Mon voyage à New-York

Justine et Elisa devaient partir à New-York ensemble. Elisa a eu un empêchement et Justine raconte son voyage, arrondissement par arrondissement. Séjournant dans une maison d’hôte à Manhattan, Justine passe une semaine, du 16/03 au 22/03 2018, dans cette ville touristique et rencontre certaines mésaventures.

1 semaine à New-York

Informations sur le voyage

  • Durée : 1 semaine
  • Nombre de voyageurs : Solo
  • Budget par personne : 2000€ €
  • Budget utilisé pour :
    • Vol ou transport
    • Logement
    • Activités
    • Visites
    • Food & drinks
  • Itinéraire : 1 : Manhattan 2 : Le Bronx 3 : Queens 4: Brooklyn 5 : Staten Island
  • Logement(s) recommandé(s) :
  • Adresse(s) recommandée(s) :
    • Tudor City Steakhouse
    • Statut de la Liberté
    • Wall Street
    • Time Square
    • L’Institut des arts et des sciences de Staten Island

Départ le 16/03

Ca y est, c’est le grand jour ! Je m’apprête à voyager seule dans une ville que je connais qu’à travers les films et les séries que j’ai pu visionner. C’est plutôt toi la fille organisée du duo alors, comme tu peux t’en douter, je n’ai pas d’itinéraire précis pour cette semaine. Je tiens à t’écrire tous les soirs pour te raconter mes journées car, malgré que tu ne puisses pas venir, je veux que tu profites avec moi.

Manhattan Jour 1 le 17/03

Après huit heures de vol, je suis enfin arrivée à l’aéroport international de New York – John-F.-Kennedy le dimanche 16 mars à 17h30 heure locale.

Mon premier choc fut de voir tous ces taxis jaunes à la sortie de l’aéroport, mais surtout de pouvoir monter dans l’un d’entre eux ! Au fur et à mesure que la ville se rapprochait, j’ai ressenti un sentiment de grandeur qui s’est intensifié en voyant tous ces immenses buildings sortis de terre tels d’innombrables champignons. Le taxi m’a déposé juste en bas de chez Daven. J’ai eu l’impression d’être plongée en plein cœur de « West side story » en découvrant son immeuble.

Ma rencontre avec notre hôte fut très chaleureuse et sympathique malgré quelques malentendus au début, principalement dus à l’accent américain très prononcé de Daven. Il m’a tout de suite bien accueillie. Après une nuit de sommeil, nous avons pris un petit-déjeuner typique new-yorkais composé de waffles et de pancakes au sirop d’érable pour moi, et d’œufs brouillés accompagnés de bacon croustillant pour Daven.

Je voulais débuter mon séjour en visitant le MoMA, tu sais bien à quel point j’adore le Pop art et surtout les œuvres d’Andy Warhol et de Roy Lichtenstein. J’ai donc descendu Madison Avenue avec ses hauts buildings et ses boutiques de luxe dans lesquelles, tu te doutes, je ne suis pas rentrée. En me rendant au musée, j’ai pu voir le Flatiron Buildind et c’est vrai que, de loin, on dirait vraiment un fer à repasser. Il paraît que c’est le plus vieux building de la ville. L’Empire State Building m’a semblé tellement immense, bien plus que dans tous les films que nous regardions. Tu seras certainement fière de moi en sachant que malgré mon vertige je suis montée à l’observatoire du Rockefeller Center, haut de 266 mètres tout de même ! La vue sur Manhattan était époustouflante et a largement permis de rentabiliser les trente-quatre dollars dépensés.

Manhattan

Je suis arrivée au MoMA en fin de matinée, l’entrée était gratuite. En parcourant les différentes collections, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de visiteurs, cela m’a rappelé notre voyage à Paris et notre visite au musée du Louvres.

A midi, je suis allée chez « Mozzarella e Vino », un petit restaurant italien à quelques mètres du MoMA. A défaut d’avoir eu le temps de visiter le quartier de Little Italy, j’ai pris une part de pizza à emporter pour cinq dollars et j’ai appris que dans cette ville, ils ne vendaient pas de pizzas entières. En sortant du restaurant, direction Central Park : le poumon de la ville. J’ai adoré cet espace de verdure, ce bol d’air frais dans New-York. J’ai photographié la fontaine Bethesda, le Bow bridge où j’ai pu voir plus de mariées en vingt minutes que depuis que je suis née ainsi que la statue d’Alice au pays des merveilles en grande fan de Disney. En me rendant au sheep meadow pour pique-niquer et prendre un bain de soleil et de foule au passage, je suis passée à côté du Strawberry fields memorial en hommage à John Lenon. 

En fin de journée, j’ai absolument tenu à arpenter Times Square et ses innombrables panneaux publicitaires lumineux. C’est d’ailleurs ici que j’ai acheté la plupart de mes cadeaux souvenirs. Les boutiques affluaient à tous les coins de rue. J’ai également mangé un hot dog typique new-yorkais, expérience que je ne renouvellerai peut-être pas au vu du prix indécent de quinze dollars. J’ai terminé ma journée en beauté en allant voir la comédie musicale du « Lion King » sur Broadway pour une centaine de dollars. Je n’ai pas compris tout ce qu’ils disaient mais cela restera tout de même un souvenir mémorable. 

Je suis rentrée en métro jusqu’à notre Airbnb, épuisée mais très heureuse de ma première journée à New-York.

 

Le Bronx Jour 2 le 18/03

Le Bronx est un arrondissement qui m’a marqué. En effet, c’est ici que tu peux trouver les fameux immeubles en briques rouges ainsi que les petits escaliers droits que nous voyons dans nos séries préférées. Même si « Friends » se restreint à Manhattan, c’est dans le Bronx que j’ai pu plonger pleinement dans l’ambiance de la sitcom. J’ai même pu descendre les marches de Joaquin Phoenix du film « Joker » que nous avons vu au cinéma ensemble !

Pour mon 2ème jour, je me suis dit que j’allais flâner dans le quartier afin de souffler, mon premier jour et le décalage horaire m’ayant épuisés. De bon matin, vers 9 heures, je suis partie de ma résidence pour rejoindre la ligne de métro 5. Manhattan et Bronx étant des arrondissements voisins, le trajet a duré 37 minutes. Les deux tickets aller-retours m’ont couté seulement six dollars. Après m’être baladé, j’ai déjeuné seule à Tudor City Steakhouse, un restaurant traditionnel américain, pour quinze dollars. Puis,  j’ai rencontré une chanteuse qui performait dans la rue. Etonnée, je me suis arrêtée pour lui parler.

Comme tu le sais, le Bronx est le berceau du rap et du hip-hop. Ce mouvement musical et, par extension, culturel, a débuté dans les années soixante-dix dans les ghettos. Le Bronx est aujourd’hui l’arrondissement le plus pauvre de New-York. En effet, certains gangs organisent des trafics et créent des conflits. J’avais l’impression d’être la seule touriste, comme si tout le monde évitait le Bronx. Ils ne savent pas ce qu’il rate car je me suis plus senti en sécurité ici qu’en plein Manhattan.

Je dirais que Vanessa, la femme qui rappait, avait la quarantaine. Avec un simple micro, elle a réussit à donner vie à la rue piétonne. A coté d’elle, ses CD étaient disposés de façon à ce qu’on puisse les acheter. Ayant récupéré beaucoup d’espèces dans le bureau de change à l’aéroport, j’ai décidé d’en acheter un à dix dollars. Suite à cette action, Vanessa et moi avons fait connaissance. Elle m’a expliqué qu’elle exerçait sa passion pour arrondir ses fins de mois difficiles. Alors que sa carrière n’a pas décollé quand elle avait vingt ans, elle a continué de chanter pour elle. Cette dame m‘a beaucoup répété « Believe in your dreams» et « Never give up ». Elle m’a alors beaucoup motivé. De plus, je suis heureuse de comprendre un minimum l’anglais car elle m’a conseillé d’aller à l’Institut des arts et des sciences de Staten Island dans le comté du même nom. Apparemment, ce musée me permettrait de mieux connaître les Etats-Unis. Je vais donc surement m’y rendre dans quelques jours.

En fin d’après-midi, j’ai fait le chemin inverse pour rentrer dans ma chambre d’hôte. Après être passé dans une petite superette afin d’acheter de quoi manger pour le soir, le soleil s’est couché sur l’Hudson. Cette journée simple montre que sans trop dépenser (vingt-huit dollars), on peut passer des moments uniques! Dans le quartier, le mixte des cultures et des langues (j’ai vue sur internet que 75 langues différentes sont parlées dans le Bronx) m’a plus. J’étais comme dans la peau d’une new-yorkaise. Même si j’aurais aimé que tu rencontres Vanessa, je trouve que passer une journée évasive en solitaire est bénéfique car apprécier sa propre présence est très important.

Le Queens Jour 3 le 19/03

J’avais prévu de passer mon troisième jour à New-York en arpentant le célèbre quartier du Queens.

De bonne heure et de bonne humeur, après un nouveau petit-déjeuner très copieux, j’ai pris le métro en direction du quartier d’Astoria pour visiter the Museum of the Moving Image (MoMI). L’entrée m’a coûtée quinze dollars. En grande amatrice de séries, films et émissions de télévision américaines, j’ai vraiment adoré ce lieu. Tu vas très certainement te moquer de moi mais j’ai ramené un énième mug, à l’effigie du musée. Il est très joli tu verras, entièrement vernis de rose à paillettes ! 

new york

En sortant du musée, j’ai voulu rester dans le même quartier pour découvrir le Street Art Welling Court Square. Je n’ai pas trouvé toutes les cent cinquante fresques présentes mais j’ai quand même pu prendre d’incroyables photos ! Je n’ai pas vu le temps passer durant ma visite, si bien que lorsque je suis sortie, il était déjà midi. Je suis allée déjeuner dans un restaurant grec près du quartier pour une vingtaine de dollars.

Après ma pause déjeuner, j’ai pris la direction du Flushing Meadows–Corona Park, le plus grand parc vert du Queens parait il. C’est un endroit vraiment très tranquille, prisé par les locaux. J’ai fortement apprécié le fait qu’il y ait peu de touristes. Une Unisphère de 42 mètres d’acier inoxydable, trônait fièrement au centre d’une fontaine. Je paraissais toute petite et humble à côté. Je suis également rentrée dans le Queens Museum à proximité, pour observer la célèbre maquette de New York. J’ai appris par des habitants du quartier que c’est ici que l’on trouve l’USTA National Tennis Center où se déroule chaque année l’US Open de Tennis.

C’est en voulant rester dans cette ambiance de sérénité et de verdure que j’ai rejoint le Gantry Park à Long Island. Confortablement installée dans un des fauteuils en bois présents au bord de l’East River, je profitais d’une vue éblouissante et dégagée sur le Chrysler Building, le siège des Nations Unies, l’Empire State Building et le Queensboro bridge. J’ai pu prendre des photos encore plus incroyables au coucher de soleil. Tu pourras les voir sur mon compte Instagram ! J’en garde un souvenir impérissable.

Je suis peut-être restée plus longtemps que prévu, si bien que lorsque j’ai repris le métro pour rentrer, il devait être 23h45 environ.

Brooklyn Jour 4 le 20/03

Pour mon avant-dernier jour, Brooklyn était l’endroit où je voulais aller. En me réveillant, je croise Davon dans le cuisine. Après lui avoir dit « Hello ! », il ne me répondit pas. En suivi un long blanc… Enfin, le propriétaire me fait part de son énervement. Je l’avais réveillé tard hier soir quand je suis rentrée. Je pensais que séjourner chez l’habitant était simple et sans prise de tête mais le respect est finalement le garant d’un séjour réussit. Je me suis alors excusée et il partit… La journée commençait mal.

Je me suis rendu à la station de métro pour prendre la ligne A puis la ligne C avec un ticket à 3 dollars afin de rejoindre le « Brooklyn Bridge ». Le trajet a duré 42 minutes. Devant le pont suspendus de 84 mètres de haut, je souffle. L’esthétique de New-York est incroyable ! Alors que je pensais reprendre le métro pour passer l’East River, j’aperçois vers l’entrée du pont des vélos en location. Il était 11h et il ne faisait que 8°C. Je décide tout de même de faire une ballade fun en bicyclette. Traverser le pont était un de mes rêves alors autant le faire à fond. trente-sept dollars pour 5 heures était le prix de cette location et je peux te dire que j’en ai bien profiter.

Arrivée dans le comté de Kings, je suis partie faire un petit tour pour trouver de quoi manger. J’ai traversé le DUMBO (Down Under the Manhattan Bridge Overpass), le quartier en dessous du fameux pont. Un restaurant faisait des sandwichs peu chers mais très bon pour six dollars ! Rassasiée et toujours sur mes deux roues, je me devais d’aller voir un lieu historique. En effet, dans l’arrondissement le plus peuplé de New-York, la «Wyckoff House» est la première maison jamais construite dans la capitale économique.

 

En me promenant le long de Coney Island beach en début d’après-midi, mes yeux se sont portés sur le Luna Park. Je suis montée sur la grande « Wonder Wheel » de 45 mètres de haut, une autre épreuve après le Rockefeller Center en début de semaine ! Les montagnes russes « Cyclones » étaient aussi super !

En quittant les manèges, je suis allée m’acheter un Coney’s cone vanille-fraise sur la plage, j’ai bien pensé à toi ! Je n’imaginais pas pouvoir profiter d’une si belle plage en venant dans la « Big Apple ». Je suis restée ici un long moment, l’eau était assez fraîche mais il faisait si beau et j’étais comme absorbée par le paysage.

Pour terminer ma journée, j’ai repris le métro en direction du BAM café, le bar de la Brooklyn Academy of Music, sur les conseils de touristes rencontrés à la plage. J’ai adoré l’ambiance conviviale qui régnait dans l’établissement, mais surtout la musique jazz qui y résonnait.

Brooklyn

Staten Island Jour 5 le 21/03

Aujourd’hui est mon dernier jour. Je prends l’avion demain matin et je peux t’assurer que j’ai le cœur lourd. Même Davon et nos atomes crochus vont me manquer.

Après une grasse matinée bien méritée, je suis partie pour Staten Island à 11 heures en ferry. Oui je sais, tu vas me dire que j’aurais pu me lever plus tôt pour encore plus profiter, mais voyager et plus épuisant que je ne l’aurais pensé. Le trajet était gratuit : un vrai bon plan puisque le bateau a amarré sur l’île 1 heure après ! De plus, c’est sur le bateau que j’ai pu observer la Statut de la Liberté ! Sur le quai et avec mon téléphone que je n’ai finalement pas beaucoup utilisé cette semaine, je localise le musée d’art que la rappeuse du Bronx avait évoqué. Alors que le bâtiment est à 10 minutes à pied seulement, je me fais encore piéger en mangeant à face de l’Hudson un hot-dog à quinze dollars. Je me devais d’acheter de quoi déjeuner dans un des stands mobiles si typiques des Etats-Unis.

Staten Island

Cette pause m’a permis de m’interroger sur l’utilité de mon téléphone portable. En France, dans mon quotidien, je peux passer plus de 10h par jour sur celui-ci sans me poser de questions. Je pense que ce voyage réussit à stimuler mes cinq sens. En effet, j’ai l’impression d’être dans un jeu, que ce soit dans GTA ou Assassin’s Creed III. Rien à New-York ne m’ennuie. Comme si on avait « gammifié » toute la ville pour moi, j’ai été surprise, j’ai créé du lien et j’ai vue des endroits extraordinaires. J’ai réussis à profiter des cadres de mes jeux préférés parce que j’ai suivi mes envies sans utiliser des guides de routards ! Je te conseille de faire cela lors de ton prochain voyage.

Pour finir, je vais passer, avant de quitter « The Big Apple », à l’Institut des arts et des sciences de Staten Island. Ce musée est un établissement éducatif d’histoire naturelle qui expose de nombreux objets d’arts et des photos. Même si j’étais troublée par les animaux empaillés, je recommande cet institut à cinq dollars l’entrée puisque les nombreuses expositions étaient différentes les unes des autres. Si tu veux, tu peux visiter ce musée depuis ta maison grâce à des podcasts et des vidéos payantes trouvables sur le site officiel de l’institut.

En faisant ma valise, j’ai pris du recul sur mon parcours new-yorkais. Même si je n’en ai pas fait beaucoup, New-York a été mon voyage initiatique préféré. Comme une digression dans ma vie étudiante, j’ai pu me reconcentrer sur mes envies. Même si j’ai été une touriste ordinaire en allant observer les monuments populaires, j’ai réussi à me créer un itinéraire originale qui me correspondait. Jamais je ne serais aller dans ce musée si Vanessa ne me l’avait pas conseillé.  Néanmoins, il était impensable pour moi de ne pas passer par Time Square. J’aurais eu l’impression de ne pas accomplir mon voyage à 100%. Je ne sais pas si, inconsciemment, j’ai été influencée ou même sentie obligée de venir à Manhattan, mais je ne regrette rien. Je me dis que si ces monuments sont connus, leurs histoires valent forcément le coup. Je dois rendre les clés à Davon demain et je prends l’avion à 10 heures. Avec gratitude, je vais pouvoir le remercier de m’avoir si bien accueillie et me réexcuser pour l’évènement d’hier.  Je te laisse sur cette dernière page, en espérant que tu as pu, à travers ses lignes ainsi que mes visites, rentrer en immersion dans la ville qui ne dort jamais.

 

 

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