DĂ©couvrir le Cameroun…

voyage au cameroun
Nous avons organisé ma famille et moi, ce voyage car le Cameroun est le pays d’origine de mon chéri, là où il a encore toute sa famille. Il s’agissait pour lui de retrouvailles et pour Jasmine, notre fille, et moi, de la rencontre. Sont venus s'ajouter les paysages, la nature...

  Carnet de voyage au Cameroun

Informations sur le voyage

  • DurĂ©e : 20 jours
  • Nombre de voyageurs : En Famille
  • ItinĂ©raire : Nous avons passĂ© nos 20 jours de sĂ©jour Ă  Douala avec une escale de 3 jours Ă  Kribi
  • Logement(s) recommandĂ©(s) :
  • Adresse(s) recommandĂ©e(s) :
    • DĂ©barcadère de Kribi
    • Chutes de la Lobe
    • Port de Douala

Visite de la famille - Douala

La première aventure de ce voyage a Ă©tĂ© de s’envoler avec un bĂ©bĂ© de 18 mois Ă  ce moment-lĂ . J’avais très peur de prendre l’avion avec elle. Mais, cela c’est finalement extrĂŞmement bien passĂ©. Peut-ĂŞtre qu’elle voulait permettre Ă  papa et maman de ne pas s’encombrer la tĂŞte avant de vivre ce qu’ils s’apprĂŞtaient Ă  vivre… ?

DOUALA

Sortie de l’aéroport. Tout de suite, c’est la chaleur qui vous prend, le changement de climat.

LĂ , beaucoup de personnes cherchent Ă  nous aider, nous proposent des taxis, de porter nos valises. Mais, la famille Ă©tait venue en nombre pour nous chercher.

S’en suit une vague d’émotions que les mots ne peuvent décrire : embrassades, accolades, présentations.

Quelques instants pour reprendre nos esprits et nous sommes fins prêts à rejoindre notre logement. Dans la voiture, je découvre pour la première fois le Cameroun. Ce qui me marque le plus : la densité de population. Que ce soit à pied, en voiture, en moto ou encore dans les bars, la ville est très dynamique.

Une fois arrivés, tout le monde nous aide à nous installer puis nous partageons une bière et un repas. Ils ne restent pas longtemps car ils savent que nous avons tous les trois besoin de repos afin de prendre les forces nécessaires à la suite de notre voyage.

Après une bonne nuit de sommeil, c’est parti notre séjour peut commencer.

Douala n’est pas une ville touristique comme nous l’entendons. Il n’y a pas de magasins de vêtements, de rues commerçantes, d’endroits pour acheter des cartes postales, des musées ou autres lieux en tout genre que nous attendons habituellement lorsque l’on voyage. J’avais beaucoup de mal à croire mon chéri quand il me le racontait. Il fallait que je le vois pour le croire.

Nous commençons par nous promener dans le quartier dans lequel nous logions et nous découvrons des bars-restaurants, des grandes enseignes européennes, des petits stands dans lesquels sont vendus des fruits et légumes frais ou encore des préparations culinaires. La ville est divisée en quartiers et contiennent tous le même type de commerces.

L’acclimatation se poursuit et nous partons découvrir le quartier de naissance du papa de Jasmine. Beaucoup de proches sont venus à notre rencontre tout au long de notre séjour : tantes, oncles, cousins, amis, anciens camarades etc. Et à chaque fois, nous passons de longs moments à discuter.

Là-bas, tout le quartier vit ensemble et partage des moments, raconte des anecdotes. Il n’y a pas vraiment de « chez soi ». Les voisins vivent ensemble et se retrouvent régulièrement autour d’une bière ou d’un repas. J’ai été surprise par tant de convivialité, de partage. Personne ne te juge, tout le monde t’apprécie, s’intéresse à toi, vient te rencontrer.

C’est une expérience humainement fabuleuse. C’est très enrichissant de découvrir d’autres mentalités. Le Cameroun comme d’autres pays africains est un pays où règne la pauvreté. Maisons de fortunes, sanitaires et cuisines partagés par plusieurs maisons, peu de place pour les grandes familles, électricité commune et partagée par les habitations du quartier. Quant aux emplois, ils apportent peu de rémunération et nécessitent parfois que même les enfants âgés seulement d’une dizaine d’année aillent vendre des produits en tout genre. Malgré la difficulté du quotidien, tout le monde est uni, souriant et avenant.

La bière est le remède parfait Ă  ses problèmes, elle y est fondamentale. Elle est considĂ©rĂ©e comme une Ă©chappatoire. Lorsque les gens se retrouvent, c’est toujours autour d’une bière. Elles ne coĂ»tent presque rien. Il paraĂ®t mĂŞme que rĂ©cemment, l’Etat a tentĂ© d’en augmenter le prix et a vite Ă©tĂ© stoppĂ© par des manifestations. Il n’y a pas de manifestation contre les conditions de vie ou encore contre la corruption qui est un vrai flĂ©au dans le pays alors que pour la bière, les gens se sont levĂ©s. Cela vous permet de comprendre l’importance de cette boisson dans la vie de tous. Les bars sont toujours bondĂ©s, Ă  toute heure de la journĂ©e. Le fameux “boire pour oublier” prend tout son sens.

Quelques jours plus tard, nous nous sommes rendus au marché. L’un de nous a dû rester à l’appartement avec Jasmine car c’est un lieu qui a été difficile pour elle la première fois que nous nous y sommes rendus. En effet, il y a énormément de monde, parmi les piétons continuent de rouler motos et voitures, les gens sont collés les uns aux autres pour circuler. Tout ça ajouté à la chaleur rend le lieu difficile pour la petite. Le « marché central » comme on l’appelle est riche de tout un tas de choses : aliments en tout genre, fruits et légumes frais, plats préparés, vêtements, chaussures, tissus pour pagnes. Je m’y laissais porter comme une enfant et observais tout ce que je pouvais. C’est de là que viennent la plupart des souvenirs que nous avons ramené car c’est l’un de seuls endroits où l’on a pu faire nos achats.

Au bout de plusieurs jours, nous poursuivons les visites à la famille d’un bout à l’autre de la ville, toujours en taxi. Transport que j’ai beaucoup apprécié malgré le très mauvais état des routes car cela m’a permis de mieux connaître la ville et ses différents quartiers.

Toutes ces retrouvailles aussi belles soient elles, fatiguent émotionnellement. Nous avons donc décidé de faire une pause et sommes partis tous les 3 à Kribi…
people walking on street during daytime

KRIBI

a beach with umbrellas and chairs
Kribi est l’une des seules stations balnéaires du Cameroun. Là encore, ce n’est pas une station balnéaire au sens où nous l’entendons : pas de resorts au bord de plages de sables blancs, pas de restaurants plus chics les uns que les autres.

C’est une ville très authentique et calme.

En effet, les taxis y sont interdits ce qui rend la ville presque dépourvue de voiture. Les transports se font à moto.

Nous avons trouvé un petit hôtel paisible en bord de mer et nous avons assisté à des moments uniques. Tout d’abord, le coucher de soleil y est fabuleux. Il n’y a qu’à s’assoir et observer le paysage tout en écoutant le bruit de vagues. Pas un seul autre bruit aux alentours.

Ensuite, les pêcheurs. Le bord de plage est clairsemé de pirogues. Un matin, nous assistons au retour de la pêche : 2 à 3 pêcheurs s’en vont au loin dans leur pirogue et trainent derrière eux un filet. A leur retour, il s’agit de prendre les deux extrémités de ce filet et de tirer. De chaque côté il n’y a pas moins de 3 personnes. Cela prend du temps car le filet est grand et très lourd. Nous observons puis mon homme est parti les aider. Une fois le filet sorti, les femmes, les enfants viennent aider retirer les poissons, les amène jusqu’à une toile posée au sol et se mettent à vendre aux habitants du quartier. Nous comprenons que c’est un rituel quotidien. Ce sont des méthodes traditionnelles. Le moment est unique.

Il est temps d’aller manger. Pour ça, nous nous rendons au débarcadère. C’est un peu le même fonctionnement qu’évoqué ci-haut. Ce sont les pêcheurs qui partent chercher le poisson et il se vend à la sortie du bateau, tel un marché.

Ainsi, nous choisissons notre poisson (dorade, bar, gambas…) et plusieurs points de restauration s’offrent à nous. Il nous suffit de choisir une place et l’une des nombreuses cuisinières fait frire notre poisson et nous l’apporte avec de la banane plantain. C’est un lieu à la fois convivial et calme, reposant. Les poissons sortent juste de l’eau, c’est un régal. Nous y avons mangé tous les jours.

Le lendemain, nous allons visiter les célèbres chutes de la Lobé. Ces chutes se jettent directement dans l’océan Atlantique. C’est un endroit majestueux, calme, et source de croyances pour les Pygmées.

Les pygmées sont une tribu vivant en autarcie. L’une des plus vieilles tribus du Cameroun, ils se nourrissent exclusivement de leur chasse et de leur pêche. Il est possible de leur rendre visite. Nous nous y sommes rendus par le seul moyen de transport possible : la pirogue. Une fois arrivés, nous sommes conduits jusqu’au village et nous sommes présentés en premier lieu au chef. Nous nous devons de le saluer et de le remercier. Nous poursuivons le tour du village, maisons construites exclusivement avec les matières premières de la forêt dans laquelle ils vivent. Ils ne disposent que du nécessaire, vivent de façon simple et une répartition des tâches claires : les hommes chassent, les femmes cuisinent etc. ils sont réputés pour être petits de taille. Par respect et pour les remercier de nous avoir permis de visiter leur lieu de vie, nous nous devons de leur apporter des biens : cigarettes, sel, etc.

Après ces visites et cette « pause » dans notre séjour, nous nous apprêtons pour retourner à Douala passer les derniers jours en compagnie de la famille.

Pour conclure, ce voyage a Ă©tĂ© très enrichissant. Nous avons fait des rencontres formidables, appris des autres, partagĂ©s des moments uniques. Cela prouve que malgrĂ© toutes les difficultĂ©s qui composent notre monde, la vie continue. Il faut se battre chaque jour. C’est un des voyages que je considère comme essentiel car il nous rappelle qu’il faut ĂŞtre satisfait de ce que l’on possède et que nous ne pouvons nous plaindre pour un oui ou pour un non. Les pays pauvres sont difficiles Ă  visiter Ă©motionnellement. On en rentre grandit. C’est une belle leçon de vie.

En termes de paysage, le Cameroun est magnifique, plutôt verdoyant. Je regrette de ne pas avoir pu visiter la partie nord du pays car elle est réputée pour ses plages de cendre notamment mais malheureusement un conflit entre les anglophones et les francophones empêche de s’y rendre. J’espère que nous pourrons nous y rendre un jour.

J’espère également à travers cet article vous avoir emporté dans mon histoire et vous avoir fait voyager.

Au plaisir de partager avec vous….

1 rĂ©flexion sur “DĂ©couvrir le Cameroun…”

  1. Super article, très bien Ă©crit, pas trop long, et ça m’a permis de m’Ă©vader un moment ! Le Cameroun a l’air très cool, je connaissais pas trop !

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