Île de Pâques : bons plans et informations

Comment entrer à l’île de Pâques ?

Il existait auparavant des vols au départ de Santiago du Chili et de Papeete en Polynésie française, mais à ce jour les vols depuis la Polynésie n’ont pas repris et ceux depuis Santiago sont passés de 3 trajets par jour à 3 trajets par semaine, ce qui réduit drastiquement le nombre de touristes sur l’île.

Les habitants ont appris à vivre sans les touristes au cours de la pandémie et ont voté pour la non-réouverture de leur frontière aux touristes, ou alors en plus petit nombre. Il a également été décidé, au cours de ce référendum, que les sites protégés de l’île seraient à la charge des Rapa-Nui et non plus à celle du gouvernement chilien. De ce fait, il est aujourd’hui nécessaire d’avoir un guide pour visiter les sites des Moaï.

Les 3 vols hebdomadaires sont effectués par la compagnie LATAM Airlines et les tarifs des billets d’avion peuvent vite grimper très haut. Je vous partage donc ici un bon plan qui pourrait vous intéresser :

Prenez votre billet d’avion en étant géolocalisé physiquement au Chili & soyez flexible sur les dates !

La compagnie aérienne utilise un traceur et adapte ses prix, en fonction que vous utilisiez son site depuis le Chili ou depuis un autre pays. Attention, l’utilisation d’un VPN ne vous sera pas utile, ça ne fonctionne pas. En allant sur leur site directement et en étant flexible sur les dates, vous trouverez des billets à des prix vraiment bas (250€ A/R hors bagages) contre 600 ou 700€ depuis un autre pays.

Avant de prendre votre avion, il vous faudra remplir en ligne le F.U.I. (Formulario Unico de Ingreso) de l’île de Pâques, selon si vous êtes touristes ou visiteurs, sur le site suivant : Formulario de ingreso.

Ne vous inquiétez pas si vous ne recevez pas de mail de confirmation (prenez cependant note du numéro de ce F.U.I.) et, le jour de votre vol, rendez-vous au sous-sol de l’aéroport de Santiago, terminal 1, à la douane PDI pour qu’ils vous émettent le ticket papier de votre entrée sur l’île de Pâques (sans quoi vous ne pourrez pas embarquer… Nous avons failli manquer notre vol car personne ne nous avait informé et les pancartes sont clairement manquantes à l’aéroport. Nous avons vu des gens ne pas embarquer du tout…).
UPDATE du mois de juin 2023 : Plus besoin de se rendre à la douane au sous-sol, il suffit juste de présenter le F.U.I. lors de votre embarquement. 

Après avoir débarqué, et avant de commencer la visite des sites, vous devez vous munir du ticket de l’île de Pâques. Pour cela, 2 options :

• Sur le site internet (mais il est plus cher à cause des frais de traitement du paiement en ligne)
• Ou sur place, au kiosque de la mairie, qui se trouve en plein centre-ville, derrière le hall des artisans.

Une fois acheté, il est valable 10 jours. Le kiosque est également l’un des seuls endroits d’Hanga Roa possédant le wifi (et la connexion est plutôt bonne). En fonction des jours, vous rencontrerez peut-être même Richard, un français expatrié sur l’île, qui travaille aujourd’hui pour la mairie. Une personne adorable qui vous partagera volontiers ses meilleurs bons plans et conseils pour un séjour réussi !

Trouver un guide et visiter les sites Moaï

Nous nous y sommes rendus en basse saison, donc il n’y avait pas foule, mais cela ne nous a cependant pas empêché de vouloir programmer en avance nos journées avec notre guide. Dans le cas où vous êtes plutôt de la team « on verra sur place », une liste des guides est disponible à l’office de tourisme, ainsi que les langues parlées par ces derniers.

Mais comment bien le choisir ? Plutôt un guide qui se basera sur des faits concrets et recherches archéologiques, ou un Rapa-Nui qui vous contera la tradition orale ?

La réponse dépend vraiment de ce que vous attendrez de l’île de Pâques.

En ce qui nous concerne, on nous avait vivement recommandé Keka, Stéphane et Régis. Cependant, Keka (notre guide) et Régis (le guide de deux autres français rencontrés sur place) ayant eu un empêchement de dernière minute, nous ont tous deux renvoyé vers Nelly.  Nous nous sommes donc groupés, non seulement pour réduire le tarif, mais aussi pour avoir les mêmes jours libres et faire d’autres choses ensemble.

Nelly nous a proposé 2 jours d’excursions selon son programme et est venue accompagnée de son père, un français d’origine. Si Nelly est plutôt orientée « Tradition orale », son père Lionel est, à l’inverse, attaché aux faits concrets liés au passage d’historiens et archéologues. Nous avons donc eu la chance de visiter les sites avec les 2 versions et ça rendait l’expérience encore plus intéressante !

N’hésitez pas à leur demander de vous remettre dans le contexte quand vous perdez le fil, on se perd vite entre les périodes et les noms d’historiens vous verrez ????.

Peut-on rejoindre certains sites de l'Île e Pâques sans guide ?

La réponse est oui, mais c’est assez limité… Parmi les sites autorisés sans guide, il y a celui de Tahai qui se trouve au village. Un spot au top pour le coucher de soleil, je vous le conseille vivement. Il y a également des Moaï disposés à différents endroits de l’île que l’on peut admirer sans ticket d’entrée.

Les volcans sont également accessibles sans guide. Du centre-ville vous pouvez rejoindre le cratère Rano-Kau à pieds (3h A/R). La vue de là-haut y est magnifique. En revanche, n’espérez pas rentrer sur le site qui se trouve juste à côté, Orongo, car pour celui-ci il vous faudra être accompagné d’un guide et l’entrée est limité à une fois durant votre séjour.

Les plages d’Anakena et d’Ovahe se font également en autonomie. D’ailleurs, depuis Anakena, vous aurez la chance de voir des Moaï, avec plein de cocotiers en fond. Un cadre paradisiaque, croyez-moi ! Le gardien est ok pour que vous fassiez quelques photos des statues, mais n’en abusez pas, sinon il pourrait vous demander de quitter la plage, ce serait vraiment dommage !

 

Comment se déplacer sur l’île de Pâques ?

Bien que les habitants commencent doucement à s’éparpiller sur l’île, il n’existe pour le moment qu’un seul village : Hanga Roa. Mais si vous souhaitez par exemple aller à la plage, au volcan Terevaka, ou encore admirer le lever de soleil à Tongariki, il vous faudra un véhicule.

Sur l’île, vous constaterez que tout le monde roule très doucement. Il n’y a pas d’auto-école sur place, les habitants n’ont pas le permis, donc même s’ils vous rassurent en disant que conduire sur l’île est sans risque, restez vigilants.

Il y a plus de chevaux que d’habitants sur l’île : info ou intox ? Oui c’est vrai, il y a bien plus de chevaux. Vous trouverez souvent une corde à leur cou, mais comme cette dernière n’est rattachée à rien, il vous arrivera fréquemment de les croiser sur votre chemin. Soyez cependant prudent en roulant, car les chiens ont pour passion de courir après les chevaux, donc il pourrait arriver que ces derniers traversent la route sans se préoccuper qu’un véhicule arrive.

Avant d’arriver, nous nous étions renseignés pour louer un scooter auprès de notre guide. C’est beaucoup moins cher qu’une voiture auprès d’une agence. La location auprès du guide était un bon plan pour nous, car nous n’avons pas le permis moto, qui est nécessaire sur place pour en louer un dans une agence. On a découvert sur place que nous pouvions également louer des chevaux ou des vélos à la journée, mais je ne connais pas les tarifs …

Vu que l’intégralité de notre programme avait été modifié à cause du changement de guide, nos amis et nous avons loué une voiture auprès d’un habitant de l’île, en direct, pour 30.000 pesos chiliens/j. (contre 50.000 CL minimum en agence). Le véhicule n’était pas neuf ni même lavé, mais il roulait et n’est pas parti en lambeau. Sur l’île, l’état des lieux du véhicule est plutôt basique : pourquoi en faire ? En bon français, on a préféré faire des centaines de photos de chaque défaut, ce qui semblait intriguer le loueur. Au moment de rendre le véhicule, il a simplement demandé si ça c’était bien passé et n’a rien revérifié derrière notre passage.

Hébergement : comment trouver le bon ?

Pour ne rien vous cacher, on a comparé plusieurs hébergements sur Airbnb, Booking et blog voyages. Celui qui ressortait le plus souvent avec le meilleur rapport qualité/prix était le camping Mihinoa, tenu par Marta et Roger.

Nous les avons contacté par mail en février pour une arrivée en avril et on a trouvé les tarifs corrects : 15.000 CL / personne et / nuit, matériel de camping inclus (ou 13.000 sans matériel). Sur place il y a une grande cuisine, un salon et des sanitaires (avec eau chaude). Nous avons confirmé et l’information n’a visiblement pas été transmise à la nouvelle propriétaire, Mihinoa (qui, de ce qu’on a compris, est la fille de Marta), puisqu’elle a semblé complètement paniquée de voir 6 personnes arriver alors qu’elle n’attendait qu’un couple de chiliens. A part nous, le camping était vide. L’entretien n’est pas vraiment le fort de notre hôte, mais nous mettrons ça sur le compte du fait que nous n’étions pas nombreux au camping.

En revanche, le gros plus de cet emplacement, c’est la vue. Sortir de sa tente et avoir vue sur la mer, c’est un vrai plaisir dont on ne se lasse pas. D’autant plus que le terrain est très bien orienté pour le coucher de soleil… Parfait pour un petit verre à moindre coût !

L’inconvénient du camping, ça reste la météo, et la tente qu’on avait dans le cadre de notre location a pris l’eau la 4^ème nuit (oups). Comme la météo des jours suivant s’annonçait pluvieuse, Mihinoa nous a gentiment proposé de nous mettre avec nos amis dans le dortoir afin que nous soyons au chaud et au sec.

En fonction de la saison, renseignez-vous donc à peut-être prendre un hébergement fermé, ça pourrait vous éviter de mauvaises surprises …

Nourriture : les tarifs

De base, faire ses courses au Chili peut vite revenir à cher, alors je vous laisse imaginer ce que ça donne sur l’île de Pâques ! Ce n’est pas compliqué, prévoyez approximativement de payer chaque article « basique » 4.000 pesos : papier toilettes, paquet de pâtes, pain de mie, boîte de thon. Dès que vous choisissez quelque chose de plus travaillé (comme du fromage ou encore du jambon) il vous faudra prévoir de rajouter 1.000 ou 2.000 de plus.

Idéalement, venez avec votre propre nourriture depuis le continent (à l’exception des fruits et légumes qui ne passeront pas la sécurité).

Comme nous étions en groupe, nous avons également fait 3 repas au thon rouge. On l’a payé 13.000 CL le kilo et pour 1kg on mangeait à 4 dessus. Coupé en 4, mariné plusieurs heures et snacké à la poêle, un régal …

Activités sur l’île de Pâques

En dehors des visites des sites avec les guides, vous aurez surement envie de découvrir l’île d’une autre manière.

Voici donc une liste (non exhaustive) de choses à faire sur place :

• Piscine naturelle de Pea (gratuite, on était content de pouvoir se rafraîchir gratuitement quand on n’avait pas accès à la plage).
• Musée Rapa Nui (il n’est pas simple à trouver si vous n’avez pas un GPS, Maps.me nous a bien aidé). Il est lui aussi gratuit. Visitez-le idéalement avant la première excursion avec votre guide.
• Cours de surf ou plongée avec des professionnels (informations à l’OT ou directement en agence).
• Spectacle Rapa Nui : 3 entreprises font un show, à différents jours de la semaine. Certaines incluent le repas, d’autres non.

Nous avons choisi le Te Moana et négocié les tarifs puisque nous étions 4. Le spectacle a duré une heure et il y avait beaucoup d’ambiance. C’était convivial car tout se passait dans le restaurant. En revanche, il n’y avait pas de scène, donc en fonction de votre emplacement dans la salle vous ne verrez probablement pas correctement, n’hésitez pas à demander à choisir !

 

Voilà, je pense avoir fait le tour des bons plans & informations à connaître pour passer un très bon séjour à l’île de Pâques ! J’espère que vous aurez un jour la chance de vous y rendre car nous y avons passé un séjour merveilleux.

Laura – @YL_Voyagent