La Jonction, un incontournable du Mont-Blanc

randonnée à la jonction du mont blanc
Vous séjournez à Chamonix ou dans les environs à la belle saison et recherchez une randonnée qui vous éblouira, n'attendez plus pour faire la Jonction, mythique parcours du massif du Mont-Blanc où se rencontrent les glaciers des Bossons et de Taconnaz.

Randonnée à la Jonction et les glaciers du Mont-Blanc

Topo de la randonnée

  • Durée : 5h30 (pauses comprises)
  • Pays : France
  • Massif : Mont-Blanc
  • Département : 74
  • Difficulté : Difficile
  • Distance : 18,5 kilomètres
  • Dénivelé positif : 1600 mètres
  • Informations supplémentaires : Neige possible, Parking

Depuis le parking du tremplin aux Bossons

Depuis Chamonix, prenez un moyen de locomotion pour vous rendre aux Bossons, village voisin. Ici plusieurs points de départs pour la Jonction sont possible.
De mon côté j’ai choisi le parking du Tremplin (à ski) qui est l’un des plus bas en altitude et permet de rajouter quelques mètre de D+ à votre sortie.
Pour les moins sportifs, dans le village tout est indiqué et vous pourrez gagner 300 à 400 mètres de monter en moins pour vous garer ailleurs.

Privilégiez un départ très matinal afin d’éviter les grandes foules du milieu de matinée. En effet, la montée est longue, les chemins parfois escarpés, et la descente l’est encore plus. Aussi, cela aura pour avantage d’éviter quelques chaleurs qui vous rendraient la vie encore plus difficile certains jours… Comme si le parcours en lui-même ne l’était pas assez.

snowy mountain

Dans la forêt jusqu'à la buvette des Bossons

La première partie de la randonnée se fait à travers la forêt approximativement jusqu’à la buvette des Bossons. Ici vous pourrez vous restaurez et boire si besoin en contemplant le glacier éponyme qui domine la vallée.

Cette première phase d’ascension peut peut allègrement se faire en compagnie d’enfants. Le sentier est large, peu technique et ombragé dans sa quasi totalité.
De plus, vers son point d’arrivée vous serrez tantôt baladés entre le glacier des bossons et celui de Taconnaz. Ses premières visions sont majestueuses et l’on se sent si petit face à ces mètres cubes de glaces accrochés à flanc de montagne. Ici et là vous prendrez des dizaines de photos. Pourtant, sans le savoir ce n’est rien comparativement à ce qui vous attend après.

Cependant, pour les moins sportifs d’entre vous, arrêtez-vous là. La suite est coriace, abrupte, vous pourriez vous mettre en danger, et surtout mettre en danger les autres randonneurs.

snow covered mountain during daytime

De la Buvette au Sommet

Après cette étape, continuez un temps sur le sentier parfaitement balisé jusqu’à longer le glacier des Bossons. Ici le monde devient majestueux et presque irréel. Vous en prenez plein les mirettes à mesure que votre coeur à 180 bpm vous suggère d’arrêter. On continue pourtant, si c’est si beau ici, qu’est-ce que ça doit être là-haut ?!

Belle phrase pleine d’abnégation que vous chuchote sans cesse votre cerveau jusqu’à ne plus pouvoir distinguer le chemin. À partir de là fiez vous aux autres randonneurs, mais surtout aux balises jaunes peintes sur les rochers et pierres de la randonnée. Des phases de (presque) escalade et alpinisme vous attendent. Eh oui la Jonction ça se mérite. A d’autres moments même, le chemin au bord du précipice n’excède pas 70 centimètres de large. Personnes sujettes aux vertiges, s’abstenir aussi. Dommage, c’est si beau en haut…

snow covered mountain during daytime

Le bonheur à 2600 mètres

Une dernière pente de près de 400m de D+ s’annonce et la Jonction arrive. C’est la cerise sur le gâteau du sportif besogneux jusqu’au dénouement tant attendu. Et là, l’émerveillement. Un blanc immaculé d’été vous illumine, le Dôme du Gouter vous toise, tandis que le Mont-Blanc se cacherait presque. La Jonction des deux glaciers vous menace presque à quelques mètres de vous, vous la contemplez, puisque la malheureuse réalité c’est que c’est elle qui est menacée…

Ici reposez-vous, contemplez, admirez, mangez et buvez aussi. Ça ne sera pas un luxe pour affronter la redescente.

snow covered mountain under blue sky during daytime

Redescendre n'est pas forcément une partie de plaisir

A ce moment, même reposés vous serez bien entamés par la montée, et 1600m de D- vous attendent pourtant. C’est à ce moment surtout que vous vous remercierez d’être partis tôt. En effet, partir tôt veut aussi dire redescendre tôt. C’est pour ma part une nécessité pour éviter la foule qui viendrait vous gêner dans la redescente. En effet, rappelez-vous, les phases de (presque) escalade et des sentiers étroits de la montée. Les avoir dans l’autre sens, et avec bouchons ne fait absolument rêver personne. Mais c’est aussi ça l’envers du décor de la rando star du massif.

De plus, vos genoux vous supplieront de les laisser tranquille. Soyez bienveillants avec eux et ayez la foulée la plus légère possible. Pour celà des phases de courses sont nécessaires. Possible lorsque vous êtes quasi seul, mais impossible quand il y a trop de monde autour de vous.

Finalement, cette randonnée est l’une des plus belles du massif, mais n’est selon-moi pas affronter si vous n’êtes pas un minimum entrainés. D’une part, elle pourrait vous prendre près de 8heures (pauses comprises) et d’autre part elle pourrait même devenir dangereuse. Après quelques temps d’acclimatation sur d’autres randos plus faciles du coin en revanche, n’hésitez pas, rendez-vous entre 6h30 et 7h au parking pour partir à la découverte du bonheur glacière.

 

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