Le tour de Belle-Île-en-Mer en 5 jours via le GR340
Pour plus d’informations, vous pouvez cliquer sur ce lien pour obtenir la carte GPS et le tracé de la randonnée.
Topo de la randonnée
- Durée : 5 jours
- Pays : France
- Département : Morbihan
- Difficulté : Facile
- Distance : 88 km
- Dénivelé positif : 2800 m
- Informations supplémentaires : auberge ou refuge, Grande randonnée GR, Bivouac autorisé, Accès en train
Jour 1 - 19km : du Palais à la Pointe des Poulains
Départ du Palais (à la sortie du ferry) jusqu’à la pointe des Poulains
Le chemin commence par la citadelle Vauban : pont levis, escalier, serpenter dans les douves, …
Puis nous commençons à longer les sentiers côtiers. D’abord nous pouvons y voir des anciens bunkers, des sentiers bordés de bruyères et de pinèdes tout du long. On descend et on va sur chaque plage accessible où la baignades est conseillée (l’eau est à 16 degrés C), pour se rafraîchir les jambes car il fait chaud, le soleil tape déjà même en démarrant avant 10h00.
Bientôt, nous avons le port de Sauzon en vue, on s’y arrête pour déjeuner en terrasse d’un petit restaurant sur le port, des toilettes et des douches sont possibles d’ailleurs pour les randonneurs qui veulent faire la randonnée en mode bivouac.
Après cette petite pause, il nous faut repartir, nous retrouvons le chemin côtier pour continuer à monter et à descendre dans les nombreuses criques jusqu’au phare de la pointe des Poulains. Il n’y a pas de répits pour les cuisses et les mollets toujours en relance. Les sentiers sont bordés de lupins géants et d’hortensias magnifiques.
Avant l’arrivée au phare, nous sommes de plus en plus exposés au vent, les arbres sont penchés et il n’y a plus beaucoup de végétation jusqu’à la pointe des poulains, avec son phare. Il semble se visiter gratuitement mais nous n’avons pas eu cette chance, il était fermé.
Nous sommes émerveillé par la beauté du site.
La navette du camping vient nous récupérer au conservatoire du littoral (espace Sarah Bernhard), nous avons le droit à un trajet par jour.
Il est temps de prendre une bonne douche et de faire quelques courses pour le trajet du lendemain, un super U est à proximité du camping. Pâtes et sauce tomate, crêpes au chocolat sont au menu du soir. Il est temps de se reposer pour repartir le lendemain.
Jour 2 - 18km : de la pointe des Poulains aux Aiguilles de Port Coton
Réveil, petit dej, préparation des sandwichs, nous sommes sûrs de ne plus trouver à mange, ni à boire sur notre chemin les prochains jours. Le gérant du camping nous emmène au phare, notre point d’arrivée de la veille.
Après le conservatoire, nous longeons un golf et je trouve cela étrange. Ensuite, le chemin est plus intéressant, bien que nous avons débuté la randonnée vers 9h30, le soleil perce déjà et on se tartine de crème solaire.
On serpente les chemins, les montées et descente continuent, on traverse une réserve ornithologique (goéland, mouettes, crave à bec rouge, fou de bassans, …) et une presqu’île avec des traces d’un ancien village gaulois. Le chemin est très bien balisé, aucun soucis.
On pic-nique à l’ombre d’une ruine, puis direction la plage du Donnant pour une baignade mouvementée car il y a beaucoup de courant et de surfeurs au rendez-vous.
Le paysage va changer, on monte les dunes de sables, ça nous rappelle un peu la Côte d’Opale.
On se croit dans le désert, on a chaud, on a soif, nos poches d’eau sont idéales car ça grimpe dans le sable. Le terrain va changer ensuite brusquement, les falaises sont de plus en plus découpées et nous nous rapprochons des aiguilles. Elles sont belles et majestueuses. On comprend l’amour que porte “Monet” pour cet endroit sauvages. On croise d’ailleurs un peintre qui fait de même, on le regarde de loin et on le laisse en paix profiter de ce moment.
On voit un bus dans le parking, on se dépêche pour ne pas le manquer direction le camping. 3 euros le ticket de bus par personne quand même. Il est climatisé, on a de la place dedans, il part 3 minutes plus tard, on a de la chance !
Ce soir piscine au camping (c’est l’avantage), douche, cuisson des pâtes et gros dodo …
Jour 3 - 11 Km : des Aiguille de Port Coton à la plage d'Herlin
Cette étape sera plus courte et plus facile que les 2 précédentes et on est contents. Les jambes commencent à être lourdes, mes ados ne râlent pas encore car les paysages sont toujours modifiés.
Départ à 9h30, pic-nique et crème solaire dans les sacs, on admire les aiguilles une dernière fois puis on s’amuse près de la guérite aux sirènes d’un magnifique hôtel où parait-il que Mitterrand était habitué.
La journée sera plus courte mais sera-t-elle plus facile ? On commence à douter. Les descentes des falaises deviennent impressionnantes. Ils n’ont pas osés nous faire passer là quand même … Et bien si, les traces sont là, c’est que c’est faisable, alors go, un pas après l’autre, en restant toujours lucide.
Nous pic-niquons au port Kerel sur les rochers. Le soleil tape cette fois car il n’y a pas d’ombre possible. La végétation devient inexistante, rien ne pousse ou presque jusqu’à la plage d’Herlin où une baignade aurait pu être sympa mais à cause des méduses en vue, nous n’osons pas tellement.
On pense la journée terminée mais on ne trouve pas de bus aussi facilement que la veille. On s’essaye au stop tant bien que mal, il parait que c’est pas mal utilisé sur l’île et sécurisé. Les ados se prennent au jeu et retrouvent le sourire surtout lorsqu’une gentille dame ayant fini sa journée de travail nous prend et nous dépose à l’entrée du camping. Moins d’une heure plus tard, la pluie et le vent vont compliquer la nuit …
Jour 4 - 13 Km : de la plage d'Herlin à Locamaria
La nuit à été courte, le bruit du vent sur la tente n’est pas sympa puis la pluie a compliqué le chemin. Ça glisse sur le schiste, on se doit d’être bien plus vigilant.
Nous sommes sur la côte ouest de l’île, c’est beaucoup plus sauvage et désertique, ce qui donne son charme aussi mais nous ne croisons quasiment aucun humain. Le vent souffle, les vagues frappent les rochers, les enfants me donnent du courage et je garde mes peurs pour moi. Car si hier je pensais qu’on montait et descendait dans des endroit improbables, la journée s’annonce encore une fois vertigineuse. Heureusement tout est toujours aussi bien aiguillé. On ne s’arrête presque pas pour manger tant la météo est désagréable. On trouve des petites criques quand même sympas, mais on décide de se dépêcher de rejoindre la pointe du Skeul.
Nous bifurquons ensuite vers Locamaria. Mon fils boude car il aurait voulu continuer encore mais il nous reste 1 jour pour finir.
Quelques bonbons feront passer sa déception ainsi qu’un d’un bon goûter arrivé au village. Malheureusement nous arrivons trop tard, nous trouvons juste une petite supérette dans un tabac ouvert. Bonbons et petits gâteaux en poche, on cherche le bus et on se met à l’abri. Il passera 1h15 plus tard, tant pis, on se réchauffe comme on peut et des hirondelles me font passer le temps, finalement ce n’est pas si long …
Jour 5 - 18 km : De Locmaria au Palais
Le vent s’est calmé et le gérant du camping nous a promis une journée plus facile, moins technique. On ose pas le croire.
Locmaria- Port Maria – port Andros. L’océan est bien plus calme, les courbatures disparaissent et le soleil réapparaît. On se rapproche de la fin, on le sait et les montées passent toutes seules. Les descentes se font de moins en moins abruptes, on sait que le casse croûte sera sur la plage des grands sables nous attend. C’est magnifique, les kilomètres défilent sans qu’on qu’on s’en aperçoive vraiment.
On arrive même à croiser quelques humains par ci par là. Au loin on apperçoit le ferry qui arrive ou repart. Ma fille commence à fatiguer et une pause méritée à la belle fontaine (grosse réserve d’eau) nous attend. Shooting photo au programme puis direction le Palais.
Au palais nous quittons le sentier pour retrouver le bitume. Bien sûr on se perd dans les remparts, mes enfants me font un regard noir … mais maman, pourquoi tu as tourner là ?! On demande notre chemin plusieurs fois car c’est grand et on serpente dedans.
Quand enfin on reconnaît la victoire : mousse au chocolat et boisson fraîches sur le port avec achat de cartes postales. Nous prenons un raccourci pour rejoindre le camping et se rendre à la piscine.
Il va être temps de repartir avec le ferry vers Quiberon pour y reprendre le tire bouchon jusqu’au Auray, TGV Paris puis Lille, nous sommes rentrés, fiers d’y être arrivés !
Belle Île porte bien son nom, des souvenirs pleins la tête pour toute la vie et tellement fiers de mes 2 ados, des machines.
Je ne l’aurais jamais fait avec eux plus petits, les chemins ne sont pas si simples et c’est très exigeants. Il faut, je pense, une bonne forme physique.
Chaussures de rando bienvenues
Bonjour!
Merci beaucoup pour le récit de votre parcours sur le GR340.
Nous souhaitons le réaliser d’ici peu. Où avez-vous séjourné sur l’ile pendant votre itinérant ?
Merci beaucoup,
Maëlle