Mon premier 3000 au Mont Tenibre

Mont Tenibre
J’ai demandé à un ami (William) de me défier sur une rando, quelque chose de magique mais pas non plus inaccessible… Il m’a proposé le Mont Tenibre dans les Alpes Maritimes … Défi accepté ! Défi relevé !

Randonnée de 2 jours au Mont Tenibre

Topo de la randonnée

  • Durée : 2 jours 1 nuit
  • Pays : France
  • Massif : Mercantour
  • Département : 06
  • Difficulté : Difficile
  • Distance : 25,82 km
  • Dénivelé positif : 1900m
  • Informations supplémentaires : auberge ou refuge, Bivouac autorisé, Panorama, Lac, Parking

1er jour : Refuge du lac de Rabuons

William et moi sommes partis en début de matinée de Saint Étienne de Tinée (1144m) en direction du Lac de Rabuons (2523m), nous avions réservé une table au refuge afin d’y prendre un repas chaud le soir avant d’aller bivouaquer aux abords du lac.

Mont tenibre

La randonnée commence d’emblée par une montée dans la forêt, un peu trop ambitieuse. J’avance d’un bon pas mais mon cardio n’apprécie pas du tout, une pause s’impose alors. William passe devant et réduit la cadence, c’est beaucoup mieux.

On grimpe, encore et toujours dans cette forêt qui ne nous offre aucune visibilité sur la montagne environnante, ce qui n’est pas super motivant mais c’est pas grave on continue. La végétation commence à changer et on espère arriver bientôt au bout de ce sentier pour enfin voir cette montagne que j’attends. Et puis, là d’un coup plus d’arbre, vite on grimpe on accélère le pas on est enfin sorti de cette forêt !

Les voilà elles sont là majestueuses immenses devant nous juste là partout autour de nous des montagnes.

Au loin en tout petit on aperçoit le refuge. On rejoint le chemin de l’énergie (construit pendant la seconde guerre mondiale), on continue notre marche à la recherche d’un endroit où pique-niquer si possible le plus prêt d’un des nombreux tunnels qui jonchent ce chemin car le ciel commence à être menaçant et on redoute un orage.

Bilan animalier : à ce stade de la rando je n’ai encore vu aucune marmotte à mon grand désespoir…

Après une petite pause on repart, plus qu’une montée, quelques rochers à gravir et coucou le voilà notre refuge, tout petit au milieu de tous ces sommets.

Nous immortalisons le moment, des sourires figés sur nos visages, trop heureux d’être là ! Et qu’est-ce qu’on fait dans ces cas là ? Eh bien on trinque au Génépi !! C’est aussi le moment de sortir les vêtements plus chauds car il y a un vent assez important. On décide de partir à la recherche de notre spot dodo en essayant d’être à l’abri du vent (chose pas aisée à cet endroit). C’est sur une petite butte un peu moins exposée que l’on plante la tente.

Hop retour au refuge, partager une bière avec d’autres randonneurs, l’occasion de partager nos aventures, de faire des connaissances et de passer une soirée géniale. Le repas arrive, super copieux et délicieux préparé par le gardien et son aide, à qui j’ai pu poser plein de questions sur le fonctionnement du refuge et de la vie de gardien et d’aide gardien. La soirée se termine par des jeux de sociétés et (encore) un verre de Génépi.

Bilan animalier : toujours pas de marmotte mais un chamois (de dos).

L’heure est venue de rejoindre notre tente, le vent est toujours soutenu, il fait très frais et j’avoue j’ai un petit peu peur, les étoiles sont pas là car il y a trop de nuages. J’ai à ce moment là un William un peu déçu…

Emmitouflés dans nos duvets j’entends un gros bruit comme un coup de tonnerre isolé, alors là William me perd car j’ai peur mais peur de l’orage … je me fais des films. Bon finalement c’est un bloc rocheux qui s’est détaché de la paroi et qui s’est fracassé en contre bas. Aucun risque pour nous on était très loin. On s’endort comme des bébés, rêvant à la suite de notre randonnée le lendemain. Notre nuit est quand même faite de réveils à cause des rafales de vent. Soudain j’entends « Amandine tu dors ? Je peux ouvrir la tente ?? Oh punaise Amandine réveille toi c’est trop beau tu peux pas louper ça ».

Bon mon sommeil est précieux mais il avait raison c’était magique, plus de nuage et des étoiles à perte de vue et la Voie lactée le spectacle est ouffissime. William sort son appareil photo et moi je me rendors. Il tentera une photo de la tente dans laquelle la lampe frontale est allumée avec les étoiles autour, la photo est loupée la lampe frontale n’est pas assez puissante… Il revient se coucher et me demande « Amandine tu dors ? », je grogne, « t’es contente d’être là ? » je lui répond « OUAIS GRAVE ! » avant de ressombrer.

mont tenibre

2eme jour : à l’ascension du Mont Tenibre

Nuit terminée on remballe les affaires et on va prendre notre petit déjeuné au bord de lac. C’est le moment de goûter la fondue au chocolat lyophilisée…

Hop c’est reparti et ça grimpe beaucoup mais beaucoup moins que la veille, je suis toujours à l’affût des marmottes. Le paysage est magnifique, plusieurs lacs sur le parcours tout est beau.

Avant d’affronter la crête qui nous mènera au sommet, on fait un petit crochet jusqu’à un petit névé. Toujours beaucoup de vent ce qui nous met moyennement en confiance pour la suite , mais finalement ça va plus tôt bien. On crapahute dans les rochers et passage aérien pour moi (oui j’ai un petit peu le vertige) et nous y voilà : LE MONT TENIBRE, my first 3000.

Alors là les larmes aux yeux, un sourire, de la fierté, de la joie que de sensations c’était beaucoup trop ! Des italiens nous prennent en photo, ils comprennent vite que je suis super heureuse et émue.

Et ça part en tartiflette lyophilisée et c’est super bon. En vrai tout doit être bon à 3000m. On chill, on regarde partout pour ramener pleins de souvenirs.

La descente commence…

La descente de l’enfer

C’est parti pour 1900m de D-. Ça a été long, très long … Ça commence par un pierrier qui nous a conduit vers un lac dans lequel Will a trempé ses gambettes.

Un replat, puis la descente de l’enfer. Un panneau nous annonce encore 2h30 de descente, ça nous a achevé.

mont tenibre

On voyait le village au loin, mais on avait l’impression de ne jamais s’en rapprocher. Le sentier est sinueux et très pentu, j’avoue que ça nous a mis un coup aux cuisses, aux genoux, aux pieds et surtout au moral.

Puis un chalet, un deuxième, le bruit d’une voiture, des gens qui se demandent se qu’on fait là et qui nous disent « vous avez l’air fatigués mais vous avez surtout l’air heureux » ils avaient raison on était heureux !!

On termine notre rando en courant jusqu’à la voiture…

Alors oui la descente a été difficile, oui j’ai pas vu de marmotte mais c’est pas grave. J’ai gravi cette montagne, j’ai vécu un moment de partage incroyable avec mon ami, j’ai vu des paysages magnifiques, je me suis défiée et c’était magique !

On réfléchi à la prochaine cet été…

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