit fut bien meilleure que celle de la veille et, cerise sur le gâteau, nos hôtes nous préparent un petit-déjeuner sur-mesure. Avant de prendre la route vers le nord-ouest et la Péninsule du Pélion, nous faisons un détour par Arachova, un village que nous avions traversé le premier jour et qui nous avait marqué avec ses routes escarpées, ses bâtisses et son ambiance nocturne. Une impression quelque peu différente en journée, bien que le lieu reste sympathique et offre, au bout d’un interminable escalier, une superbe vue sur la vallée.

Nous ne nous éternisons pas sur place car un long trajet nous attend. Nous prenons pour la première fois l’autoroute, dont le fonctionnement diffère de la France puisque le tarif du péage est calculé selon le type de véhicule conduit (voiture, moto, camion). De plus, seul le paiement en liquide est autorisé, il faut donc bien prévoir sa monnaie à l’avance.

Nous souhaitions déjeuner du côté de Volos, une des grandes villes de la région, mais en raison des embouteillages dans le centre et des rares places de stationnement disponibles, nous avons continué notre route jusqu’à Makrinitsa. Un village perché à 600 mètres d’altitude au cœur des montagnes, qui lui vaut le surnom de « balcon du Pélion ». Les routes étroites et pentues nous empêchent de passer la seconde, nous décidons de finir à pied. Nous nous garons sur le bas-côté, en pleine montée, en espérant que le frein à main de la Suzuki tienne le coup…

Les chemins escarpés laissent présager un après-midi sportif. Nous profitons d’un restaurant à flanc de montagne, proposant des plats locaux, pour recharger les batteries. Nous débutons notre promenade par les rues pavées de la grande place, qui abrite une petite église et une fontaine à l’eau immortelle en marbre blanc. En son centre repose un vieux platane qui couvre d’ombre les terrasses et offre un agréable vent de fraîcheur. Au derrière, des sentiers caillouteux nous mènent à un monastère. L’endroit est d’un calme absolu.

Le Pélion serait, selon la mythologie, la montagne où habitaient les Centaures. C’est dans le village voisin de Portaria, trois kilomètres plus loin, que débute une randonnée sur le chemin des Centaures. Celle-ci nous plonge au cœur d’une forêt à la végétation abondante, où de petits ruisseaux finissent leur course dans les chutes de Portaria. Un lieu envoûtant dont la fraîcheur et la beauté donnent envie de s’y attarder. Le chemin nous transporte ensuite jusqu’au centre-ville, au détour de ruelles étroites, d’églises et de manoirs pittoresques. Les panoramas sur la vallée et le golfe sont à couper le souffle.

  • Vizitsa et Kala Nera

La péninsule du Pélion étant réputée pour ses chemins de randonnée, nous nous sommes aidés du site ww.pilionwalks.com pour trouver un itinéraire intéressant, reliant le village de Vizitsa à la station balnéaire de Kala Nera. Malade la veille au soir, la bonne nuit de sommeil m’a remis d’aplomb pour attaquer cette longue journée de marche, qui ne se sera pas déroulée comme prévu…

Notre marche débute par des sentiers non balisés, escarpés et broussailleux au cœur de la forêt, loin de toute civilisation. De mauvais augure même si la végétation abondante, les petits cours d’eau et les panoramas magnifiques sur les montagnes environnantes nous donnent satisfaction. Nous arrivons jusqu’à un village niché sur la colline, où un petit chien décide de nous tenir compagnie quelque temps, visiblement pas pressé de retourner chez lui. Après plusieurs heures de marche, la mer est visible à l’horizon mais semble bien loin encore…

Aux abords d’une ferme, nous sommes finalement stoppés dans notre élan par une bande de chiens agressifs. Contraints de rebrousser chemin en courant, nous retentons notre chance peu de temps après, en vain. Nous n’avons d’autre choix que de faire demi-tour et rentrer, cette fois-ci à l’aide de notre GPS. Pas question de replonger dans la forêt et ses sentiers hasardeux…

Le ventre creux, nous sommes de retour sur Vizitsa en milieu d’après-midi. Nous nous empressons de rejoindre Kala Nera pour acheter quelques provisions à l’épicerie du coin et déjeuner sur la plage. Déçus d’avoir dû rebrousser chemin, cette mésaventure s’est avérée être un mal pour un bien. Il aurait été bien trop long et épuisant de descendre jusqu’à la baie puis de tout remonter à pied. Nous restons sur place jusqu’à ce que le soleil donne des reflets orangés à la mer et gagnons ensuite notre logement pour la nuit, à Lefokastro.

Kalambaka et les Météores

Dans l’espoir de clôturer notre parenthèse dans le Pélion sur une note positive, nous souhaitions poser les pieds sur le sable de la plage de Mylopotamos, réputée comme l’une des plus belles du pays. Il convient de bien digérer son petit-déjeuner avant d’emprunter ces interminables lacets et ces routes à la limite du praticable. Ce n’est pas une partie de plaisir mais ce lieu de rêve doit se mériter. Cependant, après une heure de trajet, nous croisons un automobiliste qui nous annonce que la route est fermée un peu plus bas et que la plage est donc inaccessible…quelle déception ! Tout voyage implique des aléas de dernière minute, être véhiculé offre l’avantage de pouvoir remédier à certains problèmes très rapidement.

Un léger coup au moral qui disparaît aussitôt que nous pensons à notre prochaine destination, Kalambaka et ses célèbres Météores. Un des lieux, si ce n’est LE lieu à voir lors d’un séjour en Grèce. Situées au nord du pays, nous roulons une bonne partie de la journée. Arrivés en milieu d’après-midi, nous déposons nos affaires au logement et partons nous dégourdir les jambes dans le centre-ville, sous un grand soleil. Nous faisons halte à l’office du tourisme pour glaner quelques informations à propos des Météores (horaires, tarifs, tenue obligatoire, etc.) et repartons munis d’un précieux plan.

La chargée d’accueil de l’office nous conseille également de jeter un œil à l’église byzantine de Kalambaka avant de partir. Très jolie, elle offre un beau panorama sur la ville aux tuiles orangées et loge dans son jardin des petites tortues. Bâtie au pied des immenses roches, nous apercevons certains monastères nichés sur les sommets. Très impressionnant. Il nous tarde d’être le lendemain !

Les monastères ne sont pas tous ouverts en même temps mais ceux qui nous intéressent le sont le vendredi. C’est avec un enthousiasme débordant et sous un beau ciel bleu que nous entamons notre périple « aérien » par le monastère Roussanou. Sur la route, le spectacle est grandiose et la vue à couper le souffle. Il est difficile d’imaginer comment ces édifices ont pu être construits de la sorte ! Ce monastère est un couvent tenu par des sœurs qui vendent également des produits artisanaux (galets peints, miel). Nous faisons rapidement le tour de la partie ouverte au public. En-dehors de la chapelle aux anciennes fresques murales et du jardin à l’anglaise, il ne faut surtout pas manquer les magnifiques panoramas sur Varlaam et Agios Nikolaos.

Nous reprenons ensuite la voiture pour rejoindre un peu plus loin le Grand Météore, certainement le monastère le plus connu de tous. Sa popularité ne rend pas son accession plus aisée pour autant, avec d’interminables escaliers à gravir. Au bout du tunnel, le couvent offre un espace de visite plus important (musée, reconstitutions d’une cuisine, d’une salle à manger et d’un atelier de charpentier). Les rayons du soleil mettent en lumière le joli jardin fleuri et l’architecture typique de ces édifices avec leurs briques colorées et leurs tuiles orangées. Le panorama est toujours aussi impressionnant.

De retour dans la vallée, nous laissons notre voiture de côté pour partir, à pied, à la conquête du dernier monastère au programme, celui d’Aghia Triada (Sainte-Trinité). Un sentier nous permet de rejoindre, dans un cadre sauvage et naturel, le sommet des pitons. L’ascension est raide et ardue mais notre motivation sans faille nous aide à tenir. Au bout d’un relativement court mais intense effort (40 minutes de montée) nous attendent de longs escaliers (plus de 140 marches). Le réconfort, c’est cette superbe vue sur l’ensemble du site des Météores. Un décor qui a servi de lieu de tournage au James Bond « Rien que pour vos yeux ».

Nous clôturons cette chaude et sportive journée au-dessus du monastère Roussanou, au psaropetra panorama, l’un des plus beaux spots pour profiter du coucher du soleil. Au fur et à mesure que l’heure passe, les visiteurs deviennent nombreux pour admirer le soleil orangé se cacher derrière les montagnes et laisser place au crépuscule…

Le site des Météores est hors du commun avec ces monastères comme suspendus dans le ciel. Six d’entre eux sont ouverts au public (les cinq cités ci-dessus et Agios Stefanos) et un septième, le monastère Saint-Antoine, est encore actif mais fermé aux visiteurs. Situés à proximité les uns des autres, il est facile d’en visiter deux ou trois dans la journée. Les tarifs d’entrée ne sont pas excessifs (3€) et aident la communauté de religieux. Avant de pénétrer dans ces édifices, les femmes doivent porter des jupes et se couvrir les épaules, les hommes se vêtir de pantalons. Pas d’inquiétude, des vêtements sont disponibles à l’entrée.

Météores

Naupacte

Des étoiles plein les yeux, nous prenons le lendemain la route vers le sud et Naupacte, porte d’entrée du Péloponnèse. Après une matinée à rouler, rien de tel qu’un bon gyros pour reprendre des forces. Dans l’après-midi, nous nous baladons près du charmant port protégé par des remparts, puis suivons les ruelles pavées menant à la forteresse qui domine la ville. Nous ne sommes pas récompensés de nos efforts puisque le lieu est malheureusement fermé. Nous profitons tout de même de ce décor typiquement grec, entre pins et cyprès, et d’une vue imprenable sur le golfe de Corinthe et ses montagnes environnantes.

Nous réservons pendant cette halte un logement non loin de là, à Agios Vasileios, un village qui se trouve être de l’autre côté de la mer. Nous n’avons d’autre choix que d’emprunter le long pont Rion-Antirion, qui relie la Grèce du Nord au Péloponnèse. À noter, le tarif du péage est plutôt excessif (13€).

Entrer dans le Péloponnèse, c’est découvrir des petits villages en pleine campagne, oubliés des transports en commun et où le GPS fonctionne moins bien. C’est surtout profiter d’une région plus authentique et accueillante.

Nous avons toutes les peines du monde à trouver notre appartement Airbnb et notre salut vient d’un voisin… français ! Pour la première fois depuis notre arrivée, la soirée est pluvieuse et orageuse.

Olympie

Le lendemain matin, la mer s’est apaisée et le ciel a retrouvé des couleurs. Plutôt que de nous rendre du côté des gorges du Vouraïkos, nous décidons de descendre jusqu’à Olympie, lieu de naissance des célèbres Jeux Olympiques. Le site antique (12€/pers.), classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, est un passage obligatoire pour tout voyageur. Le billet d’entrée donne accès aux trois attractions principales :

  • Le musée archéologique : il rassemble des pièces d’exception retrouvées sur place (objets, fresques, sculptures), notamment celles du temple de Zeus.
  • Le site archéologique : il regroupe les vestiges des temples d’Héra et de Zeus, des installations sportives (stade, palestre, gymnase), des bâtiments civils (bouleutérion, prytanée, thermes) et d’autres édifices (atelier de Phidias, Pélopion, Léonidaion, Philippéion).
  • Le musée des Jeux Olympiques : fermé le dimanche, nous n’avons pu y accéder.

Même s’il n’est qu’une succession de vestiges, ce site historique est à voir. Il est par ailleurs agréable de se promener dans le joli jardin botanique. Le reste de la ville ne présente, lui, pas de réel intérêt.

Kyparissia

Les villages les plus authentiques et intéressants du Péloponnèse se trouvent pour la plupart au sud. Kyparissia fait donc office d’étape et ne nous a pas emballés plus que ça. En dehors de la plage située à proximité de notre hôtel, nous avons apprécié la soirée passée dans ce restaurant niché dans les hauteurs. Une partie de la ville bien plus vivante avec ses terrasses et son parc qui abrite un ancien petit théâtre, lieu de retrouvailles des jeunes.

Pylos

Après deux jours que l’on pourrait qualifier de « transition », nous entrons dans les choses sérieuses, non loin de Pylos. Il n’y a pas beaucoup à faire ou à voir dans la ville, si ce n’est ce magnifique bateau amarré le long… d’un parking.

Mais, à une heure de route de là, se trouve un lieu magique : la plage Voidokilia. Une plage en forme d’oméga, du sable fin et chaud, une mer azur, des dunes et des falaises. Un décor de rêve et un cadre idéal pour déjeuner les pieds à l’air et piquer une tête. Avant le réconfort, il y a l’effort, celui de monter jusqu’au château fort de Navarin, au sommet d’une impressionnante roche.

Bien que le chemin d’accès semble délicat et non balisé, un couple de voyageurs fraîchement descendus des hauteurs nous informe que l’ascension est possible. Possible certes, mais très loin d’être aisée tant la montée est ardue. La faune et la flore omniprésentes ne facilitent pas cette traversée compliquée (hautes herbes, plantes urticantes, piqûres d’insectes) et nous devons rester vigilants en nous accrochant aux rambardes et aux pierres. Un vrai parcours du combattant. Il faut dire qu’en t-shirt et short, nous n’étions pas vêtus de la tenue idéale.

Nous voyons finalement le bout du tunnel en atteignant la forteresse en ruines. Mais le spectacle se trouve ailleurs avec ce panorama à couper le souffle sur la baie. Le sable doré, la végétation abondante, les roches et les nuances bleues de la mer (marine pour la haute mer, turquoise près de la plage, plus terreux derrière les dunes) se mélangent pour former un décor idyllique.

La descente s’avère tout aussi difficile que l’ascension, à la différence que nous sommes préparés aux obstacles. Le sel marin aide à cicatriser plus rapidement nos jambes marquées de rougeurs. Il est enfin l’heure de déjeuner et de profiter un peu, entre lecture et baignade. Nous gagnons en fin de journée la pointe sud du Péloponnèse, pour passer la nuit à Methoni.

Pylos

Methoni et Koroni

Methoni est un village situé en Messénie qui abrite une magnifique forteresse vénitienne. Par chance, nous ne payons pas l’entrée, le 18 avril étant la journée internationale des monuments. Malgré un ciel couvert, la visite du site est agréable et l’air marin rafraîchissant. Au cœur d’une végétation florissante, nous découvrons plusieurs édifices en ruines puis rejoignons, par une petite chaussée enjambant l’eau cristalline, la tour octogonale Bourzi. De son sommet, nous profitons d’une jolie vue sur le continent et les îles environnantes.

De retour dans le centre du village en longeant la côte, nous apercevons depuis les hauteurs une très belle horloge aux couleurs blanc et turquoise. Les nuages se dissipent peu à peu pour laisser place à un grand soleil. C’est le moment idéal pour prendre la direction de Koroni, un village voisin tout aussi paisible et charmant avec son port, ses ruelles en pierre et ses maisonnettes colorées aux tuiles orangées.

Sans oublier l’imposante forteresse qui domine la ville et abrite un joli monastère fleuri. Une végétation qui est d’ailleurs omniprésente sur les sommets et embellit le paysage maritime, entre criques et haute mer. Ce lieu est un véritable coup de cœur et un bonheur pour les yeux.

Nous passons la nuit près d’ici, dans un hôtel tenu par une gérante parlant le français. Nous avions presque perdu l’habitude d’entendre la langue de Molière ! En plus de nous conseiller un excellent restaurant local, elle nous invite à découvrir les Polylimnio Waterfalls. Ça tombe bien, c’est le programme de demain !

Polylimnio Waterfalls

Les photos de ces cascades naturelles aux couleurs vert et turquoise nous avaient mis l’eau à la bouche. L’attente était grande et nous avons pris une vraie « claque ». Nous ne savions simplement pas qu’il fallait s’appeler Jackie Chan pour en venir à bout, entre numéros d’équilibriste et force physique. Un accès loin d’être à la portée de tous avec ces sentiers étroits voire quasi-inexistants par moment (un pied à l’équilibre, pas de côté, etc.), ces rampes et escaliers à gravir, ces cordes auxquelles s’accrocher au-dessus du « vide » ou ces cours d’eau à traverser pieds nus. Un enchaînement d’obstacles qui s’est heureusement terminé sans bobo à déclarer. Nous avons puisé dans la beauté de ces lieux, les lacs se succédant les uns aux autres au cœur d’une végétation abondante. Peut-être est-ce en raison de leur couleur si particulière ou de la fraîcheur régnant dans la forêt mais nous ne nous sommes pas baignés…

Assez de folies pour la matinée, nous retournons au parking par un autre chemin, plus « terrestre » cette fois. Plus de sécurité signifie-t-il moins de danger ? La réponse paraît évidente mais aux Polylimnio Waterfalls, tout semble différent. Et pour cause, nous tombons nez à nez avec un… serpent noir ! Enroulé sur la terre, il n’a pas remarqué notre présence et nous nous hâtons de partir. Se faire soigner ici, en plein milieu de nulle part, n’aurait pas été une mince affaire.

Remis de nos émotions, nous prenons la direction de Kardamyli, 70 kilomètres plus à l’est de là. Sur la route, nous faisons halte au supermarché pour déjeuner sous un arbre esseulé au milieu d’une plage, au plus près d’une mer toujours aussi bleue et apaisante.

Kardamyli

Kardamyli est la porte d’entrée du Magne, une région réputée pour ses villages en pierre. Une particularité architecturale qui donne beaucoup de charme à la rue principale, sur laquelle s’étendent commerçants et restaurateurs. Plusieurs sentiers fleuris mènent aux hauteurs de la ville, d’où nous admirons les criques aux eaux turquoise, les bateaux de pêcheurs amarrés et les montagnes environnantes. Le grand ciel bleu ne fait qu’embellir ce cadre idyllique.

Le coucher d’un soleil rougeâtre sur la mer clôture notre belle journée.

Après une nuit du côté de Stoupa, nous visitons le lendemain la vieille ville de Kardamyli, un ensemble fortifié de maisons à tour construites autour de l’église Agios Spyridon. Le mercure donne aux édifices ses plus beaux reflets. Un lieu médiéval qui vaut le coup d’œil pour seulement 1€ l’entrée.

Le Magne nous réserve à coup sûr de belles surprises, entre ses routes en lacets, ses montagnes, ses bâtisses en pierre, sa flore abondante (cyprès et oliviers), ses plages de sable ou de galets blancs (attention aux pieds) et ses criques aux eaux turquoise.

Areopoli

Dans cette région, un village en pierre en cache toujours un autre. Areopoli, chef-lieu du Magne, ne déroge pas à la règle. Après une heure de route vers le sud, nous nous garons sur un grand parking en plein cagnard. Une zone peu accueillante et laide… au contraire du charmant centre-ville. Nous prenons plaisir à vagabonder dans les ruelles pavées à la découverte des demeures en pierre, des bâtisses aux tuiles rouges, des petites terrasses de restaurants colorées, des églises et des chapelles. La paisible campagne environnante est tout aussi jolie avec ses plaines fleuries et ses grandes montagnes.

Sous une chaleur écrasante, nous descendons jusqu’au port de Limeni, un petit coin de paradis. La mer y est plus turquoise qu’ailleurs, les édifices en pierre et les terrasses de restaurants donnent l’impression de flotter au-dessus de l’eau, et les montagnes semblent plus proches que jamais.

Face à tant de beauté, nous avons du mal à revenir à Areopoli pour la nuit. D’autant plus que notre logement répond à tous les critères du lieu « hanté ». Esseulé dans ces paysages arides, il est doté d’un équipement défectueux et abrite de nombreux insectes. Dans le froid, nous passons une mauvaise nuit.

Vathia, Cap Ténare, Gerolimenas et Mezapos

Nous démarrons ce second week-end grec par un road-trip sur les routes du Magne, avec 4 destinations au programme :

  • Vathia

Niché sur une colline au milieu de nulle part, Vathia est un véritable village-fantôme. Il s’y dégage une atmosphère étrange et pesante. Seules les rafales de vent semblent pouvoir briser ce silence… Toutes les bâtisses sont des tours fortifiées, pour la plupart abandonnées. En suivant les chemins de terre, nous remarquons certaines pièces encore meublées mais mises sens dessus dessous (vitres cassées, tables et chaises en vrac, etc.). Saisissant. La population semble avoir déserté les lieux, on se croirait en période de guerre.

Nous croisons pourtant un habitant, visiblement surpris de voir des visiteurs. Nous échangeons avec lui et apprenons qu’il réside de l’autre côté de la vallée mais vient régulièrement ici restaurer un de ses logements. Une rencontre sympathique. Plus loin, nous découvrons un second signe de vie près d’une auberge encore fermée. Ses occupants préparent peut-être la saison estivale…

La colline surplombe cette région à la végétation sauvage et offre de superbes panoramas sur les montagnes environnantes, la vallée et la mer.

  • Cap Ténare

Au cœur d’un paysage montagneux, les longues routes en lacets nous transportent jusqu’à notre seconde destination, le Cap Ténare. Point le plus méridional de la Grèce continentale, il sépare la Mer Ionienne de la Mer Egée. Un sentier de terre rouge permet de se balader le long de la côte jusqu’au phare. Celui-ci est accessible au public après une petite heure de marche, nous en profitons pour nous arrêter près d’une zone ombragée. Dans ce cadre sauvage, la mer semble s’étendre à l’infini…

Sur le trajet retour, nous admirons une dernière fois ces paysages avant de traverser la jolie plage de galets blancs aux eaux turquoise. En regagnant notre voiture, nous remarquons un vieux sanctuaire en pierre du dieu Poséidon, ainsi que les vestiges d’une ancienne villa d’époque romaine dont les superbes mosaïques au sol sont encore recherchées par certains touristes.

  • Gerolimenas

Troisième étape de notre road-trip, Gerolimenas est un charmant petit port dans lequel nous faisons halte pour déjeuner. Un paysage entouré de montagnes semblable à celui de Limeni avec ses terrasses de restaurants au plus près de l’eau et ses bâtisses traditionnelles. Installés à quelques pas d’une mer scintillante, nous attendons avec impatience notre repas, qui prendra énormément de temps à arriver… La faute à un serveur esseulé et totalement dépassé par le nombre de clients. Un contretemps largement compensé par la beauté des lieux.

  • Mezapos

En remontant la côte jusqu’à Gythio, nous faisons une courte escale sur la baie de Mezapos, qui vaut surtout pour sa superbe crique de galets blancs à l’eau translucide. Les grandes roches jaunes et la végétation verdoyante complètent à merveille ce tableau coloré.

 

Gythio

Gythio ne présente pas les caractéristiques des villages traditionnels du Magne, les demeures en pierre laissant place à des bâtisses colorées aux tuiles orangées. Plus « urbaine » et bâtie en arc de cercle, elle est surmontée d’une citadelle et dominée par le mont Koumario. Plus touristique aussi, on y trouve de nombreux restaurants proposant des produits de la mer fraîchement pêchés, un délice !

La ville peut se découvrir de deux manières, en prenant de la hauteur par des petites ruelles ou en longeant le port par la rue principale. En face, l’îlot de Kranaï abrite une charmante église, un petit château et un phare.

Quelques kilomètres plus loin, sur la plage de Valtaki, se trouve l’épave du navire Dimitrios, l’une des attractions du coin. Ce bateau aurait été utilisé pour la contrebande de cigarettes et son équipage l’aurait sabordé par crainte d’être surpris par les autorités. Échoué au bord du sable et dans un état déplorable (pièces manquantes, rouille, tags, etc.), on se demande comment il tient encore « debout ». Des questions écologiques pourraient légitimement se poser quant à l’intérêt de le laisser ainsi…

Gythio

Monemvasia

Notre route nous emmène ensuite dans le sud-est du Péloponnèse, jusqu’à l’inoubliable Monemvasia. Un coup de cœur dont l’attractivité repose sur le Kastro, une vieille ville fortifiée cachée derrière un immense rocher et offrant d’incalculables panoramas époustouflants. Seulement accessible à pied, les voitures sont priées de stationner juste après le pont qui enjambe la Méditerranée. Ce site médiéval se décompose en deux parties, une ville basse et une ville haute.

  • Ville basse

Entourée de remparts qui bordent les falaises, elle dégage une atmosphère particulière. On se perd volontiers dans ses romantiques ruelles pavées et ses escaliers sinueux, à la découverte des bâtisses en pierre, des édifices aux tuiles orangées, des maisons vénitiennes colorées et des petites églises byzantines. Un peu plus loin, le phare guette le moindre mouvement d’une mer toujours aussi bleue. L’artère principale, moins calme et plus touristique, regorge de boutiques (bijouteries et autres souvenirs), de commerçants (glaciers, cafés et restaurants) et d’hôtels de charme. La végétation abondante se fond à merveille dans ce paysage pittoresque absolument charmant.

  • Ville haute

Perchée à une centaine de mètres au-dessus de l’eau, elle est accessible par un chemin pavé plutôt glissant (attention aux chutes dans la descente retour). Au sommet se trouvent les vestiges de l’ancien fort, des habitations familiales et d’une vaste citerne.

Un sentier nous fait découvrir les quatre coins de la roche sauvage et fleurie, et notamment la superbe église Sainte-Sophie, érigée à flanc de falaise.

Cette partie du Kastro offre un décor bien différent de la ville basse, qu’elle complète parfaitement. Le temps semble s’arrêter, on passerait volontiers des heures à se promener et à contempler les panoramas sur la mer et la vallée.

C’est un tout autre cadre qui se trouve de l’autre côté du pont avec la « nouvelle » ville Gefyra. Moderne et touristique, elle abrite de nombreux commerces et terrasses de restaurants. Entourée de montagnes et bordée d’une eau cristalline, il reste agréable de s’y promener en longeant le petit port.

Mystra

Sous un ciel toujours aussi bleu et dégagé, nous continuons notre périple vers Mystra, qui est également séparée en deux secteurs avec le centre-ville dans la vallée et la vieille ville perchée sur la colline. Après une heure et demie de route, nous déjeunons tranquillement sur une terrasse ombragée puis marchons dans les rues du centre. Une balade sympathique qui nous fait découvrir de jolies demeures de caractère.

En raison de la difficulté à se loger sur place, nous faisons un léger crochet du côté de Sparte, dans une chambre Airbnb très commode. Comme nous l’avions lu, la cité ne présente aucun intérêt, seul son nom reste célèbre. Nous partons le lendemain à l’attaque du site archéologique (12€/pers.), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Construite sur le modèle d’une ville fortifiée byzantine, Mystra se divise en deux parties.

  • Partie basse

Elle se compose principalement d’édifices religieux très bien conservés, parmi lesquels :

  • Le Metropolis : ce complexe abrite l’église Saint-Démétrios et ses superbes fresques murales, des bâtiments annexes et une cour intérieure.
  • Le Monastère du Brontochion : on y trouve les deux plus grandes églises du site, Saints-Théodores et l’Hodighitria, dont l’architecture typique (façade en briques et imposant dôme en tuiles orangées) fait toujours belle impression.
  • Le Monastère de la vierge Pantanassa, toujours habité par quelques religieuses.
  • Le Monastère du Péribleptos : il dégage une atmosphère spéciale avec sa construction à flanc de falaise et son cadre sauvage.
  • Partie haute

Cette cité historique se mérite, les chemins escarpés rendent la visite sportive. Deux options sont possibles pour atteindre les sommets, soit grimper à pied depuis la partie basse, soit rejoindre la seconde entrée du site en voiture, juste en-dessous de la forteresse, pour faire l’ascension jusqu’au Kastro. Nous choisissons la seconde et la « facilité », un feu fatigués d’avoir crapahuté la matinée sous une chaleur étouffante. Dans ces hauteurs se cachent de véritables trésors :

  • L’Église Sainte-Sophie
  • Le Palais des Despotes, un superbe édifice impérial sur deux étages, malheureusement fermé au public pour rénovation.
  • Le Château : sa position stratégique au sommet de la colline du Mont Taygète offre une vue imprenable sur toute la cité et les montagnes environnantes. Nous observons avec amusement ces maisons esseulées, en nous demandant comment leurs habitants subviennent à leurs besoins. Sur place, la végétation sauvage recouvre en partie les vestiges de l’édifice, rappelant pour notre plus grand plaisir la vieille ville de Monemvasia.

Au cœur d’une nature sauvage et préservée, la « Merveille de Morée » offre de somptueux panoramas sur la vallée de Sparte. Les chemins de randonnée s’entrecroisent et nous font découvrir les nombreux édifices, la plupart très bien conservés ou restaurés. Nous apercevons durant notre balade un serpent caché dans les branchages, démontrant que malgré un côté touristique, Mystra a su protéger sa faune et sa flore.

Nous passons toute la matinée sur place puis regagnons le centre-ville pour déjeuner en toute quiétude sur la terrasse fleurie d’un très bon restaurant. L’été est à nos pieds, la fin de notre périple grec se rapproche tout doucement…

Nauplie

Nous faisons escale pendant quatre nuits du côté de Nauplie afin de découvrir la ville et ses alentours. Pour la première fois, nous pouvons nous poser « durablement » quelque part. Les incessants changements de logement, les longs trajets en voiture et les différentes visites demandent beaucoup d’énergie. Après deux semaines de voyage, la fatigue commence à se ressentir.

Nous prenons refuge au camping de la charmante Gina, près de la mer. En plein aménagement de nouveaux mobil-homes, elle prépare activement la saison estivale. Elle est aidée dans ses travaux par un sympathique bricoleur grec ne parlant pas un seul mot d’anglais mais qui tente toujours de communiquer avec nous par la langue des signes. Il nous offrira à notre départ une pièce en bois taillée par ses soins, une touchante et délicate attention.

La réussite de cette période conditionne la survie de Gina et de tous les acteurs du tourisme en Grèce, et particulièrement du Péloponnèse. Pourtant, malgré sa volonté et des locations qui s’étirent de plus en plus sur l’année (de mi-mai à mi-septembre avec des pics en juillet et en août), elle peine à joindre les deux bouts et doit exercer une autre activité en parallèle, comme bon nombre de ses confrères…

À retenir :

  • La forteresse Palamède (8€/pers.) : perchée au sommet du rocher éponyme, à 216 mètres d’altitude, elle domine la ville et le golfe d’Argolide. Bien qu’accessible à pied, la chaleur matinale et l’effort à fournir (près de 1 000 marches à grimper) nous incitent plutôt à privilégier la voiture. Au cœur d’une nature sauvage, nous découvrons les huit bastions, reliés entre eux par une muraille, ainsi que les nombreuses tours de guets. Nous ne nous lassons pas des magnifiques panoramas sur la mer bleu azur et les montagnes environnantes. Nous faisons même un tour dans une ancienne cellule de prison, si petite que j’ai du mal à tenir mon mètre 90.
  • Le charme de la vieille ville: nous prenons plaisir à déambuler dans ses ruelles piétonnes et colorées. Très vivant, le cœur de Nauplie regorge de boutiques artisanales, de cafés et de restaurants, sans oublier les traditionnels glaciers qui tournent à plein régime sous ce grand soleil. L’occasion de faire une pause fraîcheur sur la grande place Syntagma, avant de contempler les autres édifices du coin, principalement des églises.
  • La promenade d’Arvanitia : elle démarre près du port, en face de l’îlot Bourtzi, et longe la mer par un chemin pavé et piéton adossé aux grandes roches. Une très jolie balade au milieu des pins et des figuiers de Barbarie, qui nous emmène jusqu’à la plage d’Arvanitia, depuis laquelle on peut apercevoir la citadelle.
  • Déguster du poisson et des fruits de mer dans l’excellent restaurant Pidalio Mezedopoleio.
  • Se baigner à l’une des plages de la ville. Pas en grande forme le vendredi, nous avons misé sur l’option farniente : repos le matin, baignade et jeux de plage l’après-midi. Un bon moment de détente non loin du camping.

Épidaure et Mycènes

  • Épidaure

Depuis Nauplie, nous faisons une première excursion vers l’est et le site archéologique d’Épidaure (12€/pers.), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Dédié à Asclépios, le dieu de la médecine, il se divise en trois grandes attractions :

  • Le musée archéologique : il rassemble des pièces découvertes sur le site (statues, sculptures, autres vestiges) et fournit des informations précieuses qui aident à comprendre la suite de la visite.
  • Le sanctuaire d’Asclépios : il abrite les vestiges d’anciens édifices (temple d’Asclépios, Tholos, etc.) dont certains sont en cours de rénovation. Sur le chemin, les différents panneaux explicatifs apportent des précisions historiques très intéressantes. Nous passons également devant l’ancien stade qui accueillait, à l’époque et tous les quatre ans, les Jeux d’Asclépieia.
  • Le théâtre d’Epidaure : véritable chef d’œuvre de l’époque antique, il impressionne par son acoustique exceptionnelle (le simple impact d’une pièce tombant sur la scène peut être entendu par tous les spectateurs) et son architecture (il peut accueillir jusqu’à 12 000 personnes). Nul besoin de matériel informatique ou d’élever la voix, les représentations théâtrales devaient être incroyables. Encore bien conservé, ce lieu offre depuis ses gradins un superbe panorama sur les montagnes environnantes.
  • Mycènes

Notre seconde virée nous emmène à seulement 25 kilomètres au nord de Nauplie, jusqu’au site archéologique de Mycènes (12€/pers.), également classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Un lieu renommé et très touristique, en témoigne la longue file d’attente à l’entrée malgré notre arrivée de bon matin.

Cette cité est entourée de murs cyclopéens (assemblage de grands blocs de pierre) et comporte en son sein plusieurs édifices historiques :

  • La Porte des Lionnes : cette symbolique porte en pierre représentant deux lionnes est l’entrée principale de la citadelle.
  • Le Palais royal : positionné au sommet de l’acropole, il n’en reste que quelques vestiges. L’occasion de contempler le panorama imprenable sur la plaine d’Argos.
  • La citerne : souterraine, il est possible de la découvrir en s’enfonçant dans la roche (attention à ne pas oublier sa lumière).
  • Les six tombes royales: situées dans des cercles « à puits ».
  • Le musée archéologique : comme tout site archéologique qui se respecte, Mycènes possède depuis peu son propre musée mais nous ne l’avons pas visité.
  • Le Trésor d’Atrée (ou Tombeau d’Agamemnon) : située de l’autre côté de la rue, cette impressionnante tombe à tholos (13,5 mètres de haut et 14,5 mètres de diamètre) serait l’endroit dans lequel le masque d’or d’Agamemnon a été trouvé, d’où sa seconde appellation. Son dôme et son architecture sont incroyables et valent le coup d’œil.

La visite du site archéologique de Mycènes est assez rapide et ce n’est pas la chaleur étouffante qui nous donne envie d’y rester plus longtemps. Il est l’heure de nous diriger vers Corinthe, dernière étape avant le retour dans la capitale grecque.

Corinthe

Renommée pour son canal, Corinthe n’a rien d’inoubliable. Son ancienne ville n’est qu’une succession de vestiges, seule l’Acrocorinthe impressionne avec sa construction à flanc de roche. Fermée lors de notre venue, elle offre toutefois un panorama exceptionnel sur la région.

Nous passons davantage de temps dans la « nouvelle » ville, où les nombreux immeubles, les rues bondées et les difficultés de stationnement nous font déjà regretter les villages pittoresques du Péloponnèse. Nous profitons de la fin d’après-midi pour nous baigner et jouer aux raquettes sur une plage près de notre logement.

Après d’incalculables heures de route et d’inoubliables visites, il est temps de quitter la Suzuki Smart, notre fidèle compagnon de voyage… Robuste et tout terrain, elle ne nous aura jamais lâchés, que ce soit sur l’autoroute, les lacets montagneux ou même les chemins de terre ! Elle nous a surtout permis de jouir d’une précieuse liberté dans notre périple, dans des zones souvent désertées des transports en commun.

Avant de la déposer à l’aéroport d’Athènes, nous faisons une courte halte au canal de Corinthe, un inconditionnel des cours d’histoire. Très étroit, il impressionne par sa construction entre deux immenses falaises (pouvant atteindre jusqu’à 80 mètres de haut) et sa couleur bleutée presque irréelle. Il est enjambé d’un petit pont qui sépare le Péloponnèse de la Grèce continentale, accessible gratuitement, bien loin de l’imposant Rion-Antirion de Naupacte.

Sur un parking voisin, nous utilisons nos réserves d’eau, d’éponges et de savon pour nettoyer la voiture à l’ancienne et lui redonner sa belle couleur. La suite du trajet n’est qu’une succession de zones industrielles, à croire qu’elles sont toutes implantées ici… En à peine une heure de route, nous parvenons à l’aéroport puis déposons notre véhicule à l’agence de location. Le check-out se déroule sans accroc, de quoi aborder sereinement la découverte d’Athènes des bagages plein les bras.

 

Athènes

Nous prenons le bus X95 (6€ le ticket) pour gagner le cœur de la capitale. Nous avons ensuite toutes les peines du monde à rejoindre notre logement quelques kilomètres plus loin, en raison de bagages qui pèsent lourd sur les épaules (vêtements, appareils électroniques, nourriture). Il nous faut de plus redoubler de vigilance dans certaines rues quelque peu « coupe-gorge ». Bien que le quartier soit vétuste et la population locale peu accueillante, notre location est une belle trouvaille, à un prix défiant toute concurrence (20€/nuit). Nous avions peur du résultat car cet appartement ne possédait pas encore de notation sur Booking et ce tarif pouvait paraître surprenant pour dormir dans une capitale… Au final, celui-ci est bien agencé et dispose de toutes les commodités nécessaires.

En partant à la recherche d’une supérette ouverte un dimanche, nous sommes surpris par toutes ces maisons abandonnées et la saleté des quartiers. Nous ressentons une légère insécurité. De plus, un immense nuage jaune de pollution flotte au-dessus de la ville… Nous avions lu qu’Athènes n’était pas l’endroit le plus charmant du pays et ce premier aperçu le confirme malheureusement… Tout n’est pas noir pour autant et plusieurs lieux de la capitale valent le détour.

L’Acropole

Consacré à la déesse Athéna, ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco est l’un des plus visités au monde. Il abrite des trésors historiques absolument fabuleux :

  • Le Parthénon : construit au Ve siècle avant J.-C., cet édifice est certainement le plus emblématique du pays. Symbole de l’époque antique, il a initialement été conçu pour abriter l’imposante (12 mètres de haut) statue en or et en ivoire d’Athéna Parthénos. Détruit en grande partie, il n’a de nos jours plus son architecture d’antan malgré d’importants travaux de rénovation entrepris, dont le coût pharaonique pose question en cette difficile période économique en Grèce. Il n’en demeure pas moins impressionnant par ses dimensions (70 mètres de long par 30 mètres de large), ses grandes colonnes et ses vestiges (sculptures, fresques). En dépit de la foule, des grues et des échafaudages, ce monument dégage une atmosphère incroyable qui nous fait ressentir le poids de l’Histoire. Perché sur la partie la plus élevée du rocher, à 156 mètres d’altitude, il offre de superbes panoramas sur toute la ville.
  • L’Erechthéion : très bien préservé, ce temple mythique est soutenu sur une partie par les Caryatides, ces colonnes en forme de femme.
  • Le temple d’Athéna Niké : petit temple de style ionique qui abritait une image d’Athéna Niké afin de commémorer la victoire des Grecs sur les Perses pendant la bataille de Salamine.
  • Le théâtre de Dionysos : dédié au dieu du vin, ce théâtre était le plus grand de l’époque antique et pouvait accueillir jusqu’à 17 000 personnes. Malgré une évidente dégradation, on peut toujours s’asseoir sur ses gradins et admirer la vue.
  • L’Odéon d’Hérode Atticus : situé à côté du théâtre, ce bâtiment accueillait à l’époque des auditions musicales et pouvait contenir jusqu’à 5 000 spectateurs. Son exceptionnelle conservation fait qu’il est encore utilisé aujourd’hui pour certains événements culturels (représentations théâtrales, spectacles musicaux). Ses sièges en marbre blanc, son sol en mosaïques et ses colonnes en pierre sont des preuves de son éclatante beauté. Un décor sublimé par la capitale en arrière-plan.

Sous les rayons du soleil athénien, ce lieu d’une beauté sans pareille éclipse à lui seul le reste de la ville. Et dire que nous avons failli ne jamais le visiter… En effet, nous avons décidé de nous imprégner des lieux le premier jour et le lendemain, tous les monuments étaient fermés en raison de la fête du travail. Il ne nous restait alors que le mercredi de libre. Nous avons donc pu nous préparer en conséquence, ce qui se résume à arriver une dizaine de minutes avant l’ouverture de l’Acropole à 8h. Malgré cela, nous avons patienté assez longtemps, les visiteurs formant déjà une longue queue aux abords du site. Une file d’attente qui ne désemplit pas de la journée…

La visite de l’Acropole (20€/pers.) est à coupler avec celle de son musée (5€/pers.), installé à 300 mètres de là dans un bâtiment ultra-moderne. Il rassemble une exceptionnelle collection de vestiges découverts sur le site, ainsi qu’une gigantesque frise du Parthénon au dernier étage. Par ailleurs, un documentaire projeté dans l’un des salles retrace l’évolution de l’Acropole au fil des années, entre son fonctionnement et ses nombreuses destructions. Très intéressant.

Depuis l’Acropole, un chemin piéton permet de découvrir d’autres sites importants du patrimoine grec, dont l’entrée est incluse dans un billet combiné valable quatre jours (30€/pers.) :

  • Le cimetière du Céramique
  • L’Agora : anciennement le centre de la vie publique de la cité antique.
  • Le temple de Zeus olympien (ou l’Olympiéion) : avec ses immenses colonnes, il est impossible de ne pas le remarquer depuis les sommets du rocher sacré. Au détour de la Porte d’Hadrien et de son grand arc en marbre, nous passons tout proche de l’esplanade sur laquelle il est situé.

Le quartier de Plaka

Situé au pied de l’Acropole, ce quartier est le plus ancien d’Athènes. La partie « haute » est charmante avec ses ruelles pittoresques et fleuries, ses petits escaliers et ses authentiques demeures. La partie « basse » est quant à elle beaucoup plus touristique avec ses boutiques de souvenirs et ses terrasses de cafés devant lesquelles les gérants alpaguent les touristes dans toutes les langues.

La place Syntagma

Cœur géographique d’Athènes, cette grande place est très populaire avec sa grande fontaine et ses bancs ombragés. Vivante et animée, elle regorge de terrasses de cafés et de vendeurs ambulants. Elle abrite surtout le Parlement, devant lequel repose la Tombe du Soldat inconnu. En nous y baladant, nous découvrons par surprise la relève de la garde, dans leur tenue traditionnelle. Une véritable attraction quel que soit le pays. De l’autre côté de l’imposant bâtiment orangé se trouve la rue Ermou, l’une des principales artères commerçantes de la capitale.

 

Le Jardin National d’Athènes

Cette oasis de verdure et de fraîcheur se trouve en plein centre-ville, à côté de la place Syntagma, et abrite des centaines de plantes et d’arbres différents. Le Jardin national s’étend sur plus de 15 hectares, jusqu’au Palais présidentiel et l’habitation du Premier Ministre. Une proximité voulue avec le Parlement afin que ces trois bâtiments politiques soient accessibles rapidement les uns des autres. Il est très agréable de se promener dans ces allées fleuries et ombragées, parfois décorées de statues et d’autres vestiges de l’Antiquité.

 

Le quartier de Monastiraki

Ce quartier populaire et vivant porte le nom du petit monastère situé sur sa place. Cet endroit est une sorte de souk ou de marché aux puces à ciel ouvert, les ruelles sont bondées de commerçants et les étals exposent n’importe quel type d’objet. C’est également le terrain de jeu des pickpockets, il faut donc redoubler de vigilance.

 

Le stade panathénaïque

Ce stade emblématique est le lieu où se sont déroulés les premiers Jeux Olympiques de notre ère, en 1896. Nul besoin de payer son entrée, on aperçoit parfaitement la piste et les gradins de l’extérieur, sans oublier le symbolique drapeau aux anneaux flottant dans l’air.

 

La colline de Philopappos (ou la colline des Muses)

Au cœur de la végétation, nous suivons un joli sentier ombragé jusqu’à la pointe de la colline des Muses, à 145 mètres d’altitude. Sous une chaleur écrasante, nous arrivons en nage au sommet, où les autres courageux se jettent sur le marchand de boissons. À croire que personne n’avait pris sa bouteille d’eau avec lui…

Des hauteurs, nous profitons d’un panorama à 360° sur la capitale et sa région. Un spot idéal pour admirer les rayons orangés du soleil sur l’Acropole et le Parthénon. Malgré une pollution omniprésente dans le ciel et son côté urbain, Athènes regorge de coins de verdure comme celui-ci.

 

Le mont Lycabette

Du haut de ses 278 mètres d’altitude, ce mont est le point culminant d’Athènes et abrite sur son sommet la charmante petite chapelle blanche Saint-Georges. Il offre lui aussi une vue incroyable sur l’Acropole et sur les bâtisses du centre qui s’étendent jusqu’à la mer et les montagnes environnantes. Bien qu’accessible par le funiculaire, notre esprit sportif nous fait emprunter un sentier sinueux au milieu des pins. Cette agréable balade nous fait passer devant un cinéma de plein air adossé à un café vintage. On se croirait aux Etats-Unis l’espace d’un instant.

 

Après toutes ces magnifiques découvertes, nous passons le dernier jour de notre périple grec à « chiller »… à l’appartement ! Les bagages sur le dos, il aurait été compliqué de se déplacer librement. Dans l’après-midi, nous empruntons de nouveau la navette jusqu’à l’aéroport puis décollons en début de soirée vers la France.

En bref sur le road trip en Grèce

  • La Grèce est une destination sublime, aux paysages si variés que l’on croirait avoir visité plusieurs pays en trois semaines. Un délicieux mélange de vestiges antiques, d’édifices mythiques, de sites sauvages et préservés, de bâtisses traditionnelles, de ruelles pittoresques, de montagnes, de plages de sable ou de galets blancs aux eaux turquoise. Des souvenirs inoubliables.
  • Le mois d’avril est idéal pour visiter le pays, et ce pour plusieurs raisons :
    • Les conditions climatiques sont optimales : malgré des pics de chaleur, les températures sont douces et rendent agréables les randonnées et visites extérieures. Quelques baignades sont mêmes permises, en faisant toutefois attention aux coups de soleil ! Alors qu’en plein été, les sorties deviennent plus compliquées en raison des fortes chaleurs.
    • Les sites et musées prolongent progressivement leurs horaires de fermeture, permettant ainsi de profiter plus longtemps du patrimoine antique. Les touristes se font par ailleurs moins nombreux que pendant la période estivale.
    • Les hôtels et chambres d’hôte commencent à ouvrir leurs portes et proposent des tarifs attractifs. Pas encore pris d’assaut, il est de plus possible de réserver au dernier moment. La cerise sur le gâteau ? Les succulents petits déjeuners servis sur-mesure par nos hôtes.
  • Les Grecs sont des personnes charmantes, charismatiques et accueillantes. Même dans des zones plus reculées, la plupart des commerçants parlent anglais. Nous avons tout de même appris quelques mots de base en grec, une attention appréciée des locaux. Nous avons vraiment souhaité nous imprégner de leur culture et de l’atmosphère des petits villages.
  • Louer un véhicule est indispensable pour voyager en Grèce continentale, d’autant plus si on souhaite découvrir la région du Péloponnèse. Une voiture permet de profiter au maximum de son périple en offrant la liberté, la mobilité et le pouvoir de changer de destination au dernier moment.
    • C’est également une option avantageuse économiquement puisque la location nous est revenue à moins de 300€ pour 3 semaines ! Même si l’essence coûte un plus cher qu’en France, aucun bus ou train n’est en mesure de concurrencer ce tarif. Qui plus est quand on parcourt près de 3 000 km dans le pays !
    • Avant de louer un véhicule, il convient d’échanger avec sa banque sur d’éventuels bons plans. Par exemple, une carte « Gold » ou « Premier » couvre les frais de réparation annexes non compris dans les formules de base d’assurance. Ce qui évite ainsi de prendre la couverture complémentaire proposée par les agences de location à un tarif élevé. Puisque celle-ci est indispensable, autant faire des économies !
    • Le plus compliqué reste finalement de conduire en Grèce. Il n’est pas étonnant que leur taux de mortalité sur les routes soit le plus élevé d’Europe. Un constat criant quand on voit de quelle manière les Grecs doublent. Par exemple, en roulant sur une deux voies, même s’il n’y a aucun automobiliste en face, ils ne vont pas doubler par la gauche mais attendre qu’on se décale sur la bande d’arrêt d’urgence pour « doubler » en restant sur la même voie. Insensé. Il faut donc redoubler de vigilance au quotidien et ne jamais quitter ses rétroviseurs des yeux !
    • Il y a également le problème de la vitesse. Il n’est pas rare de voir des Smart dépasser des Audi à plus de 160 km/h. Pour cause, la Grèce n’a plus les fonds pour financer tous les radars. Ces derniers restent symboliquement debout mais ne flashent plus, une raison suffisante pour certains automobilistes de rouler « pleine balle ».
  • La monnaie en vigueur est l’euro, ce qui facilite les transactions. Attention toutefois, dans certains villages du Péloponnèse, il convient de payer en espèces car la carte bleue n’est pas acceptée. Et la chasse aux distributeurs de billets, notamment à Naupacte, n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît…
  • On ne peut pas parler de durée « idéale » pour visiter ce magnifique pays. Les passionnés d’histoire ou d’archéologie n’auront pas les mêmes envies que les amoureux de randonnée ou les amateurs de plages aux eaux turquoise. Avant notre départ, nous avions couché sur papier les lieux que nous souhaitions absolument découvrir et nous avons été en mesure d’en faire le tour durant ces trois semaines et demie. Mais la Grèce abrite tellement de monuments historiques et de trésors cachés qu’il aurait été possible d’y rester bien plus longtemps…
  • Visiter la Grèce, c’est aussi partir à la conquête de son patrimoine culinaire. Une cuisine méditerranéenne riche et délicieuse, mais aussi conviviale puisqu’un repas typique du pays consiste à se partager plusieurs mets en famille ou entre amis. Nous avons pris plaisir à (re)découvrir quelques spécialités :
    • La moussaka : un plat typique à base d’aubergines et de pommes de terre. Même si ce n’est pas ce que je préfère, en déguster une faite maison n’a rien à voir.
    • La salade grecque : s’il ne fallait retenir qu’une chose, ce serait cette salade. Simple mais diaboliquement efficace, elle se compose de concombres, de tomates, d’oignons rouges, d’olives (généralement grosses et violettes) et de feta, ce fromage grec au goût légèrement salé. Économique (environ 6€) et nourrissant, c’est LE plat idéal pour dîner.
    • Les gyros : ces pitas grecques se composent de viande (porc, poulet, veau, etc.), de tomates, d’oignons et d’une délicieuse sauce tzatzíki. Proposées à un prix dérisoire (entre 2 et 3€), elles sont parfaites pour tenir bon jusqu’au soir et peuvent même s’accompagner de frites pour les plus gourmands. C’est LE snack par excellence, à déguster sur une terrasse ou sur le pouce au bord de l’eau.
    • Les légumes frits : sous une forme panée et accompagnés d’une sauce, on redécouvre l’aubergine et la courgette. Une idée originale pour un apéro réussi.
    • Le baklava : une pâtisserie orientale aux noix, pistaches et amandes. Calorique mais divinement bon.

Pour conclure, nous n’avons qu’une seule chose à dire : Ευχαριστώ !

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