Vive la Bretagne ! On a marché sur la presqu’île de Crozon.

GR34, le sentier des douaniers
« Passez à l’ouest » … Je crois que les pubs lancinantes du métro parisien avaient fini par nous monter à la tête. Je crois qu’à force de voyage dans les profondeurs obscures du métro on s’était fait embarquer, un peu malgré nous sur l’un des plus anciens chemins de randonnée de France : le sentier des douaniers ; ou comme on l’appelle aujourd’hui GR34. Parce qu’un peu d’histoire ne fait jamais de mal, on vous rappelle que le sentier a été créé en 1791. Rien que ça. A l’époque il était sillonné par les gardes côte qui veillait à éviter toute contrebande. Qu’il pleuve ou qu’il vente, et en bretagne ce n’est pas un vain mot, ils parcourraient les sentiers escarpés qui longent la côte bretonne. Alors, chargés d’un peu d’histoire et de beaucoup de pubs métropolitaines on a fait nos sacs et pris le train pour Brest.

Du Faou à Saint-Nic : une semaine sur le GR34, le sentier des douaniers

Informations sur le voyage

  • Durée : 1 semaine
  • Nombre de voyageurs : En couple
  • Itinéraire : Etape 1 : Le Faou - Landévennec (22km) Etape 2 : Landévennec - Le Fret (25km) Etape 3 : Le Fret - Trez-Rouz (25.5km) Etape 4 : Trez Rouz - Plage de Goulien (21.5km) Etape 5 : Plage de Goulien - Morgat (24.5km) Etape 6 : Morgat - Trez-Bellec (17.5km) Etape 7 : Trez-Bellec - Saint-Nic (8km)
  • Logement(s) recommandé(s) :
    • Aire de camping de Le Faou
    • Camping municipal de Landévennec
    • Camping Gwel Kaer; Le Fret
    • Camping de la plage de Trez-Rouz
    • Camping de la plage de Goulien
    • Camping les Bruyères, Morgat
    • Camping Pen-Bellec, Trez-Bellec
    • Camping Paradis Menez-Bichen; St Nic Pentrez

 

ATTENTION : cette plage est désormais interdite et vous vous exposez à une amende si vous y allez.

Première étape : Le Faou

Le Faou première étape du parcours, ou « Le fou » comme le prononce les Bretons. Attention ici on veille à votre bonne prononciation. Mince. On était vite repéré, impossible de prétendre à la presque nationalité bretonne après cela… Premiers émois, premières maisons à colombages, premières vieilles églises de pierre. Dans la nouveauté tout est émerveillement. Jusqu’au camping et à la soirée techno qui nous a tenu éveillé jusqu’à 4h du matin. Un mélange d’électro et de corne muse, régal breton…

Les premiers kilomètres se font beaucoup en sous-bois

Deuxième étape : Landévennec

Mais on a quand même pris la route le lendemain, et presque de bonne humeur. La marche est longue jusqu’à Landévennec ; beaucoup de sous-bois, quelques belles vues, du soleil et des pieds qui fument. Une bonne première journée et Landévennec était magnifique. On y a même rencontré Mr le Maire, personnage haut en couleur et en douceur, il nous a vanté au petit matin alors que nous repartions, encore pas très réveillés les mérites de son cimetière marin ou disait-il, tous les gens du coin s’arrachent une place pour y dormir une dernière fois. Il faut dire que cela doit être agréable une dernière demeure avec vue sur mer.

Vue sur mer à Landévennec 

 

Landévennec

Troisième étape : Le Fret

A Le Fret le lendemain, après 25km, on est arrivé lessivés mais heureux. Plus lessivés qu’heureux on n’en savait plus grand-chose, en tout cas, on avait mal aux pieds. Mais la marche était encore plus belle. Plus on avançait, plus il nous semblait que les paysages gagnaient en couleurs. On sentait presque déjà souffle le vent de l’océan qui nous attendait. On trépignait d’impatience et pour ne pas nous faire attendre plus longtemps, on a bu un bolé de cidre et on s’est couché. Il était 21 heures.

Des vieilles carcasses de bateaux longent la plage qui mène au petit port du Fret.

Quatrième étape du sentier des douaniers : Trez-Rouz

Longue est la marche quand on a mal aux pieds. Belle était la récompense, et on a oublié nos pieds. La pointe des espagnols, c’est le début du miracle. Là, je voulais vraiment passer à l’ouest. La pub du métro me revenait sans cesse et j’étais heureux de lui trouver enfin du sens. L’eau était bleue azure, le ciel immaculé et les fleurs violettes et jaunes. Un vrai tableau. L’océan livrait ses secrets et on en restait bouche bé de tant de beauté. On s’est assit pour regarder (et pour se reposer) et on s’est dit que peu importait les kilomètres tant que la randonné nous accordait une telle liberté. Que c’était la plus belle des récompenses. C’est sur ces pensées philosophique qu’on est arrivé à la plage de Trez-Rouz, aussi appelé (par nous) le paradis terrestre.

Le soleil qui brille sur les fleurs et la mer en toile de fond. 

 

Suite du sentier jusque Saint-Nic

Arrivé à l’océan on découvre enfin les plages. Les marcheurs que nous étions devenus piaffaient d’impatience à l’idée de pouvoir ôter quelques instants nos chaussures de randonnée pour profiter du sable fin. Parfois quand la mer est basse, on peut couper le GR en passant par les plages et s’offrir une marche les pieds dans l’eau. L’océan est toujours plus bleu, toujours plus transparent.

La plage de Pen-Hat, après Camaret est l’une des plus belle que nous ayons rencontrée.

A cause du Covid, les plages de l’île vierge étaient fermées, un crève-cœur. 

Trez-Rouz, Goulien, Morgat, Trez-Bellec, Saint-Nic, les noms des villages bretons se sont ensuite succédé comme autant de kilomètres parcourus, comme autant de paysages, comme autant de joie d’être allé au bout de ces 140km sur la presqu’île de Crozon. Sur le sentier, le temps passe différemment, les trois premiers jours achevées, on avance sans trop savoir comment. La marche forge le corps et on se découvre de nouvelles capacités d’adaptation. On a rejoint les étapes qui ont suivi avec gourmandise ; happé que l’on était par notre nouvelle vie de marcheur. On a vécu de peu finalement et c’était bien car l’essentiel était ailleurs. On aura bousculé nos certitudes, dérangé nos habitudes pour qu’au final on ait vécu un an en une semaine. Est-ce que ce n’est pas cela vivre pleinement ? Est-ce que ce n’est pas cela vivre libre ? Est-ce qu’alors cela ne mérite pas tous les sacrifices ?

Saint-Nic

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Vive la marche et vive la Bretagne !

1 réflexion sur “Vive la Bretagne ! On a marché sur la presqu’île de Crozon.”

  1. Bonjour à vous deux,
    Avec des amis (nous serons 5 en tout), nous aimerions faire le GR34 sur un parcours analogue au votre.
    J’ai vu que vous aviez surtout opté pour un hébergement en camping. Avez-vous fait appel au service de la Malle Postale (transport sacs et tente) ?
    Quels petits conseils pourriez-vous nous donner quand aux visites sur le parcours et/ou équipement adéquat à prévoir ?
    Merci
    Cordialement;
    Christian

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