Visiter la région de Mittenwald en Bavière
Informations sur le voyage
- Nombre de voyageurs : Solo
- Budget utilisé pour :
En Bavière, on se prend une belle claque visuelle! Je vous emmène à la découverte des merveilles des Alpes Bavaroises : entre randonnées autour du plus haut sommet d’Allemagne (Zugspitze), via ferrata, luge sur rails et visite du célèbre château de Neuschwanstein, c’est parti pour 2 semaines de vacances ressourçantes (mais pas reposantes, ahah)!
Détail du carnet de voyage à Mittenwald
- Itinéraire : Stationnée à Mittenwald
- Date et durée du voyage : dimanche 18 août 2019, 13 jours
- Nombre de voyageurs : Solo
1ère journée : arrivée à Mittenwald
Mittenwald est un charmant village à 913m, avec un vieux centre magnifique, idéalement situé pour faire de nombreuses randonnées en montagne et autour de lacs, mais également pour accéder facilement aux châteaux et villes importantes de Bavière. A 25min des villes de Garmisch-Partenkirchen, Mittenwald offre un accès au massif de Karwendel et est beaucoup plus serein : j’ai adoré ! Je suis restée 2 semaines au camping Isarhorn, à 5min de voiture du centre-ville : contrairement aux autres campings du coin qui sont axés vans / camping-cars, il est possible ici d’avoir un vrai emplacement pour une tente. De plus, j’ai eu le droit à une carte de tourisme locale (« Alpenwelt Mittenwald-Krün-Wallgau »), qui permet de prendre le bus gratuitement dans la région, et d’avoir des réductions.
Le camping en lui-même est très simple, avec des emplacements au choix (sans réservation), et de taille différente. C’est assez « nature » comme concept : herbe, cailloux, arbres, sol inégal et trous sur les chemins. Ça devient vite boueux et plein de flaques quand il se met à pleuvoir. Et malheureusement pour moi, il a plu les 4 premiers jours, et quasiment toutes les nuits. Mais les sanitaires sont propres, on peut choisir la température de l’eau dans les douches. Il y a du pain frais et même des croissants tôt le matin. Il y a également un parcours d’accrobranche dans le camping (Hochseilgarten, 15 euros).
Concernant les tarifs, j’ai payé 232,8 euros au total pour 12 nuits (par nuit : 7,5 euros pour 1 personne + 9,90 euros pour l’emplacement tente et voiture + 2 euros de taxe). Il fallait aussi rajouter 50 centimes pour 5min de douche ?
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2ème journée : les gorges de Leutasch
Office du tourisme
Lieu idéal pour récupérer des cartes et le planning des activités régionales. Il est possible de réserver des soirées traditionnelles, des visites guidées de la ville, ou encore des randonnées en groupe. Le personnel est super sympa, et parle très bien anglais.
Pour l’après-midi, ils m’ont conseillée d’aller faire les gorges de Leutasch malgré le temps couvert.
- Tip: le parking de la gare est gratuit, et central.
Les gorges de Leutasch (Leutaschklamm)
Les gorges sont situées juste au sud de Mittenwald et il y a 3 circuits ludiques pour les découvrir. Laissez-vous guider par les esprits, fantômes et gnomes, qui vous expliquent la formation des gorges, les ères de glaciations, les effets de l’eau…
J’ai commencé par le circuit vert, très court et en aller/retour, qui permet de marcher sur des passerelles au niveau de l’eau et de rejoindre une belle cascade de 23m de haut. Ce circuit est payant (3 euros, ou 2,5 euros avec la carte Alpenwelt), mais c’est agréable de marcher entre ces grandes parois rocheuses. Bon j’avoue, je suis allée visiter d’autres gorges les jours suivants, qui étaient bien plus impressionnantes que celle-ci ?
De retour à la case départ, j’ai suivi le circuit bleu « sentier du lutin », en prenant le petit chemin à droite de l’entrée, qui monte dans la forêt. Il fait une boucle de 2km, sur des passerelles en hauteur puis dans la forêt. Mais je n’ai pas suivi la boucle, ahah ! Au lieu de traverser le pont panoramique, j’ai fait quelques photos et j’ai continué tout droit, pour récupérer la boucle du circuit rouge « sentier du fantôme ». Ça permet d’aller plus loin dans les gorges, sachant que le chemin sur les passerelles est toujours en hauteur.
Je suis passée par la chapelle qui se trouve un peu plus haut en bord de route, puis j’ai pris le chemin du retour toujours en suivant la boucle rouge, puis en repassant sur la bleue. La balade dans les gorges est très sympa, mais j’avoue que le retour dans la forêt m’a paru un peu long…
- Accès: directement à pieds depuis le centre de Mittenwald (utilisez le parking de la gare, gratuit). Il suffit de traverser la ville vers le sud, de prendre à droite au niveau de la rivière, et de suivre les panneaux « Leutaschklamm » ou « Leutascher Geisterklamm » : en 15min de marche tranquille, on arrive au niveau de l’entrée. On peut également y accéder depuis Leutasch, en Autriche, où il y a un parking payant et le départ de la boucle rouge.
- Caractéristiques: facile et sécurisé, belle montée au début du circuit bleu / 10,5km (pour faire le combo cascade / boucle bleue / boucle rouge, depuis le centre-ville de Mittenwald) / 306m D+ et D- / 2h30
3ème journée : Visite guidée de Mittenwald et rando du Hoher Kranzberg
Office du tourisme
Bin oui, retour à l’office du tourisme : j’avais réservé pour la visite guidée de la ville, et comme il a encore plu toute la nuit, mes plans de randos sont tombés à l’eau ( !)… Du coup je suis allée demander conseil ? : il se trouve que les chemins menant au Hoher Kranzberg, une petite montagne bordant Mittenwald, sont praticables et sympas même en cas de mauvais temps. J’ai récupéré un dépliant avec le plan : ça sera donc mon programme de la journée.
Visite guidée de Mittenwald
Avec la carte Alpenwelt, j’ai pu avoir une visite guidée gratuite du centre-ville (en anglais). Sous la pluie c’était pas génial, mais j’ai appris que Mittenwald est renommée pour sa fabrique de violons et ses fresques murales, et qu’elle était un grand centre de foire sur le chemin de Venise.
Il y a également la très belle église St Pierre et Paul, avec ses fresques en trompe l’œil, et dont l’intérieur est richement décoré.
Randonnée du Hoher Kranzberg
J’ai mangé un schnitzel-frites dans un restaurant de la rue piétonne « Obermarkt » : leur escalope de porc pané, c’est un peu l’équivalent de notre steak haché, on en trouve dans tous les restos.
Ensuite je suis partie directement à pieds à l’assaut du Hoher Kranzberg. Il y a une belle côte pour rejoindre le télésiège Kranzberg Sessellift, et ensuite ça monte encore jusqu’à l’auberge « Sankt Anton », avec sa terrasse panoramique. De là, il est possible de faire une randonnée pieds-nus, nommée Barfußwanderweg : on laisse ses chaussures dans les casiers et on suit un chemin dans la verdure, qui possède 24 stations ludiques (en allemand). Bon, vu que c’était trempé, je ne me suis pas risquée, mais avec du soleil ça peut être sympa ?
J’ai continué mon chemin et j’ai suivi « Hoher Kranzberg » pour accéder au sommet de la montagne de 1391m. Ça monte encore pas mal, ça met en jambes pour les randos des jours suivants, ahah ! Depuis là-haut, la vue sur la ville est super sympa, et on voit bien le massif du Karwendel juste en face. Enfin, pour moi il était « légèrement » caché par des gros nuages, mais c’était joli quand même.
J’ai décidé de passer par les lacs sur le chemin de retour. On met environ 1h à travers la forêt, pour rejoindre le lac Ferchensee, où je me suis installée pour boire un chocolat chaud (oui, un chocolat chaud, avec ma polaire, en été au bord d’un lac…).
J’ai fait le tour, puis j’ai continué jusqu’au lac Lautersee, qui offre des vues superbes. Finalement, les nuages ont donné un aspect et une ambiance sympas ! Je suis ensuite revenue sur Mittenwald, fatiguée mais souriante ?
- Trajet: Mittenwald (913m) – Sankt Anton – Hoher Kranzberg (1391m) – Ferchensee – Lautersee – Mittenwald (913m)
- Accès: directement à pieds depuis le centre de Mittenwald (utilisez le parking de la gare, gratuit). Il faut marcher (grimper, lol) en direction de l’ouest, jusqu’au télésiège Kranzberg Sessellift.
- Caractéristiques: à part la montée, rien de difficile / 13,8 km depuis le parking de la gare / 566m D+ et D- / 3h30 avec les pauses
4ème journée : Innsbruck
Le temps était toujours à la pluie, du coup je suis partie me balader en ville : direction Innsbruck, en Autriche ! A seulement 40min de route, ça aurait été dommage de m’en priver. Je me suis garée au parking de la gare centrale (Hauptbahnhof) et je suis allée à… ouiiiii, l’office du tourisme, ahah ! J’ai récupéré un guide « Walks to explore » en français : plusieurs chemins à travers la ville y sont décrits. Mais avant d’arpenter les rues, j’ai grimpé les 133 marches du beffroi (Stadtturm) : il fait 51m de haut, et la plateforme à 31m donne un superbe panorama sur la ville !
De retour au sol, je suis allée par curiosité dans la boutique-musée Swarovski : je suis vite ressortie, c’est vraiment pas mon truc tous ces brillants ! Du coup hop, j’ai ouvert le guide de marche : j’ai suivi le chemin n°7 « fuir l’agitation de la vieille ville tout en flânant dans des quartiers chargés d’histoire ». Il fait traverser le pont de l’Inn (qui a donné son nom à la ville), visiter les églises de Mariahilf et d’Hötting (attention, ça monte !), et traverser le vieux quartier St Nicolas. Ensuite j’ai vu le château de Büchsenhausen, traversé une passerelle piétonne sur l’Inn, et longé le jardin impérial.
De retour au centre-ville, j’ai fait un arrêt spécial : impossible que j’aille en Autriche sans déguster un Sacher Torte ! Ce gâteau au chocolat avec sa couche de confiture est une vraie tuerie (le prix aussi, mais bon…).
Je suis rentrée après ça, mais il y a plein d’autres choses à voir et à visiter à Innsbruck : la prochaine fois, je mets mes chaussures de rando, et je pars à la découverte des gorges de la Sill, et du tremplin olympique de saut à ski !
- Tip: il faut une vignette pour emprunter les autoroutes en Autriche. Si vous ne l’avez pas, n’oubliez pas de désactiver autoroutes et péages sur votre GPS. Depuis Mittenwald, suivre la 177 en direction de Scharnitz, puis Seefeld, puis Zirl. A Zirl, il faut prendre la sortie « Zirl-West », qui est la dernière échappatoire avant l’autoroute, pour récupérer la 171 jusque Innsbruck ?
- Tip : l’essence était 20 à 30 centimes moins cher en Autriche. Alors pensez à checker les prix avant de passer la frontière ?
- Info: le parking de la gare m’a couté 16 euros pour 6h… Si quelqu’un a un meilleur plan pour la prochaine fois, je prends !
5ème journée : le Zugspitze et randonnée autour du lac Eibsee
Monter sur le Zugspitze, le plus haut sommet d’Allemagne
Ahhh, celui-là… C’est pour lui (et les châteaux) que je suis venue dans la région ! Il faut des crampons et parcourir des chemins classés noir/difficile pour atteindre ses 2953m, du coup j’y suis montée en train… C’est un sacré budget, mais c’est le Zugspitze, et la vue est incroyable !
Je me suis garée au parking du lac Eibsee, et le train à crémaillère m’a emmenée à 2580m d’altitude, au Zugspitzplatt : j’ai été marcher un peu, je me suis posée, c’était juste Wow ! Contrairement au sommet du Zugspitze, ici on peut marcher sur la montagne et facilement trouver un endroit calme sans personne.
Je suis entrée dans la chapelle Maria Heimsuchung, toute mignonette sur sa petite colline, puis j’ai repris la direction du Gletscherbahn, le téléphérique qui monte jusqu’au Zugspitze.
Mais en chemin, j’ai remarqué une piste et des luges à disposition gratuitement… Ni une, ni deux, me voilà installée, dévalant la piste à bosses en riant autant que je peux ! Chaussures et pantalon trempés, mais le sourire jusqu’aux oreilles ?
Puis ça y est, enfin je mets les pieds sur le plus haut sommet d’Allemagne. En fait, sur une gigantesque plateforme à étages, avec restaurant et plein plein plein de monde. Je monte au 3ème, j’admire la vue de ouf et en tournant autour de la plateforme, je réalise qu’en vrai je ne suis pas au sommet : il est là, à portée de main, sur un rocher isolé, avec sa grande croix dorée.
Et à mon étonnement, il y a pas mal de gens dessus, des enfants et des plus âgés, pas spécialement équipés pour la grimpe… En regardant bien, il y a un petit chemin de via ferrata pour rejoindre le sommet (et en descendre) : un peu de grimpe, une échelle en fer, quelques lignes de vie, et des grands panneaux « danger, vous quittez le territoire alpin ». Rien de mieux pour me convaincre d’y aller, ahah !
Me voilà dans la queue à attendre patiemment, très patiemment, mon tour. Il n’y a pas énormément de place, et il faut attendre que les gens redescendent avant de s’engager sur le même chemin, pour éviter d’avoir à stationner en plein milieu, à 2 doigts du vide. Enfin, ça, c’est ma logique, et apparemment pas celle de la fille derrière moi, qui voulait absolument y aller, alors qu’il n’y avait pas la place [vous me voyez lever les yeux au ciel là ?]. Bref, soyez prudents, patients, et aidez les gens quand vous vous croisez sur le chemin étroit : une main tendue, un pas sur le côté, sérieux ça ne coute rien et ça permet à tout le monde de rester en sécurité. Car personne n’a de matériel, à part ces quelques personnes qui avaient vraiment grimpé depuis tout en bas, à pieds, avec casque et mousquetons : chapeaux les gars !
Je ne suis pas restée très longtemps perchée là-haut, pour ne pas bloquer les gens dans la file, mais je me suis quand même posée 5min pour respirer et regarder les sommets aux alentours : c’était juste sublime !
De retour sur la plateforme, j’ai acheté une carte postale à la petite baraque et je l’ai postée directement depuis la plus haute boite postale d’Allemagne ?. Puis j’ai pris le téléphérique Seilbahn Zugspitze (qui possède 3 records mondiaux au niveau des distances, hauteur totale et hauteur du pilier central) pour retourner en bas en 10min, et me préparer pour faire le tour du lac Eibsee.
- Accès: Il y a 2 moyens de monter au sommet depuis Garmisch-Partenkirchen, sans avoir à marcher ? La carte Zugspitze (58 euros) vous permet de prendre 2 types de remontées mécaniques :
– le téléphérique Seilbahn Zugspitze, qui fait le trajet en 10min et donne une vue imparable sur l’Eibsee
– le combo train à crémaillère + téléphérique Gletscherbahn. Le train à crémaillère peut se prendre depuis Garmisch-Partenkirchen, Hausberg, Kreuzeck-Alpspitzbahn, Hammersbach, Grainau, ou encore Eibsee.
La carte donne le droit à une montée et une descente, par le chemin que vous préférez. - Info: Il y a une réduction si vous combinez la carte Zugspitze avec la carte Garmisch-Classic, qui permet de rejoindre l’autre sommet important de la région et sa plateforme (AlpspiX) : l’ensemble coute alors 69 euros au lieu de 86 euros. C’est ce que j’ai fait, car l’Alpspitze était aussi à mon programme, et la carte est valable pour n’importe quel jour de la saison.
- Parking: J’avais prévu de faire le tour du lac Eibsee dans l’après-midi, du coup je me suis garée au parking « Eibsee », à 5 euros la journée. De là, on a directement accès au téléphérique et au train : à vous de choisir comment vous voulez monter et redescendre ?
Randonnée autour du lac Eibsee
Le lac Eibsee est l’un des plus beaux lacs de Bavière, décrit comme paradisiaque et émerveillant les randonneurs. Bien que l’eau soit très froide, de nombreuses activités comme kayak et stand-up paddling sont proposées. Sauf qu’en descendant du Zugspitze, le téléphérique a traversé une énorme couche de nuages : ma rando se fera donc sans soleil… Un peu déçue par le temps, mais toujours motivée, j’ai pris la direction de l’hôtel du lac (où j’ai déjeuné à 15h30, lol), puis j’ai fait le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. La balade est tranquille, et la vue sur le lac est effectivement magnifique !
Il y a également quelques petits ruisseaux / cascades en route, et des petits lacs entourés d’arbres, à l’atmosphère très féérique. Par endroits, l’eau est effectivement d’une belle couleur verte, et tellement transparente qu’il est impossible de deviner la profondeur.
Il y a aussi toute une partie à travers les bois, qui a eu vite fait de m’ennuyer, mais on récupère ensuite le chemin proche du rivage. Au final, j’étais contente d’aller marcher ici, mais ça aurait été carrément plus sympa et joli s’il y avait eu du soleil.
- Accès: à Garmisch-Partenkirchen, depuis le parking « Eibsee ».
- Caractéristiques: facile / 8,3 km / 100m D+ et D- / 1h30
6ème journée : les gorges de la Partnach, la magnifique randonnée de Eckbauer, et Partenkirchen
Randonnée des gorges de la Partnach et de Eckbauer
Aaaah finalement, du soleil !!! Il n’a pas plu pendant la nuit, j’ai bien dormi, et du coup j’ai la patate pour ma rando du jour. Et ça a été ma rando préférée !
Les gorges de la Partnach (Partnachklamm) sont incontournables : c’est un site naturel très touristique, donc très fréquenté et payant (6 euros). Mais elles valent vraiment le coup : contrairement aux gorges de Leutasch, ici on marche au fond des gorges, en bord de rivière, et on traverse de nombreux tunnels. La couleur turquoise de l’eau est magnifique !
De l’eau descend des parois, il y a quelques cascades, bref, on est un peu mouillé, mais rien de bien méchant (alors que pour les gorges de Höllental, faites quelques jours plus tard, le k-way était fortement recommandé). Il y a même une statue de la Vierge sur la paroi, qui rend l’atmosphère un peu mystique.
A la sortie des gorges, j’ai pris un petit chemin de randonnée sur la gauche, qui monte dans la forêt. Il y a des passages sur des ponts en bois, c’est sympa. Puis la forêt s’éclairci, il y a quelques maisons : au niveau du gros restaurant Forsthaus Graseck, j’ai pris le large chemin sur la droite, qui semble faire un demi-tour mais nous emmène plus haut dans la montagne.
Et effectivement, c’est plus haut : le chemin serpente dans la forêt (donc à l’ombre, ouf !) et j’ai cru que j’en verrais jamais le bout… Quel soulagement quand enfin j’ai atteint la Berggasthof Eckbauer à 1236m, avec sa belle terrasse panoramique !! Toutes les tables étaient prises, il y avait un peu trop de monde à mon goût, du coup je ne me suis pas attardée : j’ai continué la montée sur les espaces découverts juste derrière, direction la station haute du téléphérique Eckbauer. J’ai ensuite suivi les panneaux pour Wamberg. A peine 10min de marche après le téléphérique, il y a une colline recouverte d’herbe :n’hésitez pas à monter, il y a des bancs, la croix de Eckbauer, et surtout, une vue sublime sur les montagnes ! Perso, j’ai trouvé le paysage encore plus beau que depuis la terrasse du resto, et du coup c’est là que je me suis installée pour prendre mon pique-nique ?
La descente est sur un chemin large, et offre également de beaux points de vue sur la vallée.
J’ai atteint le tout petit village de Wamberg : l’église était en restauration, je n’ai pas pu visiter l’intérieur.
Puis il y a encore pas mal de marche en descente tranquille, avant de rejoindre le parking.
C’est là que je me suis laissée tentée par le « Sommerrodelbahn », un circuit de luge d’été sur rails. Bien que de courte distance, ça m’a éclatée et ça m’a aussi déterminée à tester le plus long du monde quelques jours plus tard ?
- Trajet: Garmisch-Partenkirchen (Olympia skistadion) – gorges de la Partnach – Graseck – Eckbauer (1237m) – Wamberg (996m) – Garmisch-Partenkirchen (Olympia skistadion).
- Accès: à Garmisch-Partenkirchen, depuis le parking « Karl und Martin Neuer Platz (Olympia skistadion) ». Le parking coûte 2,5 euros pour la journée, et en arrivant à 10h30, il est déjà presque blindé.
- Caractéristiques: sans difficultés, mais belle montée / 12,3 km / 615m D+ et D- / 4h avec les pauses
Centre-ville de Partenkirchen
J’avais encore une bonne partie de l’après-midi de libre et mes jambes tenaient le coup : j’ai fait un arrêt au centre d’informations sur la place du parking, pour me trouver quelque chose à faire. On m’a recommandé plein de randonnées, mais là, ça n’allait pas le faire lol. Il y avait une visite guidée de la piste olympique de saut à skis (12 euros), mais j’avoue que l’allemand-bavarois est chaud-patate à comprendre, du coup je n’y suis pas allée. Je suis plutôt allée au centre-ville de Partenkirchen, pour voir les fresques murales de la rue Ludwigstraße. Elles sont très jolies, mais comme j’avais vu celles de Mittenwald, j’étais moins impressionnée. En tout cas, ça m’a rajouté une boucle de 6,3km, donc autant dire que j’ai fait une belle balade ce jour-là !
7ème journée : Randonnée AlpspiX et Längenfelder
J’avais prévu une journée relax à la piscine, mais je me suis réveillée tôt et le ciel bleu derrière la brume laissait présager une belle journée. Alors je suis partie en rando et j’ai décidé de monter haut ! Au départ, je voulais aller au sommet de l’Alpspitze, à 2628m, mais le circuit est classé difficile, avec un passage en via ferrata. Donc je me suis contenté de la plateforme AlpspiX à 2050m. Mais j’avais le sentiment qu’il fallait que je mérite la vue depuis la plateforme, du coup au lieu de prendre directement le téléphérique Alpspitzbahn, j’ai pris le Kreuzeckbahn juste à côté, qui monte un peu moins haut, et j’ai fait l’ascension à pieds. Il y a tellement de chemins de randonnées à cet endroit, que j’ai un peu galéré à un trouver un que je puisse faire sans trop de difficultés. Et au final, je suis très contente de mes choix (sauf pour la descente : plus jamais ça, lol).
Arrivée à Kreuzeck, en haut du téléphérique, j’ai suivi les panneaux « Alpspitzbahn-Bergstation (über Hochalm) ». Forcément ça monte, mais le chemin est super large, donc ça se passe bien. Déjà, la vue d’ici est super sympa ! Une fois passé la station de téléphérique Hochalm, j’entame le chemin « Genuss-Erlebnisweg » pour rejoindre Osterfelderkopf (station où l’Alpspitzbahn et le Hochalmbahn arrivent, et où il y a la plateforme AlpspiX).
Ce large chemin est sensé être fait en descente : il possède de nombreux panneaux informatifs, et est accessible aux enfants. Donc je croise beaucoup de monde, mais on est peu nombreux à le faire en montée. Je vois le sommet de l’Alpspitze et en zoomant je vois aussi des gens sur la via ferrata ! Ça donne envie…
Je croise un troupeau de vaches avec leurs cloches, et j’arrive enfin au niveau de la plateforme : un vrai régal pour les yeux ! La vallée semble toute petite et les montagnes sont magnifiques : oui, je l’ai méritée cette vue !
Pour redescendre jusqu’à la station Kreuzeckbahn, j’ai suivi le panneau « Längenfelder – Kreuzeck » : un chemin classé moyen / rouge, à flanc de montagne, avec des rondins en bois. Un vrai bonheur et une belle satisfaction d’arriver au sommet du Längenfelder !
De retour à Kreuzeckbahn-Bergstation, j’ai hésité entre prendre le téléphérique, ou descendre à pieds. J’ai choisi de marcher, mais le chemin m’a paru super long et super ennuyant… Bref, j’ai suivi les panneaux « Kreuzeckbahn-Talstation (über Trögelhütte/Tonihütte) » : je suis passée de larges chemins à découvert, à de plus petits à travers la forêt, puis à de la route, et une grande descente sur de l’herbe (piste de ski olympique, rouge). J’étais trop contente d’arriver à la voiture, mes jambes et mes genoux n’en pouvaient plus, ahah !
- Trajet: Kreuzeck Bergstation (1651m) – Hochalm (1703m) – Osterfelderkopf (2050m) – AlpspiX (2050m) – Längenfelder – Hochalm (1703m) – Tröglhütte (1429m) – Tonihütte (1096m) – Kreuzeck Talstation (750m)
- Accès: à Garmisch-Partenkirchen, se garer au parking « Kreuzeck-Alpdpitzbahn » (gratuit, ou alors j’ai pas vu les machines, lol). De cet endroit, il est possible de prendre le Kreuzeckbahn, mais également l’Alpspitzbahn si vous souhaitez arriver directement à la plateforme AlpspiX.
- Info: je vous renvoie à la 5ème journée (Zugspitze) pour la description des cartes pour les téléphériques ?
- Caractéristiques: belle montée sur un chemin large entre Hochalm et Osterfelderkopf, puis difficulté moyenne pour accéder au Längenfelder (chemin étroit proche du vide), et descente parfois un peu raide mais sans danger / 14,6 km / 500m D+ et 1200m D- / 5h30 avec les pauses
8ème journée : les châteaux Hohenschwangau et Neuschwanstein, et luge sur rails
Les châteaux de Bavière
Les incontournables de Bavière : les magnifiques châteaux du roi Ludwig II !! Il y en a plusieurs dans la région, mais je rêvais de Neuschwanstein depuis des années, alors il n’a pas été difficile de choisir ?
En regardant les infos pour les billets, j’ai vu qu’il y avait aussi le château de son enfance, Hohenschwangau, juste en face. J’ai donc pris un billet combiné pour visiter les deux, même si certains websites disaient qu’on pouvait faire « l’impasse sans regrets » sur Hohenschwangau. Je ne sais pas où ils ont été chercher ça : ça a été mon château préféré, et en plus en voyant l’intérieur, on comprend mieux les rêves du Roi des Contes de Fées. Il y a aussi le musée des rois de Bavière, mais là par contre, j’ai fait l’impasse.
J’avais une bonne heure de route, et il faut y être au moins 1h à l’avance pour récupérer les billets : du coup, ma visite guidée (en anglais) de Hohenschwangau était à 10h55. J’avais donc une heure de battement, où j’ai pu admirer la vue sur le lac Alpensee, et monter tranquillement au château en passant par derrière. Une petite visite du jardin et de la boutique, et c’était enfin mon tour. La visite dure 30min, on entre dans les salles au moment où le groupe précédent en sort, bref, tout est chronométré. Le speech est bien rodé, et le guide parle tranquillement. Cependant, je suis restée un peu sur ma faim, car on n’a pas le temps d’apprécier les détails des peintures murales magnifiques, et j’aurais aimé pouvoir flâner un peu. J’ai trouvé que chaque pièce avait une atmosphère très familiale, et j’ai adoré les peintures murales en style romantique, qui racontent contes et légendes. Entre ce bel intérieur et la vue depuis les fenêtres sur les lacs et les montagnes, ça m’a vraiment donné envie d’y rester !
Mais pas le temps, car la visite de Neuschwanstein était à 12h55 et il y a de la grimpette pour y arriver ! Le plan annonce 40min de marche depuis le centre de billetterie, mais si vous avez la patate, ça se fait en 20min ? Du coup j’ai mis le mode speed, et je suis allée jusqu’au Marienbrücke (rajouter 10min) : ce pont est situé au-dessus du château et c’est de là qu’on en fait les plus belles photos. Je me suis dit « je speed jusqu’en haut, je regarde depuis le pont et je fais ma photo, et hop je redescends tranquille pour la visite guidée ». Ça me semblait un bon plan, jusqu’à ce que je réalise que le pont est piétonnier, qu’il est blindé de monde à tel point qu’il faut faire la queue pour y accéder, et qu’il est limité à 400 personnes… Du coup j’étais un peu en stress car je ne voulais pas rater ma visite, et je n’ai pas eu le temps de profiter de la vue. Je suis restée 5 bonnes minutes sur le pont, j’ai pu faire pleiiiiin de photos, mais je n’ai pas pu faire une pause pour m’imprégner du lieu.
En redescendant, il y a un magnifique point de vue sur le lac et le château de Hohenschwangau.
La visite guidée du château s’est faite dans les même conditions que le château précédant : un peu trop rapide à mon goût ! Mais là encore, de superbes peintures murales, et de façon surprenante, des salles au style complétement différent les unes des autres. On passe de petites salles mignonettes, à des grandes salles surchargées, en passant par une grotte. Oui, une grotte, comme ça, en plein milieu du château !
Ah, ça fait rêver tout ça ! Si j’avais à choisir, je préfèrerais vivre à Hohenschwangau plutôt que dans le château de Neuschwanstein. Mais je ne suis pas une princesse, je suis une aventurière ! Direction le plus long circuit de luge sur rails du monde !!
- Info: les visites avec un guide sont en allemand ou en anglais, mais vous pouvez réserver les tours avec audio-guide en français.
- Tip: réservez votre billet en ligne. Ça coute un peu plus cher (30 euros pour les 2 châteaux avec les frais de réservation), mais au moins vous êtes sûrs de pouvoir entrer. Neuschwanstein est très prisé : en réservant le 18 août, la première place disponible était le 25 août. Choisissez une date, et marquez en notes les autres dates où vous êtes disponibles. Ça vous évitera de refaire tout le processus en cas de refus de la 1ere date ?
- Info: il est possible de traverser le pont Marienbrücke, et de monter plus haut sur la montagne, en suivant un chemin à travers la forêt. Je ne sais pas exactement ce que ça vaut, mais j’ai vu plusieurs personnes perchées là-haut, et pour sûr, c’était moins fréquenté que le pont ?
- Parking: il y a de nombreux parkings sur le site, mais plus vous arrivez tôt, mieux c’est. Et ils sont tous à 7 euros la journée… Cependant, j’ai vu pas mal de voitures garées gratuitement sur le bas-côté entre Füssen et le centre de billetterie.
- Info : mon GPS m’a fait passer par l’Autriche, donc je vous le redis : si vous n’avez pas la vignette pour les autoroutes autrichiennes, pensez à désactiver autoroutes et péages sur votre GPS ?
- Caractéristiques: oui, je vous le fais comme si c’était une rando, lol ! 7,9km depuis le parking / 250m D+ et D- / prévoir 4h30 sur place avec les visites et les temps d’attente.
La plus longue piste de luge sur rails
Je ne connaissais pas le principe de luge sur rails (je suis une novice concernant la montagne lol), mais ma 1ère petite expérience à Garmisch-Partenkirchen, et les vidéos que j’ai vues en ligne, m’ont carrément donné envie d’en faire. Et ceux qui me connaissent savent que je vise toujours le « plus haut, plus loin, plus, plus, plus », alors quoi de surprenant si je vous dis que je me suis lancée sur la plus longue piste du monde ?! Une belle descente de 3,5km.
Donc en revenant des châteaux, j’ai fait un petit détour par Imst, en Autriche. Après une bonne heure de route, ma petite voiture a peiné un peu dans la montée de dingue pour rejoindre la station, mais elle a survécu ?. Je me suis rendue directement au télésiège Imster Bergbahnen, pour prendre un billet combo télésiège + Alpine Coaster. Du télésiège, j’ai pu voir la piste, et ça s’annonçait super sympa : des bosses, des virages, des lignes droites… Super excitant ! Jusqu’à ce que je voie 1 luge stoppée en plein milieu, et les 2 suivantes lui rentrer dedans… Bon, bin j’espère qu’il n’y aura pas de tortue devant moi, ahah ! Arrivée en haut, j’ai dû demander un ticket avec un numéro de passage à la cabine. Numéro 735, alors qu’ils en étaient au 516… L’Alpine Coaster est une attraction très sollicitée ! Du coup j’ai fait un petit tour et au final j’ai attendu plus d’une heure… Mais la descente était trop géniale : on peut monter à deux sur la luge, il y a des ceintures de sécurité, et des panneaux annoncent les moments où il faut freiner en tirant sur les barres de chaque côté. Je ne sais pas combien de temps j’ai mis, mais la moyenne est de 9 minutes (apparemment 5 si on ne freine pas). On a vraiment le temps d’en profiter, et je rigolais comme une gamine ? Une belle façon de terminer la journée.
Vous trouverez plein de vidéos en ligne en cherchant «Imster Alpine Coaster » ?
- Info: il y a plein de chemins de randonnées, des lacs, un zoo, possibilité de faire de l’escalade… De quoi remplir une journée.
- Info: le télésiège et le kiosque pour les billets ferment à 17h. Le billet combo coûte 13,5 euros, et il y a des tarifs dégressifs. Lien internet ici. Les sacs à dos sont interdits, mais peuvent être acheminés en bas par télésiège, où un employé se charge de les récupérer. Pour les sacoches et petits sacs à main, y’a pas de souci pour la luge.
9ème journée : Repos et piscine
Il était temps de faire un vrai break : j’ai passé une bonne partie de la journée à la piscine de Leutasch (Alpenbad Leutasch), à barboter et lire. Avec la réduction de la carte Alpenwelt et les promos de l’été (2h gratuites), j’ai pu rester 6h au complexe pour 5,8 euros. Piscine de natation, piscine relaxante avec des sièges à bulles, piscine extérieure, salle de repos silencieuse, possibilité de massage, restaurant… Un vrai moment de détente.
- Parking: en face de la piscine. Il coûte 4 euros pour la journée, mais est remboursé par la piscine. Il suffit de donner la partie détachable à l’entrée.
10ème journée : la via ferrata de Mittenwald
Enfin, LA grande journée que j’attendais : la via ferrata de Mittenwald ! Qu’est-ce que c’est, la via ferrata ? C’est une activité sportive entre la randonnée à pieds et l’escalade : équipé d’un casque et d’un harnais avec deux mousquetons, on part sur des chemins aménagés avec une ligne de vie et des éléments en métal comme des barres, spatules ou encore échelles, qui permettent de progresser sur des terrains difficiles, ou même verticalement !
J’en avais déjà fait en Corse et dans les gorges de la Durance : j’avais adoré, et super envie de refaire l’expérience. Et pour des raisons de sécurité, j’ai préféré réserver la sortie avec un guide de montagne et un petit groupe. La via ferrata s’appelle « Mittenwalder Klettersteig » et est située en haut du massif du Karwendel. Elle est décrite comme « facile » (niveau A/B dans le système allemand), avec 45min de « moyen-difficile », et il faut compter 7 à 9h pour la faire. Là j’avoue, j’ai eu un gros doute, car je ne me voyais pas sauter de spatule en spatule le long d’une paroi verticale (comme dans les gorges de la Durance) pendant 9h ; et en même temps elle est classée « facile » ?! Je n’en ai pas dormi de la nuit, en me demandant dans quoi je m’embarquais, et au final ça a été une de mes journées préférées !
A 8h30 tapantes, notre petit groupe (7 personnes + le guide) a embarqué dans le Karwendelbahn, le téléphérique qui nous emmène de 933m à 2244m en un rien de temps. On a suivi un petit sentier au sommet de la montagne : tout le chemin se fera ici, tout en haut, avec l’Allemagne à notre droite et l’Autriche à notre gauche ?. Puis on met nos harnais et nos casques, et c’est parti !
La chaine de montagnes est magnifique, on voit Mittenwald toute petite, des lacs, et en zoomant à fond, je vois même le camping et ma tente ! On en prend plein les yeux !
On s’accroche à la ligne de vie avec nos mousquetons, on monte des échelles, traverse des ponts en bois au ras de la paroi…
On est directement sur la roche de la montagne, ça monte, ça descend. Parfois il n’y a plus de ligne de vie, et on marche sur un petit sentier. Parfois, on est vraiment sur la crête de la montagne, donc la ligne de vie est presqu’au ras du sol, et il faut pourtant avancer malgré le vide à droite et à gauche.
J’essaye de suivre les conseils du guide « marche en te tenant droite », alors qu’il y a de la roche partout, que le sol est inégal et que mon réflexe est de m’agripper à la première roche qui passe. Et pour la 3ème fois, le guide me double en marchant à des endroits improbables et en me disant « ne touche pas les rochers », mdr ! Ah, y’a eu des moments un peu challenge, mais le fait d’être raccroché à la ligne de vie est super sécurisant.
Au final, j’ai le plus peiné dans une grosse montée où on n’était pas attachés. Mais tout ça, ça s’oublie vite : à chaque sommet dépassé, le paysage est à couper le souffle et s’offre comme une récompense…
On a fait 2 pauses pour boire, manger un peu et profiter de la vue. Car au final, on regarde beaucoup où on met les pieds, et comme tout le monde est à la queue-leu-leu, on n’a pas vraiment l’occasion de stopper, sinon on se fait vite rattraper par le groupe derrière.
La partie via ferrata / sentier au sommet nous a pris 4h30 environ, puis nous avons enlevé les harnais et entamé la looooongue descente. Ça serpente, il y a beaucoup de dénivelé, le chemin est parsemé de rochers et cailloux, il faut avancer doucement.
La descente, c’est vraiment pas mon truc : je trouve ca ennuyant au possible et difficile pour les genoux. Puis au bout d’un moment interminable, on est arrivé à une hutte et on fait une pause : je me prends un grand Apfelschorle (un jus de pommes pétillant) et on profite tous d’être un peu à l’ombre. On y est presque : après 3h30 de descente, on revient enfin à la station du téléphérique et au parking. Je suis sciée, mais super heureuse !
J’ai fait quelques vidéos dans les moments de marche. Mais je vous préviens, ça donne le mal de mer lol : j’étais concentrée sur où je posais les pieds, plutôt que sur l’écran de mon appareil photo ?
A présent, je comprends la classification « facile ». Ça aurait été une randonnée, elle aurait été classée difficile, car il faut pas mal grimper, au bord du vide, et il faut être un peu fou pour marcher ici sans harnais de sécurité. Mais pour une via ferrata, il n’y a pas vraiment de parties « en fer » : plusieurs échelles oui, un passage étroit entre 2 roches qui nécessite des barres où poser les pieds, mais c’est tout. La seule grande difficulté, c’est de doser l’eau pour tenir toute la journée sans aller aux toilettes ?
- Trajet: montée en télécabine Karwendelbahn – via ferrata en haut du Karwendel – descente à pied jusqu’à Mittenwald
- Accès: à Mittenwald, au pied de la télécabine Karwendelbahn. Il y a un parking à 5 euros la journée (que des pièces). Sinon, se garer au parking gratuit de la gare, et marcher 15-20minutes jusqu’à la station.
- Caractéristiques: via ferrata classée facile, mais avec des belles montées à pied, et une sacrée descente / 13,2 km / 423m D+ et 1600m D- / 8h, dont 4h30 en via ferrata et 3h30 de descente (avec les pauses)
- Matériel: le casque et le harnais sont fournis par le guide. Prenez de bonnes chaussures avec semelle épaisse, beaucoup d’eau, de quoi grignoter et un sandwich. Prévoyez un sac à dos assez grand pour y ranger le harnais et accrocher le casque pendant la descente.
- Tarif: 110 euros pour le matériel + guide + remontée en télécabine. Réservations sur http://www.mittenwalder-klettersteig.de/. Réservez au plus tôt et soyez flexibles : j’ai dû attendre une bonne semaine avant que le temps soit assez beau pour y aller.
- Info: le guide parle en allemand (bavarois, donc difficile même pour les allemands lol), alors j’ai demandé qu’il me répète en anglais, pour être bien sûre de ne pas me mettre en danger ?
11ème journée : récupération et soirée folklorique
Rien d’extraordinaire aujourd’hui : grasse mat, sieste et bouquinage !
Par contre, pour le soir j’avais réservé une place pour le Heimatabend, un spectacle folklorique mêlant costumes traditionnels (les fameux dirndl et lederhose), musique et danse.
La salle des fêtes de Mittenwald était remplie de touristes, mais aussi de locaux en costumes traditionnels : une vraie ambiance de fête de village ! Les places sont numérotées autour de tables, et il est possible de commander à boire et à manger. Le spectacle commence à 20h, les musiciens sont déjà sur scène à partir de 19h30, et ça s’est fini vers 22h30. C’est vraiment sympa et très particulier, surtout au niveau des danses.
Si vous êtes curieux, voici une vidéo.
- Billets : ils peuvent être pris à l’entrée, mais il vaut mieux réserver à l’office du tourisme, pour avoir une bonne place. Avec la carte Alpenwelt, c’est 6 euros.
12ème journée : Randonnée de Schwarzenkopf et gorges de Höllental
Ma dernière journée, et j’ai encore des gorges à découvrir : celles de Höllental ! Je pars donc pour une randonnée avec du dénivelé, mais classée « facile » dans mon livre-guide, pour finir en beauté dans les gorges. En fait de facile, c’était classé rouge sur le terrain… Et comme il avait plu pendant la nuit, les cailloux glissaient, il y avait de la boue, bref, j’ai beaucoup pesté, surtout dans la montée mdr ! Et toutes les fois où le guide marquait « il y a des lignes de vie, mais vous n’en avez pas besoin », je maudissais le gars, en me cramponnant pour ne pas glisser sur les rochers et dévaler la pente… Bref vous l’aurez compris, j’ai un avis un peu mitigé sur cette rando sous un temps maussade, même s’il y a eu de beaux points de vue.
Une fois garée à Hammersbach, je me suis dirigée vers le village en suivant les panneaux « Höllentalklamm » : après avoir passé le petit pont, juste avant l’église, le chemin est sur la droite. Assez rapidement, un petit sentier se détache sur la gauche et part monter à travers la forêt, direction Kreuzeck. Il y a des rondins en bois, je pense qu’ils sont sensés faire des marches, mais vu l’état j’ai eu des gros doutes, ahah !
Je suis passée à travers une clairière, puis de nouveau ça montait dans les bois. C’est plein de gros cailloux, c’est mouillé, je commence déjà à râler, mais je continue de monter. Je me suis retrouvée sur un chemin beaucoup plus large, et un gros tracteur était passé par là : il a laissé des empreintes bien profondes dans la boue. Mon pantalon et mes chaussures sont dans un sale état ! Puis d’un coup il y a eu une piste bien aménagée, et j’étais tellement contente que j’ai tracé, et que du coup j’ai raté l’intersection… En fait, dès que la piste apparait, il y a une petite fontaine sur la droite, et un tout petit chemin qui serpente entre les arbres. Bin c’était là qu’il fallait tourner…. Et c’est reparti : sentier, cailloux, montée. J’ai passé une « barrière électrique » (vous savez, ces fils électriques autour des enclos pour éviter que les animaux ne passent) : il suffit de décrocher le fil et de le remettre une fois qu’on est passé (oui j’explique, parce que la 1ère fois, j’ai bêtement cru que le chemin de rando était fermé… ahah). De nouveau j’étais sur une belle piste, mais pas pour longtemps : au gros croisement, j’ai suivi le panneau « Kreuzeck-Hochalm » (tiens, ça me dit quelque chose !) et pris le petit sentier en face. Rebelote : cailloux, montée, pseudo-marches, vraies marches. Oui, la photo de gauche, c’est bien le chemin…
Là j’avoue, ça m’a paru bien long. Le sentier n’était plus que des gros cailloux, et le comble, c’est que l’eau ruisselait entre… J’avais l’impression de marcher dans le lit d’une rivière ! Finalement, au bout de 2h de grimpe, je suis arrivée au bas du télésiège Längenfelderbahn : j’avais fait le plus gros de la montée. J’ai retrouvé le chemin que j’avais emprunté quelques jours avant, mais au lieu de suivre « Hochalm », j’ai pris le chemin à droite de la cabane et suivi « Höllentalangerhütte (über Knappenhäuser) ». D’après le panneau, la hutte pour manger se trouve à 2h30 de marche, et le chemin est classé rouge. Merci au monsieur du guide avec son chemin « bleu/facile »… A partir de là, le sentier est quasi-plat, j’ai pu reprendre mon souffle. Un peu après être passée sous le téléphérique Alpspitzbahn, je suis arrivée à un croisement appelé « Hupfleitenjoch » (mais pas de panneau sur place) : la vue sur les montagnes est époustouflante ! Au lieu d’entamer la descente de suite, j’ai pris le tout petit sentier qui monte sur la montagne de droite. Il s’agit du Schwarzenkopf : le sentier est étroit, passe entre des buissons, nécessite de grimper quelques rochers (« Stéphanie, t’es sûre que tu vas savoir redescendre ?! », « maiiis ouiiii ») (oui je confirme, j’étais toute seule ? ), mais une fois en haut, c’est trop beau ! Les montagnes, la plateforme de l’AlpspiX, le sommet de l’Alpspitze, la vallée, les villages, Wow !
Après une petite pause là-haut sans un bruit ni personne, j’ai entamé la descente. Ça serpente sur les cailloux, et c’est ici qu’arrivent les fameuses lignes de vie « dont on n’a pas besoin ». Le sentier étant au bord du vide et les cailloux étant mouillés, je peux vous dire que j’étais rassurée d’avoir la corde de fer à portée de main, et que je l’ai agrippée plusieurs fois.
Je vous mets une petite vidéo du sommet du Schwarzenkopf et du chemin pour descendre.
Au bout d’un moment, un panneau annonçait la hutte à 30min, et je me suis réjouie car j’avais faim et je la voyais déjà, là-bas pas si loin que ça. Sauf que c’était pas la hutte, mais une maison (Knappenhäuser), où un panneau annonçait la hutte à 30min. Heu… Quoi ?! Après 45min, après avoir traversé un pont et le lit d’une large rivière, j’étais enfin assise à la terrasse de la hutte, devant des Spätzle : ces pâtes m’ont bien rempli l’estomac !
Depuis la Höllentalangerhütte, il est possible de partir à l’ascension du Zugspitze, que l’on voit très bien en haut de la rivière. Et avec un zoom, j’ai pu voir la croix du sommet et deux personnes là-haut. Mais j’ai pris la direction opposée, passant entre la hutte et la rivière, pour rejoindre les gorges. En fait de rivière, c’est un grand chemin de roches, où l’eau arrive petit à petit au fil des cascades rencontrées en cours de route. Ça continue de descendre, mais le chemin est beaucoup plus confortable qu’en haut, et cette fois les rondins de bois font des vraies marches ?
Je suis finalement arrivée au niveau des gorges de Höllental : un rapide coup d’œil aux gens qui arrivent dans l’autre sens, et je comprends de suite qu’il faut que je mette mon k-way… Comme dans les gorges de Partnach, on passe dans des tunnels, sur des passerelles, on longe la rivière, il y a des cascades, et… de l’eau qui tombe de partout ! Ça ruisselle même dans les tunnels, et il y a des flaques impossibles à éviter. Je suis contente de les avoir gardées pour la fin : non seulement je les ai faites en descendant, mais en plus je n’ai pas eu à faire la rando trempée ?
Une fois de plus, j’apprécie d’être dans des gorges : la roche, l’eau d’un bleu incroyable, le bruit qui reflète la puissance du débit, une vraie communion avec les forces de la nature !
Je suis arrivée à la sortie (l’entrée officielle), mais j’avais encore 3km de descente avant de retrouver le parking. Au final, ça a été un peu l’aventure cette dernière rando, ahah ! Je pense qu’elle aurait été bien plus agréable s’il n’avait pas plu la nuit d’avant…
- Trajet: Hammersbach – Kreuzeck (1651m) – Schwarzenkopf (1819m) – Höllentalangerhütte (1387m) – Höllentalklamm (entrée à 1045m) – Hammersbach
- Accès: à Garmisch-Partenkirchen, suivre les panneaux « Höllentalklamm » et à Hammersbach, se garer au parking P2, pas très loin de l’église. Compter 8 euros pour 12h (durée minimale…). Payement à la machine par pièces ou par carte (tellement rare que ça vaut la peine de le préciser !)
- Info: depuis le parking, vous pouvez également rejoindre directement les gorges, qui sont accessible uniquement à pieds par un chemin qui monte, en environ 80min (d’après les panneaux)
- Info: L’entrée aux gorges est de 5 euros, que vous les traversiez ou que vous y fassiez l’aller-retour. Que ce soit à la Höllentalangerhütte ou à la caisse des gorges, le payement se fait uniquement en espèces (pas de lecteur de carte).
- Guide de randonnée avec carte, en allemand: Kompass, Zugspitze und Werdenfelser land. Vous l’aurez compris, il faut se méfier de la classification, mais ce guide est très utile pour avoir une vue générale des randos de la région, et aussi une fois sur place pour repérer les chemins et s’orienter aux intersections.
- Caractéristiques: belle montée, pas mal de cailloux, passages de difficulté moyenne / 13,4 km / 1300m D+ et D- / 8h30 avec les pauses
13ème journée : Bye bye la Bavière !
De bon matin, j’ai replié la tente (mouillée…) et j’ai pris la route pour rentrer chez moi. Un dernier regard sur ces belles montagnes, en me disant que pour ce qui est du parapente, canyoning et rafting, ça attendra l’année prochaine, en espérant qu’il fasse meilleur ?
Topo de la randonnée
- Difficulté : Facile
- Informations supplémentaires :
Pour ceux que ça intéresse, je vous mets ici ma carte google des mes randonnées :
https://www.google.com/maps/d/drive?state=%7B%22ids%22%3A%5B%221c6u-6QgTZqhLDnmMkgMCotm958H-UJDK%22%5D%2C%22action%22%3A%22open%22%2C%22userId%22%3A%22104297732024315748945%22%7D&usp=sharing
ce trip report m’a décidé à passer mes prochaines vacances en Bavière, merci pour ces magnifiques photos, j’ai une petite question, est-il possible depuis Mittenwald de rejoindre les sentiers de randonnées que tu as faite, sans voiture?
Bonjour Marjolaine! C’est super que mon article vous ait été utile ☺️ La plupart des randos sont beaucoup plus accessibles depuis les villes de Garmisch et Partenkirschen, mais il y a effectivement un bus qui passe par Mittenwald. C’est la ligne 9618, et il faut compter 40min entre l’arret devant le camping Isarhorn et la gare de Garmisch. Il y a plusieurs arret dans Mittenwald et dans Garmisch: je vous laisse regarder sur le site de la RVO-Oberbayernbus ☺️ Et le bus est gratuit avec la carte Alpenwelt donnée par le camping pour toute la durée du séjour!