Berat Albanie
Informations sur le voyage
- Nombre de voyageurs : Solo
- Budget utilisé pour :
Alors voilà, ce voyage date d’Octobre 2013, mais je tenais quand même à le partager, car malgré une très grosse appréhension de voyager seule en Albanie, ce week-end m’a débarrassée de mes préjugés. Même si pour le côté “pratique”, certaines choses ont dû changer, j’espère juste vous donner envie de découvrir ce pays!
Au départ de Tirana et juste pour un week-end : où aller?
Mon guide Petit Futé sur l’Albanie faisait les louanges du pays, le définissant comme un joyau caché à visiter et explorer avant que le tourisme ne s’en empare. Durant mon meeting à Tirana, j’ai eu quelques moments pour explorer la capitale. L’hôtel était situé sur la place centrale Skanderberg, ce qui m’a permis de voir pas mal de monuments et lieux de vie : mosquées, musées, bunkers, pyramide du centre international de la culture, marché. Il y a sûrement d’autres quartiers à visiter, mais je n’avais pas envie de rester dans une grande ville.
Mon meeting se terminait le jeudi soir, et mon vol de retour était prévu le dimanche soir. J’avais donc 2 journées et demi à remplir : après avoir coché tous les incontournables et particulièrement les endroits classés au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, j’ai fait le plan de louer une voiture et de partir en road-trip. J’avais envie de voir les sites archéologiques, les restes de l’empire ottoman, les lagons, la montagne, les petits villages… Ayant trop d’options, j’ai fait part de mon projet à mes collaboratrices albanaises. Et elles ont de suite calmé mes ardeurs : “Mais tu vas partir toute seule?”, “ah mais non, faut pas louer une voiture hein”, “tu veux pas rester sur Tirana?”, “oulà, mais tu peux pas aller à Berat et Gjirokastër, tu vas passer ton temps sur la route”… Ouille, elles m’ont fait stresser à mort… Est-ce que c’est dangereux de voyager seule? Est-ce que je vais me faire attaquer sur la route? Quelle est la place de la femme là-bas? Je vous jure, je me suis posé tout un tas de questions…
Au final, c’est juste que le système routier n’est pas bien développé. Les routes peuvent avoir des trous, et sont empruntées par les bus, les voitures, les charrettes tirées par des ânes, et les piétons. Et les gens conduisent n’importe comment, sans respecter le code de la route. Et ce n’est pas éclairé. L’autre problème, c’est qu’en cas de difficulté (panne par exemple), ça sera difficile de trouver quelqu’un pour m’aider, sachant que les albanais parlent plus facilement italien qu’anglais.
J’ai donc choisi une option moins autonome, mais plus économique : j’irai en bus à Berat, la ville aux mille fenêtres, et à Durrës, la station balnéaire en bord d’Adriatique.
Trajet en fourgon de Tirana à Berat
Ma première étape sera donc Berat. Classée au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, cette ville très ancienne possède une citadelle, de nombreuses églises datant du XIII ème siècle, et s’organise autour d’une rivière.
A Tirana, j’ai pris un taxi pour me rendre à la station de bus ” Terminali i Autobuzave të Jugt”, qui se trouve près du rond-point avec le grand aigle bicéphale, dans la rue 29 Nëntori. Le chauffeur de taxi m’a orientée vers le bon bus : il s’agissait en fait d’un mini-bus (ou fourgon), avec seulement 9 places. J’étais la première, et je me suis réjouie de pouvoir prendre une place à la fenêtre. Et là j’ai attendu pas mal de temps… Ce système de fourgon est plus rapide que le bus, mais plus flexible au niveau des horaires : le chauffeur part un peu quand il veut, quand il trouve que son véhicule est assez rempli !
On a mis 2h pour faire les 100km entre Tirana et Berat. En plus des routes à trous, le mini-bus s’arrête de temps en temps pour débarquer des gens ou en prendre. Même au milieu de nulle part. On a finalement atteint Berat, mais je n’avais aucune idée d’où j’étais : en Albanie, pas facile de savoir d’où les bus partent et arrivent… Il vaut mieux demander aux locaux, sinon ça peut vite devenir un bin’s pas possible. J’ai donc laissé sortir les gens, et j’ai demandé au chauffeur du mini-bus par où je devais aller pour rejoindre mon hôtel. Le tout, à coup de sourires et de pointages sur la carte. Là, il me fait comprendre que je dois rester dans le bus. Ah bon? Genre, toute seule, alors qu’on est arrivé à destination? Oui, je suis du genre super méfiante 😉 En fait, la station de bus était dans la partie nouvelle de la ville, et il m’a conduite quasiment en face de mon hôtel qui se trouvait en hauteur, dans la vieille ville parsemée de pavés. Il s’est même excusé de ne pas pouvoir monter plus haut, et que j’allais devoir faire les 50 mètres restants avec ma valise… J’ai halluciné! Quelle gentillesse!
Berat : visite de la citadelle
Le centre historique de Berat se compose des quartiers Mangalem et Gorica, de chaque côté de la rivière Osum, et de la citadelle (Kalaja) située en haut de la colline. Me voilà donc à l’hôtel Mangalemi, réservé la veille. J’ai trouvé l’endroit charmant et parfaitement bien situé : juste en bas de la vieille rue qui monte à la citadelle. Et les fenêtres sont superbes (même si ce n’est pas un critère pour choisir un hôtel, lol).
Après avoir déposé mes affaires, je me suis dirigée vers le petit magasin en face, pour trouver quelque chose à manger. La dame ne parlait pas anglais, et je ne parlais pas albanais : une fois de plus, le langage des signes et les larges sourires ont été notre façon de communiquer 🙂 J’étais en pâmoison devant la sélection de fromages frais : elle a proposé de m’en couper des tranches, de faire pareil avec de la charcuterie, et de me faire un bon gros sandwich. Bon sang, comment je me suis régalée!
J’ai entrepris l’ascension vers la citadelle, en suivant l’unique route. Puis j’ai remarqué un petit chemin sur la gauche, montant à travers l’herbe jusqu’aux remparts : en général ce genre de chemin m’attire, alors je suis allée voir où il menait. Et c’est comme ça que je suis entrée dans la citadelle : par un chemin de traverse!
Datant du IV ème siècle avant JC, la citadelle a été plusieurs fois détruite et reconstruite, et la plupart des bâtiments qu’on voit aujourd’hui datent du XIII ème siècle. Il y a des ruines au niveau de l’acropole, mais la citadelle est très vaste et comprend de nombreuses maisons, toujours habitées. Certaines de ces maisons possèdent des galeries en bois typiques des maisons ottomanes. Les ruelles sont tranquilles, et il est agréable de déambuler dans ce labyrinthe de pierres et de verdure.
Dans le cœur de la citadelle, l’acropole contient les vestiges de la demeure du pacha, les ruines de la Mosquée Blanche, et une gigantesque citerne souterraine. Cette citerne (XII ou XIII ème siècle) m’a d’ailleurs valu quelques frayeurs, puisque les escaliers descendent directement dans l’eau et qu’il n’y a ni rambarde, ni lumière…
C’est en explorant l’acropole que j’ai rencontré Vasil. Il est venu naturellement vers moi, curieux de savoir d’où je venais. Il a toujours habité dans la citadelle, et il la connaît comme sa poche : il s’est proposé pour me servir de guide. Je ne le savais pas encore, mais j’allais faire un tour de 2h inoubliable! Il parlait un peu anglais, et a pu me donner de nombreuses explications sur le fonctionnement de la citadelle. Il y a quelques panneaux explicatifs en albanais et en anglais, mais rien ne vaut les histoires des locaux 🙂
Nous avons traversé l’acropole, et nous sommes montés sur les murs des remparts pour avoir une vue d’en haut.
Nous avons rejoint la Tour à l’extrémité des remparts, pour une vue magnifique sur le quartier de Gorica, de l’autre côté de la rivière.
Nous sommes passés devant les ruines de la Mosquée Rouge, dont il ne reste qu’une tour. Vasil m’a emmenée tout en haut, et j’avoue que j’ai eu une sacrée trouille : certes, la vue y est magnifique, mais me retrouver à quelques centimètres du vide ne m’a pas du tout rassurée. Mais je devais être en confiance, car ça ne m’a pas empêchée de prendre des photos et de filmer 😉
Il y a également de très belles églises byzantines, dont celle de la Sainte Trinité, datant du XIII ème siècle. Malheureusement elle était fermée, comme toutes les autres églises ce jour-là…
J’ai fait une compil vidéo de ma visite de la citadelle. Alors je vous préviens : c’est filmé comme une caméra cachée, ça tremble, ça bouge vite, y’a le bruit du vent et mes commentaires. Je ne pense pas faire carrière dans le cinéma 😉 PS: Papa, Maman, si vous voyez cette vidéo (qu’évidemment je ne vous ai jamais montrée) : oui c’était casse-cou, mais je suis toujours vivante. C’est ce qui compte non? (smiley sourire-désolée)…
Berat : le quartier Gorica
Après avoir bu une bière locale avec Vasil (Moi? Boire une bière?! Ahahaha, comme quoi, tout arrive!), je l’ai quitté avec un pincement au cœur : il est de ces rencontres qu’on n’oublie pas! Je suis redescendue pour visiter le quartier Gorica, de l’autre côté de la rivière. En chemin, j’ai passé la mosquée des célibataires, avec ses magnifiques peintures, et je suis allée directement au niveau du pont métallique. J’ai croisé des mamies en balade, et là encore j’ai remarqué que les personnes âgées sont habillées tout de noir : j’ai eu l’impression de faire un bon dans le temps… Il y avait aussi un petit marché de fruits et légumes.
Depuis Gorica, on a une vue époustouflante sur les fameuses “mille fenêtres” qui font la spécificité de Berat. Ces maisons blanches à flanc de colline possèdent effectivement de nombreuses fenêtres!
J’ai longé la rivière en direction du pont Kurd Pacha : à l’origine en bois et datant de 1780, ce pont de 129m de long permet de relier les quartiers de Gorica et Mangalem. Il a été reconstruit en pierre dans les années 1920, et possède de magnifiques arches.
Berat : le quartier Mangalem
De retour dans le quartier Mangalem, j’ai pu avoir une vue sympa sur Gorica et les montagnes.
En revenant vers l’hôtel, je suis passée devant l’ancien palais du pacha (Ish-Sarajet e Pashait) dont il ne subsiste qu’une petite partie, qui est néanmoins bien conservée. Il s’agit du hamrelik, le quartier des femmes.
Je me suis dirigée vers le quartier médiéval, juste en face. C’est assez petit, délimité par des grilles et organisé autour d’une place centrale pleine de végétation. On y trouve la Mosquée des Rois, le Tekke helveti et le caravansérail. J’avais lu que ces bâtiments avaient des décorations intérieures magnifiques, mais tout semblait fermé… J’ai donc flâné autour, prenant mon temps et profitant du calme, regardant du coin de l’œil ces deux papy jouant aux échecs. Ils étaient installés sur leurs chaises en plastique, au milieu de la cours, l’échiquier posé sur un bloc de pierre, qui était en fait le vestige d’une colonne antique…
Puis d’un coup, un jeune est apparu et m’a parlé directement en anglais : il voulait savoir comment je trouvais la mosquée et si je voulais la visiter. Il semblait super content que je dise oui, et il est parti chercher la clé. Cette mosquée (Xhamia e Mbretit) date de la fin du XV ème siècle et est la plus ancienne de la ville : et j’avais le droit à une visite guidée privée, quel bol ! Mais juste avant d’entrer, j’ai eu un moment d’arrêt : je n’avais pas de foulard… Je l’ai dit directement au jeune, qui m’a répondu “c’est pas grave, c’est pas grave”. Mais j’ai insisté, en lui disant que ce n’est pas ma religion, mais que je la respecte, alors s’il faut que je me couvre, je le ferais. J’ai rajouté que j’avais déjà fait l’expérience à Istanbul. Et là il a trop rigolé : genre en Turquie ils sont super stricts, mais ici en Albanie ils sont plutôt cool. Ahah, ok, donc tout va bien, je peux entrer dans la mosquée! J’ai vu la magnifique mezzanine en bois réservée aux femmes.
Par contre, la salle était en travaux, remplie d’échafaudages, donc je n’ai pas pu voir les beaux plafonds… J’ai vraiment apprécié la visite et les explications de ce jeune, sorti de nulle part et d’une gentillesse incroyable.
En sortant, j’ai pu voir le tekké (Teqeja e Helvetive) juste en face, avec ses colonnes provenant du site d’Apollonia. Ce tekké en pierres est apparemment le plus beau du pays. Construit en 1780, c’est un couvent bektashi (confrérie musulmane), qui possède une très belle salle de prière.
Et je suis passée devant le caravansérail.
Trajet en bus de Berat à Durrës
Le lendemain, j’ai vérifié une dernière fois les horaires de bus à l’hôtel et demandé confirmation sur le lieu de départ. Je me suis rendue à la Stacioni i Autobusëve, située sur une place (officiellement dans la Rruga Rilindja), à 500m à peine de l’hôtel en direction de la ville nouvelle. A ne pas confondre avec le Terminal de bus, qui se trouve bien plus loin et de l’autre côté… Et là je vous avoue que je ne sais pas du tout à quel endroit je suis arrivée la veille, ahah…
Cette fois-ci, je prends un bon gros bus normal, qui part à l’heure, en direction de Durrës. A moi la mer !!! En fait, le bus va à Tirana, et il faut bien spécifier au chauffeur que vous allez à Durrës.
Alors que j’étais assise à la fenêtre, une mamie, toute de noir vêtue, vient s’asseoir à côté de moi. Et là, elle me pose une question. En albanais. Ah… Je lui dis en anglais que je ne parle pas albanais, que je m’appelle Stéphanie, que je suis française mais que j’habite en Allemagne. Elle connaît, elle sourit. Et décide de me faire la papote! La voilà qui sort une énorme pile de photocopies et me montre qu’il s’agit de registres de personnes. Est-ce qu’elle fait son arbre généalogique, est-ce qu’elle recherche des membres de sa famille ou essaye de retracer une histoire? Je ne sais pas, mais elle était vraiment enthousiaste et m’a montré de nombreux noms, en me parlant comme si je connaissais l’albanais. Même si je lui faisais ma tête de “je suis trop désolée, je ne comprends rien du tout”, lol. Mais du coup, les 2h de bus sont passées vite!
Je surveillais la route, et dès qu’on a commencé à longer la mer, je savais qu’on était presque arrivé. Encore une fois, je ne sais pas où j’ai débarqué exactement : j’ai dû demander à une dame quel était la direction pour mon hôtel, ahah! Ca m’a fait une petit trotte, mais il faisait beau et je n’étais pas pressée. J’avais réservé la veille à l’hôtel Kristal (Rruga Taulantia), en bord de mer et proche du centre. En fait à cette époque, tout le bord de mer était en travaux : ils construisaient le ponton s’avançant sur la mer, et de nombreux hôtels florissaient ça et là. Du coup c’était bruyant, mais au moins mon hôtel était sympa et confortable, et en regardant sur la droite du balcon, j’avais vue sur la mer.
Il y a de nombreux monuments et vestiges antiques à Durrës. Dans le centre historique, qui borde la mer, on trouve les ruines d’un amphithéâtre datant du II ème siècle. Il a été découvert en 1966, alors qu’on creusait pour construire de nouvelles habitations. Il fait 120m dans sa partie la plus large, et pouvait recevoir entre 15 000 et 18 000 spectateurs. C’est le plus grand des Balkans. On y accède par la Rruga Kalese : l’amphithéâtre est derrière une toute petite barrière basse, vous pouvez donc l’admirer de l’extérieur. J’ai préféré passer le guichet (200 lekë, soit 1,5 euros) pour explorer les quelques gradins restants.
Comme vous pouvez le voir sur la droite de la photo, on trouve des maisons sur la piste de l’amphithéâtre 😉 En passant sous les gradins, j’ai eu accès à une petite chapelle byzantine : on y trouve de nombreuses mosaïques, ainsi qu’un puits.
En sortant, j’ai pris les petites rues un peu au hasard. Bon c’est pas vrai, en fait je cherchais à rejoindre la mosquée qui était juste là, bien visible, et je me suis perdue dans tous ces petits chemins. Donc de retour au niveau de l’amphithéâtre, j’ai cette fois sorti la carte, lol. Après la mosquée, j’ai passé la grande place et continué sur la Rruga Aleksander Goga, pour passer devant le forum romain du V ème siècle.
Je suis ensuite redescendue vers la mer, où il y avait une belle église orthodoxe (Kisha Ortodokse e Shen Pavlit dhe Shen Astit Durres) (promis, je n’ai pas inventé le nom!) et la Tour Vénitienne, symbole de la ville.
J’ai longé la promenade de bord de mer, qui est très animé : hôtels, bars, restaurants, parcs, manèges… Il y avait de l’ambiance!
J’aurais même pu me faire peser pour quelques pièces…
Et finalement, j’ai atteint une zone de plages. Certains sections sont réservées aux clients des hôtels, mais en marchant un peu j’ai trouvé un endroit sympa pour admirer un beau coucher de soleil.
Trajet en train de Durrës à Tirana
Le lendemain, je repartais pour Tirana, direction l’aéroport. J’avais lu qu’il est possible de prendre le train en Albanie, à condition d’avoir du temps, beaucoup de temps… Mais que c’était une expérience sympa à faire. J’adore les trains et mon vol était en fin de journée, alors pourquoi pas ?!
Ça n’a pas été facile de trouver les infos. Comme pour tout en Albanie, il vaut mieux demander aux gens et aller sur place. Du coup, la veille j’étais passée par la gare : lieu désert, personne au guichet, une simple affiche avec les tarifs et un panneau avec quelques horaires… J’ai repéré qu’il y avait un train à 11h pour Tirana. Je suis allée inspecter les quais : des wagons à l’abandon, et de l’herbe entre les rails… Bon, au pire du pire du pire, je suivrai mon plan B : je retournerai à la station de bus et je trouverai un fourgon.
A 10h30, j’ai pris mon billet, à un prix dérisoire : 70 lekë, soit 50 centimes d’euros… Et là, la guichetière me fait comprendre que le train ne va pas jusqu’à Tirana… Que le terminus c’est Vorë, et qu’il faudra ensuite prendre un bus pour l’aéroport. Ah, d’accord. Bon bin, c’est parti !
Le train est arrivé, sur ces rails entourés de végétation : il ne doit pas y avoir beaucoup de trafic! Le temps qu’ils détachent la locomotive pour la remettre dans l’autre sens, j’ai pris des photos et je me suis installée.
J’ai trouvé le trajet super sympa et tranquille ! J’ai pu profiter des paysages : on a mis 40 minutes pour faire 20km, looool.
Puis on est arrivé à Vorë… Au milieu de nulle part : pas de quais, une toute petite bâtisse censée être la gare. Et pas de bus à l’horizon. Oh, hoooo… J’explose de rire en descendant du train.
Une fois de plus, je demande à quelqu’un s’il peut m’indiquer mon chemin. Alors en fait, il fallait marcher le long de la route sur la gauche, pour rejoindre le vrai centre-ville avec la grosse station de bus. Sauf qu’il n’y avait pas de bus pour l’aéroport à ce moment là. Alors j’ai pris un taxi, qui m’a coûté 10 fois plus cher, pour seulement 10min de route! Au moins, je suis arrivée à l’aéroport de Tirana en avance, et mon histoire s’est bien terminée 😉
Si vous voulez voir ma vidéo du trajet en train, voici le lien
Épilogue
Je ne me souvient plus trop des détails pratiques : prix des billets, temps de trajet, lieux exacts pour les transports. Je me suis servie des quelques tickets que j’ai gardé et des notes prises dans mon guide de voyage, et j’ai dû retrouver les lieux sur les cartes de google… Par contre, tout le côté humain est resté gravé dans ma mémoire : que ce soit la dame qui m’a fait un sandwich, Vasil de la citadelle, le jeune qui m’a ouvert la mosquée ou la dame dans le bus, chaque rencontre a été intense et partagée de sourires. Est-ce que c’est parce que je voyageais seule, que les gens sont venus spontanément vers moi pour discuter et m’aider? Sûrement. Mais autant de gentillesse, d’hospitalité et de bienveillance, ça ne s’improvise pas : les albanais sont naturellement accueillant et l’Albanie mérite vraiment que vous alliez y faire un tour <3