L’ascension des volcans Acatenango et Fuego : une expérience incroyable !

En octobre 2022, nous partons pour deux semaines de road trip au Guatemala. Ce voyage s’est composé de plusieurs étapes, dont une que nous avions préparé physiquement : l’Ascension du volcan Acatenango. Pour nous, c'est la randonnée incontournable à faire au Guatemala.

2 jours de trek avec guide sur les volcans Acatenango et Fuego

Topo de la randonnée

  • Durée : 2 jours
  • Pays : Guatemala
  • Massif : Volcan Acatenango
  • Difficulté : Moyenne
  • Distance : 15,3 Km
  • Dénivelé positif : 1868 m
  • Informations supplémentaires : auberge ou refuge, Accessibles aux enfants, Panorama, Volcan

Les préparatifs du trek

C’est avec l’agence Asoava Tours que nous décidons de vivre cette expérience incroyable. Catalino, à l’origine de Asoava Tours, est venu nous chercher en fin d’après-midi dans la petite ville d’Antigua, pour nous emmener chez lui et sa famille. Ils habitent une petite habitation située au pied du volcan à environ 1h00 de route. C’est ici que nous passons la nuit. C’est en jouant au football avec ses enfants et petits-enfants que l’immersion guatémaltèque commence pour nous. Malgré la barrière de la langue, c’est un beau moment de partage que nous vivons à ce moment-là. Avant de nous coucher, Catalino nous transmet des informations précises sur l’ascension de demain, notamment des conseils en terme de tenue vestimentaire et matériels à emmener ou à laisser chez lui pour ne pas s’encombrer.

Le matin, après un petit-déjeuner typique dans sa famille, Catalino nous donne à chacun nos repas pour la journée, ainsi que des bouteilles d’eau (environ 4 litres chacun). Nous décidons que Julien portera toutes nos affaires, afin que Camille puisse réaliser la randonnée sans s’épuiser davantage. En ajoutant les affaires chaudes à emmener, que nous portons au fur et à mesure de notre montée en altitude, Julien a environ 15 kg sur le dos. A ce moment-là, Mariana et René, un couple colombien, arrivent et nous rejoint pour les deux jours. Nous vivrons cette expérience tous les quatre, accompagnés de notre guide Anibale. C’est alors que nous rejoignons le départ du trek en voiture. Voici une petite description des deux monuments qui nous attendent :

  • Le Volcan Acatenango : l’un des plus hauts volcans d’Amérique centrale, son sommet culmine à 3976m. Il est inactif depuis 1972. C’est depuis celui-ci que nous avons l’opportunité d’observer le Volcan Fuego.
  • Le Volcan Fuego : le petit frère de l’Acatenango, lui est bien actif ! C’est l’un des volcans les plus actifs du monde en entrant en éruption toutes les 15 à 20 minutes.

Si nous parlons de notre sac, il est composé d’un duvet, d’une veste chaude, d’une veste de pluie, d’un bonnet, d’une paire de gants, de 4l d’eau, de deux repas (midi et petit-déjeuner), d’une lampe frontale, … juste le stricte minimum.

L’ascension du Volcan Acatenango !

Nous arrivons vers 10h00 au point de départ de la randonnée. Nous n’allons pas vous mentir, cela grimpe dès le départ ! La première partie est vraiment raide. Nous marchons dans une sorte de poudre noire provenant de nombreuses coulées de lave. Notre guide nous dit que la première partie est la plus dure, et que la seconde, plutôt plate. Nous croisons de nombreuses personnes qui descendent et nous souhaitent « bon courage ». Cela ne présage pas une montée en tout tranquillité pour la suite. Et nous commençons à penser que la seconde partie ne serait pas si simple que cela. Nous faisons des pauses régulières, autant que nécessaires. La femme du couple colombien avance au même rythme que Camille et nous ne nous sentons pas pressés les uns par les autres.

Nous arrivons dans cette fameuse seconde partie, qui est loin d’être plate. Elle est juste légèrement moins pentue, et encore… Cette seconde partie se passe dans une forêt dont le chemin est plus ou moins glissant. C’est ainsi que la vue commence à se dégager sur le volcan Fuego.  Nous nous y arrêtons prendre le déjeuner, on allège un peu le sac à dos ! La pause fait du bien, mais il faut repartir, car ce n’est pas encore terminé !

La troisième partie est presque plate, mais ne dure que 45 minutes, avant d’arriver au camp de base au bout de 3h40 d’ascension.

Acatenango

Arrivée au camp de base !

Quel bonheur quand nous voyons les tentes et que nous nous disons « ça y est, on l’a fait ! ». Julien est en pleine forme malgré son gros sac, Camille est un peu fatiguée, mais moins que ce qu’elle aurait imaginé, ce qui la rend plutôt fière d’elle. Nous nous reposons un peu, avec un chocolat chaud, vue sur le Volcan Fuego. Les éruptions sont impressionnantes à voir et à entendre. C’est un réel spectacle de la nature qui s’offre à nous. Les températures baissent et nous devons nous couvrir davantage.

Après s’être reposé durant environ 1h00, le guide nous propose de faire la randonnée supplémentaire, facultative, qui est de monter en face, au plus près du Volcan Fuego.

Camille se sent reposée, et ne veut pas manquer ce magnifique spectacle pour lequel elle est venue jusqu’ici. Mariana, la colombienne, ne veut pas rester seule sur le camp de base, alors tout le monde s’encourage et nous repartons tous les cinq. Bien évidemment, nous laissons le sac de 15 kg au camp de base, et nous prenons le stricte minimum pour marcher de nuit, notamment nos lampes frontales.

La montée vers le Volcan Fuego !

C’est parti pour 4.4 km aller / retour. Nous descendons sur quelques mètres avant de remonter le Fuego. Dès les premiers mètres, c’est difficile. Le sol est sablonneux, nos pieds s’enfoncent. On emprunte des passages escarpés, un « pont de fortune » au-dessus du vide. L’heure tourne, et nous savons que nous ferons le chemin inverse de nuit.

C’est à ce moment-là que Camille commence à comprendre que cela va être difficile. Arrivés en bas du Fuego, il faut encore monter. Notre guide nous annonce 1h00 de montée. Camille, motivée plus que jamais, monte pendant 30 minutes environ de manière assidue, avant de « craquer » et de ne plus en pouvoir. Mariana est aussi en difficulté. Nos hommes nous aident, mais cela devient de plus en plus dur. L’entraide de notre groupe a été notre force. Les pauses se rapprochent de plus en plus. A plusieurs reprises, nous hésitons à faire demi-tour et à abandonner. Mais, nous le lâchons pas. Nous savons que ce qui nous attend tout en haut serait surement la plus belle chose que nous verrons de notre vie.

Tous les moyens sont bons pour s’encourager et gravir ce volcan. Le guide attache même une corde au bras des filles, afin de les aider à avancer. La nuit tombe, nous devons finir de monter avec les lampes frontales. Nous mettons énormément de temps à monter, bien plus que prévu, mais nous y parvenons. Nous nous couvrons : bonnet, gants, écharpe et gros manteau, car le vent est de plus en plus glacial.

Arrivés en haut au bout d’environ 2h20, nous sommes à 200 mètres de l’éruption du Fuego et le spectacle est tout simplement MAGIQUE. Il fait nuit, nous voyons les éruptions, la lave rougeoyante qui est projetée, puis qui coule … Le sol vibre sous nos pieds, on entend la roche qui roule sur le flanc du volcan. Malgré l’épuisement, nous avons tous le sourire, et nous sommes si heureux d’assister à ce spectacle. Nous nous connaissons à peine avec le couple Colombien, et la barrière de la langue ne nous aide pas à communiquer, et pour autant, nous sommes heureux de partager ce moment ensemble. Nous avons beaucoup voyagé, mais ce genre d’expérience est vraiment unique et nous ne l’oublierons jamais !

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Le retour dans le noir, au bout de l'épuisement !

Après en avoir pris plein les yeux, nous devons retourner au camp de base pour dormir. Il faut redescendre tout ce que nous venons de monter (environ 400 mètres de dénivelé). « Bon allez ça, ça va » ! Mais, il faut aussi remonter tout ce que nous avons descendu. Cela est très laborieux pour Camille et Mariana. De nombreuses pauses seront nécessaires. Camille est exténuée de fatigue. Pour vous dire, elle s’est même allongée à une des pauses en demandant à Julien : « tu me laisses là, je dors ici, j’en peux plus ». Les pauses se multiplient toutes les 5 minutes.  Nous finissons par arriver au camp de base, mais en beaucoup plus d’heures qu’il n’était prévu … Le temps restera anecdotique.

Une nuit entre froid et grondement du Fuego !

Nous arrivons à 22h au camp de base, fatigués et ayant très froid. Nous n’avons pas mis de temps à avaler notre dîner et nous coucher.

L’installation dans le camp de base est très minimaliste : pas de douche, pas de toilettes. Nous dormons dans des « dortoirs », des lits superposés. Toute la nuit, nous avons très froid, malgré nos vêtements chauds et notre duvet, mais aussi le fait d’avoir dormi à deux dans un lit une place. Toute la nuit le volcan Fuego nous régale de ses grondements roques. Il est évident qu’entre le froid, le manque de confort, et le bruit, nous ne passons pas la meilleure nuit de notre vie.

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C'est parti pour la descente du 2è jour !

Nous profitons d’un petit déjeuner vu sur le volcan et ses éruptions avant de redescendre tout ce que nous avons monté la veille. Cette partie se fait bien évidemment plus vite que pour monter. Attention tout de même aux genoux et aux appuis, c’est là qu’on remercie nos bonnes chaussures.

A l’arrivée, nous sommes très fiers de nous, d’avoir réalisé cette belle prouesse, et heureux d’avoir assisté à ce magnifique spectacle de la nature.

 

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