Rando Parapente au dessus des crêtes de l’Etale

crêtes de l'etale
Vol Rando dans les Aravis sur les crêtes de l'Etale à 2483 mètres d'altitude. Une randonnée du vertige à mettre impérativement sur sa To-Do-List. La descente se fera en parapente !

Randonnée aux crêtes de l'Etale et descente en parapente

Topo de la randonnée

  • Durée : 3h20
  • Pays : France
  • Massif : Aravis
  • Département : Haute Savoie
  • Difficulté : Difficile
  • Distance : 13,6 km
  • Dénivelé positif : 1500 m
  • Informations supplémentaires : Neige possible, Panorama

C'est quoi le vol-rando ?

C’est très simple… vous montez avec vos pieds et vous descendez avec un parapente ultra léger !

Vol Rando à l'Etale

Aujourd’hui, compte tenu du vent et du soleil, mon choix se porte vers l’Etale qui est l’un des plus beau sommet sauvage du massif des Aravis situé en Haute-Savoie.

Le départ se passe au niveau du parking de la “Pierre de St Francois” au fond de la vallée de Manigod.

Au passage, on repère tout de suite le grand champ près de la route et en face de la ferme de “Sous l’aiguille”: il nous servira de piste d’atterrissage si tout se passe bien ! Faut faire attention aux clôtures 😉

Le chemin attaque derrière l’oratoire, à 1200 m. d’abord bien raide et sombre dans la forêt, il redevient plus “plaisant” lorsque l’on sort de la forêt vers 1600 m. En ce bel automne, on découvre un paysage magnifique et l’objectif apparaît alors entre deux branches de sapin :

Visiter la Haute-Savoie - Col des Aravis
Source : *_*, Flickr

Alors que l’on monte encore vers la cabane de bergers de Tardevant, on commence à voir apparaitre la Tournette qui est le plus haut sommet dominant le lac d’Annecy tout proche :

Là, le sentier se redresse carrément dans les alpages d’altitude et il faut s’employer pour atteindre petit col à 2032 m. à proximité de la zone dite du “Foiroux”. On découvre alors l’intégralité des arêtes de l’Etale dans un décor presque lunaire.

Il faudra alors traverser ce dédale de pierres et atteindre le col que l’on voit au fond sur la photo suivante. Le chemin devient technique et il faut s’astreindre à suivre rigoureusement le bon balisage rouge ou les cairns sous peine de faire chuter des pierres.

Du col, atteindre le sommet de l’Etale par une courte escalade facile (corde utile) jusqu’au point géodésique en aluminium. Ce passage est délicat notamment si d’autres personnes se trouvent dans les parages et le risque de chute de pierres est réel. Attention !

Combe des Aravis

Du sommet la vue est imprenable sur la chaîne du Mont-Blanc et la petite station de ski de la Giettaz !

Le vent à l’air bien orienté et relativement faible, c’est de bon augure pour l’envol mais avant ça il convient d’abord de traverser les arêtes vertigineuses qui nous ramènent au sommet de l’alpage de Tardevent qui est le lieu repéré sur la carte pour le décollage. Là encore, il faut avoir le pied bien montagnard pour rester en équilibre sur ces fines arêtes de pierres. Le mieux est d’utiliser la corde ou de se faire accompagner par un professionnel de la montagne si on est pas sur de soi 😉

Un dernier bastion rocheux à gravir en se tenant au plus près de la cime et les arêtes sont franchies dans un sentiment incroyable de vertige et de liberté. Bien qu’aérienne, cette traversée ne comporte pas de difficulté pour ceux qui sont habitués aux randonnées du vertige !

On redescend alors par un petit chemin sur le haut des alpages de Tardevent.

Le vent est de face, il ronfle modérément par petites bouffées. C’est idéal pour gonfler mon parapente. L’heure est donc à la concentration car la pente est raide et en montagne, le décollage est toujours une affaire délicate.

D’abord, bien déplier sa voile, ensuite l’étendre au sol en veillant à ce qu’elle ne glisse pas vers le bas. Ensuite, revêtir la “sellette” qui est le siège du pilote. S’assurer que les suspentes qui nous relient à la voile sont alors correctement démêlées. Sentir le vent. attendre le bon moment. Sentir l’air. S’écouter pour le choix final.

Il faudra alors gonfler la voile et la mettre au dessus de sa tête en s’assurant qu’elle soit correctement déployée, sans noeud ni déformation. Puis c’est la course d’envol face au vide et enfin… le vol !

Tout est en place ! Le parapente est stable, la masse d’air régulière… on peut souffler et profiter du paysage, lâcher les commandes et faire des photos, constater qu’il nous aura fallu 3h pour monter et quinze minutes pour descendre !

Le paysage que l’on voyait du sol défile sous les pieds. On entend que le bruit du vent dans les oreilles.

Tout est calme.

Alors que l’intensité de la prise de décision du décollage a créé en nous une forte décharge d’adrénaline, c’est maintenant la joie simple de voler qui l’emporte et nous ramène au calme des lieux et à la quiétude de partager avec la montagne un instant privilégié.

Peu de temps après, l’atterrissage dans le pré se passe doucement, déjà la lumière est partie et les ombres de l’automne ont gagné le fond du vallon du Fier, il ne reste qu’à replier la voile et à rentrer en pensant déjà au prochain vol rando !

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