Carnet de voyage : road trip de 2 semaines à Malte
Informations sur le voyage
- Durée : 2 semaines
- Nombre de voyageurs : En couple
- Budget par personne : 750€ €
- Budget utilisé pour :
- Vol ou transport
- Logement
- Activités
- Visites
- Food & drinks
- Itinéraire : 1 = L'arrivée 2 = La Valette 3 = Tarxien et Les Trois Cités 4 = La côte Nord-Ouest 5 = Naxxar, Mosta et Attard 6 = Marsascala et Marsaxlokk 7 = Gozo 8 = Comino 9 = Rabat, Mdina et Dingli Cliffs 10 = Blue Grotto, Hagar Qim et Mnajdra Temples 11 = Le départ 12 = En bref
L'arrivée
Lundi 12 février, enfin le jour du grand départ ! Nous décollons de l’aéroport Paris-Charles De Gaulle à 10h20 pour un vol long de 3 heures. Avis aux superstitieux, notre siège n°13 ne nous aura pas porté malheur… Nous arrivons sous un grand soleil, au milieu des cactus, figuiers de Barbarie et murets en pierre, l’herbe est verdoyante. Le paysage paraît irréel, nous qui ne sommes pas habitués à ces décors méditerranéens.
Nous montons dans une navette direction Sliema, lieu de repos pour cette première semaine, dans un charmant appartement Airbnb. Malte étant petite, il est conseillé de dormir aux alentours de sa capitale, à Sliema, aux Trois Cités ou à St Julian’s pour les fêtards. Très bien desservie par les transports en commun, toute l’île est facilement accessible à moins d’une heure de route. La centralité de Sliema nous a permis de visiter chaque jour une partie du pays.
Revenons à ce trajet en navette et à nos yeux émerveillés. Quelle surprise une fois arrivés sur place ! Une pluie intense fait son apparition et nous arrivons trempés à notre appartement ! À peine le temps de nous sécher que la pluie cesse. Nous profitons de ce répit pour faire le plein de provisions et acheter de l’eau à la supérette du coin. En effet, à Malte, l’eau du robinet n’est pas potable. Était-ce une bonne raison pour acheter un pack XXL de bouteilles de 2,5 litres ? Seul l’avenir nous le dira…
Nous y sommes, les vacances peuvent réellement débuter ! En fin de journée, malgré la fatigue, nous descendons notre rue pour arriver au pied de la mer, quelle proximité ! Pas question de se baigner pour autant mais la petite balade sur les roches le long de l’eau est magnifique, le ciel lui donnant des reflets violacés.
Le chemin est parsemé de statuettes insolites, d’œuvres de street-art (coucou les Beatles) et de petits bancs colorés.
Un agréable premier aperçu même si, étonnamment, cette partie de l’île paraît ultra touristique avec ces nombreux immeubles, sans oublier les grues qui gâchent un peu le paysage et le charme du coin…
La Valette
Une bonne nuit de sommeil et ça repart ? Ce n’était certainement pas du goût des ouvriers maltais qui ont démarré leur journée tambour battant. Il en faudra davantage pour nous décourager, surtout que nous sommes très enthousiastes à l’idée de découvrir la capitale, que nous rejoignons au bout d’une vingtaine de minutes de bus.
Sur place, une grande esplanade sublimée d’une magnifique fontaine nous tend les bras. Nous pénétrons dans la cité fortifiée sur un tapis rouge, quel honneur.
Pendant deux jours, nous avons sillonné ce labyrinthe de charmantes ruelles, guidés par la mer bleutée à l’horizon. Il est impossible de manquer ces demeures si caractéristiques dotées d’un balcon coloré faisant office de mini-véranda. Les grands immeubles touristiques n’ont pas leur place ici et se situent plutôt dans les alentours de la capitale.
Même si de nombreuses choses sont à voir et visiter, tout se fait facilement en 2-3 jours. Nous avons eu la chance de venir pendant la période du Carnaval. Plusieurs animations se sont tenues aux quatre coins de la ville, notamment des spectacles costumés et de danse. Le défilé des chars était sublime, ces derniers étant richement décorés et colorés, chacun de ses côtés représentant une scène différente que l’on regarde de la gauche, de la droite ou de dos. Une belle idée ! La « version » nocturne permet également d’en profiter sous un aspect plus lumineux.
À retenir :
- La co-cathédrale Saint-Jean (10€/pers.) : il ne faut pas se fier à son extérieur quelconque qui ne donne pas envie de s’y aventurer… une erreur que nous avons failli commettre. Sur de précieux conseils, nous y sommes allés au dernier moment et quelle claque ! Sans aucun doute l’un des lieux les plus impressionnants de l’île avec son intérieur rempli d’ornements et de dorures. Sous son sol de dalles de marbre décorées de blasons reposent les tombes des chevaliers de l’Ordre. La voûte est tout aussi époustouflante et d’innombrables fresques représentent la vie de Saint Jean-Baptiste. L’audio-guide est d’une grande utilité et fournit des explications intéressantes. Une visite à ne manquer sous aucun prétexte.
- Le Palais des Grands Maîtres : aujourd’hui bureau de la présidente de la République, il était à l’origine la résidence des Grands Maîtres de l’Ordre de Malte. La visite vaut le coup d’œil, on en apprend beaucoup sur l’histoire du pays et les fresques sont encore une fois grandioses. Avec ses statues et sa fontaine, la cour intérieure est également à voir.
- Upper and Lower Barrakka Gardens : ces jardins emblématiques de La Valette présentent bien des intérêts. Au-delà de l’emblématique coup de canon tiré quotidiennement à midi par la Batterie du Salut dans le « Jardin du Haut », ils offrent des panoramas à couper le souffle sur la mer, les Trois Cités et le Fort Saint-Elme. En s’y baladant, on découvre des colonnes, des palmiers, des fontaines et des parterres de fleurs. On prend plaisir à s’y poser quelques temps. Dans le « Jardin du Bas » se trouve The Bell, cette fameuse cloche depuis laquelle on profite d’une vue imprenable sur la Méditerranée, avec en contrebas de petits cabanons colorés de pêcheurs.
- Le Fort Saint-Elme : au plus proche de l’eau, il abrite le Musée national de la Guerre qui nous apprend son rôle déterminant au fil des événements historiques maltais.
- Le dôme de l’Église Carmélite : surplombant la ville, on peut l’admirer de loin. En fin de journée, le soleil étale des reflets orangés sur ses pierres et offre un spectacle magnifique.
- L’occupation britannique a marqué l’histoire de la ville, en témoignent les boîtes postales et cabines téléphoniques rouges pétantes disposées un peu partout.
- La patte du renommé architecte italien Renzo Piano, connu mondialement pour avoir réalisé le Centre Pompidou à Paris, qui a ici conçu le quartier du City Gate et son moderne Parlement.
- L’humour des statues (l’homme-fraise, la statue devant la bibliothèque, etc.).
Il faut qu’on parle de la Saint-Valentin. Pour la fêter en bonne et due forme, nous choisissons un restaurant très apprécié des locaux et touristes. Qui dit événement particulier dit repas…particulier. Après l’entrée, nous découvrons avec surprise une soupe à la fraise et aux betteraves… chaude. Une cuillère et on se dit « pourquoi pas, c’est audacieux ». Deux cuillères, c’en est trop. Notre enthousiasme n’est pas freiné pour autant et le reste du repas compense largement cette légère fausse note.
Tarxien et Les Trois Cités
La digestion fut heureusement bonne et nous continuons notre périple maltais vers Les Trois Cités, dont le premier aperçu des hauteurs de La Valette nous avait séduits. Mais tout d’abord, nous poussons dans la matinée jusqu’à Tarxien et son temple. Comme tous ceux de l’île, il est couvert d’une grande bâche blanche afin de protéger les roches des conditions météorologiques. Même si quelques panneaux explicatifs parsèment le parcours, il est difficile de se rendre compte de son passé au vu de son état actuel. On distingue seulement quelques formes surprenantes…
C’est finalement cette église aux sublimes dômes argentés qui retient notre attention dans la ville.
Dans l’après-midi, notre route nous mène dans les ruelles étroites et colorées des Trois Cités (Vittoriosa, Cospicua et Senglea). On y retrouve tout ce qui fait le charme de la capitale, sans l’agitation des touristes. Une sensation de calme et de tranquillité bienvenue. On découvre sur les portes des bâtisses des poignées aux motifs originaux, une des particularités locales. Vendues sur les étals des marchés, nous aurions volontiers cédé à leur beauté mais leur poids est un frein non négligeable.
À retenir :
- Le Fort Saint-Ange (Vittoriosa) : faire une petite balade dans ses ruelles jusqu’au sommet pour profiter de la Méditerranée et de La Valette sous un nouvel angle.
- Le Palais de l’Inquisiteur (Vittoriosa).
- Le contraste entre deux ports : plus traditionnel, le premier abrite de petits bateaux de pêche dont les célèbres luzzus, ces bateaux peints dans les couleurs primaires et aux tons vifs, décorés à leur proue de l’œil phénicien censé favoriser la pêche et protéger contre les aléas de la mer. D’un autre côté, un port rempli de yachts qui détonne dans ce paysage.
- Se promener le long du littoral à Cospicua et admirer l’église Notre Dame de l’Immaculée Conception.
- Le Jardin de Safe Heaven (Senglea) : profiter d’une vue à couper le souffle sur la capitale.
La côte Nord-Ouest
Pour ce cinquième jour de voyage, nous quittons le centre de l’île pour explorer la côte Nord-Ouest. Aidés d’un site proposant des parcours pour tous les niveaux et goûts, avec une sélection de lieux à ne pas rater, nous nous sommes embarqués dans une randonnée… très longue… qui n’a pas pris la tournure espérée !
Tout a pourtant parfaitement débuté au milieu de décors magnifiques (plages, maisons en pierre, figuiers de barbarie, végétation verdoyante, falaises), jusqu’à notre arrivée sur une grande place abritant deux monuments religieux : une petite chapelle et un superbe édifice à la couleur turquoise.
Par la suite, nous ne perdons pas la beauté des lieux mais bien le fil de notre marche et sommes perdus aux abords d’un village de pêcheurs… Après quelques tergiversations, nous retrouvons un lieu connu et nous dirigeons vers la Tour Sainte-Agathe, surnommée la Tour Rouge en raison de sa couleur. Fatigués par ces heures de marche, il nous faut encore grimper jusqu’au sommet d’une petite colline pour l’admirer… Le jeu en vaut toutefois la chandelle. Au-delà de sa beauté, le panorama sur la vallée est à couper le souffle.
Cette journée fut fatigante mais la beauté des paysages nous permet de repartir avec des étoiles plein les yeux. Cerise sur le gâteau, nous assistons au bord de l’eau à un magnifique coucher de soleil qui finira sa course derrière les montagnes…
Naxxar, Mosta et Attard
Après une journée sans répit, nous reprenons sur un rythme plus tranquille, de retour dans le centre de Malte à la découverte de trois villes :
- Naxxar : même si on y trouve l’église Notre Dame de la Victoire, elle présente moins d’intérêt que les deux autres lieux.
- Attard : elle abrite le Palais Saint-Antoine, résidence officielle du Président de la République. Son jardin botanique est ouvert gratuitement au public et vaut vraiment le coup d’œil. Un lieu idéal pour une pause-déjeuner au milieu des arbres, des fleurs colorées, des fontaines et des cygnes.
- Mosta : ne pas manquer la Rotonde Sainte-Marie, cette église paroissiale qui possède l’un des plus grands dômes du monde avec un diamètre intérieur de 37,2 mètres, rien que ça. Au-delà de sa taille faramineuse, sa beauté vaut également le détour pour ses murs turquoise.
Nous clôturons l’après-midi en faisant un petit détour jusqu’à la Paradise Bay pour tremper les pieds dans l’eau… en février. Après plusieurs journées de marche, c’est un moment bienvenu qui permet de se détendre un peu.
Marsascala et Marsaxlokk
Nous terminons notre première semaine maltaise vers le sud et les villages côtiers de Marsascala et Marsaxlokk. La première nommée, lieu d’arrêt de notre bus, ne présente pas de réel intérêt hormis son port. Nous ne nous y éternisons pas et empruntons un joli sentier longeant la mer et les falaises, au milieu d’une végétation florissante. Nous arrivons jusqu’à Marsaxlokk et son charmant port, rempli de bateaux de pêcheurs et de luzzus (dont je ramènerai une figurine en souvenir).
S’y rendre un dimanche est intéressant pour profiter du marché hebdomadaire. Arrivés sur place tardivement, les commerçants rangent déjà leurs étals et les terrasses sont bondées sous ce doux soleil. Nous trouvons finalement une place plus loin et dégustons un délicieux plat local à base de poisson, sous un air marin et dans une ambiance conviviale.
L’après-midi bien entamé, nous regagnons Sliema pour nous reposer un peu et préparer notre départ direction Gozo, une île située au nord de Malte.
Gozo
Pour atteindre Gozo, il faut prendre le ferry depuis Cirkewwa. La traversée est courte (30 minutes) et les tarifs très abordables (4,65€ aller-retour/adulte, le paiement se fait au retour). Nous sommes ravis de goûter à l’air marin et un grand soleil nous accueille sur la terre ferme.
À retenir dans le centre (1er jour) :
- Victoria et sa citadelle: aussi appelée Rabat, cette cité fortifiée est charmante et on prend plaisir à se perdre dans ses ruelles et escaliers, au détour des églises, commerces et restaurants. Une sorte de village dans la ville. Du sommet, on ne peut qu’admirer le panorama sur la campagne environnante, les villages voisins, la Méditerranée et le « continent ». Aucune excuse pour manquer ce lieu, l’entrée y est gratuite (seuls certains musées sont payants).
- Le charme du centre-ville : on retrouve l’esprit de Malte dans le centre-ville mais tout est plus calme, comme si le temps ralentissait. Notre hôte nous explique d’ailleurs que Gozo est encore assez agricole, comme l’était Malte il y a quelques années. Gozitain de naissance, il observe cependant que tout se développe rapidement, entre l’implantation de nouvelles industries et l’accroissement du nombre de touristes. Un gain économique certain pour l’île mais une tranquillité qui ne sera plus jamais la même qu’avant pour ses habitants…
À retenir aux alentours du centre (2e jour) :
- L’église Saint-Jean-Baptiste (Xewkija) : visible à des centaines de mètres à la ronde au cœur de la paisible campagne gozitaine, nous décidons de nous y arrêter et de grimper au sommet (3€) pour profiter du panorama. Sous un soleil matinal, le silence règne et on se croirait seuls au monde. Nous apercevons au loin Victoria et sa cité fortifiée. Notre curiosité nous mène, au bout d’un escalier en colimaçon, jusqu’aux immenses cloches de l’édifice, que l’on a pu toucher de nos mains.
- Les temples Ġgantija (Xaghra) : il est toujours difficile de se projeter sur ce qu’ils représentaient à l’époque mais ces temples présentent l’avantage de ne pas être couverts et nous profitons davantage des lieux. Très anciens, ils sont inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco.
- Le moulin à vent de Ta’ Kola (ix-Xagħra) : une visite intéressante qui permet de comprendre le fonctionnement d’un moulin à l’époque, ainsi que les outils utilisés et les pièces où vivaient le meunier et sa famille.
- Ramla Bay : perdue en pleine campagne, cette plage surprend par son sable orangé et ses coquillages à perte de vue. Un lieu idéal pour déjeuner, même si la pluie a malheureusement gâché le plaisir.
- Dwejra et l’Azur Window: ce lieu mythique n’existe malheureusement plus, les roches s’étant effondrées en raison des nombreux touristes… Notre hôte nous apprend plus tard qu’il existe une autre « Azur Window », encore préservée et connue des locaux. Malgré notre déception, le site est magnifique, les roches et les falaises changeant de couleur à mesure que le soleil descend… Du côté des terres, le sable se mélange à la verdure et aux collines. Au cœur de ce paysage se trouvent également le Fungus Rock et la tour de surveillance, ainsi que l’Inland Sea (mer intérieure) et ses cabanons colorés. Un décor idyllique qui a servi de lieu de tournage à la saison 1 de la série Game of Thrones.
- La basilique de Ta’Pinu : sur la route du retour à la suite de la visite de la baie de Dwejra, nous nous arrêtons près de cette basilique sur un coup de cœur. Quelle aurait été notre erreur si nous ne l’avions pas fait. Perdu au milieu des champs, la mer à l’horizon, ce lieu est sublime. De longues fresques aux motifs religieux et en mosaïques impressionnent au-devant de l’imposant édifice aux pierres orangées. L’intérieur y est tout aussi beau. Un endroit immanquable de Gozo.
Comino
Si l’on souhaite aller à son rythme et tout voir, Gozo nécessite trois jours. Nous ne pensions donc pas avoir le temps de visiter la minuscule île de Comino (3 km² !), surtout avec nos bagages en main puisque nous n’avions réservé notre logement que pour deux nuits. Heureusement, notre hôte est arrivé en sauveur et nous a permis de laisser nos gros sacs pour que l’on profite pleinement de cette dernière journée ensoleillée.
C’est donc après avoir fait le tour du centre-ville gozitain et de sa campagne environnante que nous gagnons Comino, située entre Gozo et Malte. Une seule compagnie propose des traversées, d’une vingtaine de minutes, sur des petits bateaux pouvant tenir une quinzaine de personnes. Un monopole qui fait flamber quelque peu les prix, il faut compter 15€/pers. Un tarif qui est vite oublié tant l’île est paradisiaque.
Les traversées étant planifiées à l’avance, notre retour est déjà prévu pour 14h. Arrivés peu avant 11h sur place, il faut donc bien gérer son temps. Aucune raison de stresser, trois heures suffisent à découvrir les différents lieux d’intérêt. Hormis un hôtel et la Tour Sainte-Marie, qui semble abandonnée à cette période, Comino est déserte. Attention de prévoir de bonnes chaussures. Malgré quelques touches de verdure, les chemins sont escarpés et rocheux.
Il est difficile de ne pas succomber au charme de l’île et de ses eaux turquoise. Ce n’est pourtant qu’un avant-goût de ce qui nous attend plus loin avec le Blue Lagoon, une crique à l’eau tellement translucide que l’on semble apercevoir le fond de la mer. Quelques dizaines de mètres plus loin, les roches apportent leur pierre à l’édifice et complètent ce décor idyllique. Même si les températures ne le permettent pas aujourd’hui, c’est un lieu idéal pour piquer une tête et faire quelques longueurs.
De retour sur Gozo, nous échangeons des derniers mots avec notre sympathique hôte Manuel. L’occasion d’en apprendre plus sur sa vie personnelle et sur l’île. La traversée en ferry est encore une fois très agréable, le soleil s’étale sur les roches et nous accueille à notre arrivée sur le « continent » maltais.
Rabat, Mdina et Dingli Cliffs
Ravis de nos trois jours un peu hors du temps, nous partons à la conquête des derniers secrets de Malte, à commencer par les villes de Rabat et Mdina. La première nommée ne restera pas dans nos mémoires. Après l’oubliable domus romana, nous visitons les catacombes de Saint-Paul, une première sous terre pour ma part. Et je dois avouer que je n’ai pas passé un bon moment. Du haut de mon mètre 90, vagabonder dans ces chemins étroits et très bas de plafond n’a pas été une partie de plaisir, et nous quittons les lieux assez rapidement.
À défaut de garder cette attraction en tête, je préfère repenser à ce marchand de pâtisseries. Nous serions bien repartis les valises pleines de ces douceurs si appétissantes. Nous nous contentons finalement de ramener du nougat, tout en songeant au goûter avec de délicieux buns aux raisins et au chocolat qu’il nous tarde de manger !
Peut-être est-ce en raison du goûter à venir ou simplement du charme de la cité fortifiée de Mdina, mais l’après-midi est passée très rapidement. Comme à Victoria, il est agréable de se perdre dans les ruelles, à la découverte des maisons bourgeoises, des grandes terrasses de restaurants, du musée ou de la cathédrale.
Nous terminons notre après-midi vers les Dingli Cliffs pour déguster nos viennoiseries et profiter, par la même occasion, du coucher du soleil sur la mer. Ces immenses falaises sont magnifiques et les vagues se plaisent à se projeter contre les roches. Nous regrettons presque de ne pas y retourner le lendemain pour revivre ce moment.
Blue Grotto, Hagar Qim et Mnajdra Temples
Avant d’attaquer notre dernier week-end maltais, nous prenons la direction de l’une des attractions du pays, Blue Grotto. Malheureusement, le mauvais temps et les impressionnantes rafales de vent empêchent toute sortie en bateau. Nous sommes vraiment déçus de ne pas découvrir cette célèbre grotte. Un certain charme se dégage malgré tout des lieux.
Nous ne nous attardons pas plus que ça là-bas et continuons notre route vers les temples de Hagar Qim et Mnajdra, situés l’un à côté de l’autre. Sous des pluies diluviennes, nous nous protégeons sous les grandes bâches des deux sites, plutôt intéressants même si les panneaux explicatifs peinent toujours à convaincre.
En résumé, une journée pluvieuse à oublier, mais la seule de tout ce périple, pas mal pour un mois de février.
Le départ
La veille du départ, nous nous rendons en bus jusqu’au Buskett Garden, un grand parc rempli d’orangers. Un cadre idéal pour se retrouver en famille ou entre amis autour d’un pique-nique ou d’un goûter, et un lieu propice à d’agréables promenades dans les bois.
En raison d’un vol de bonne heure (6h15) le lundi, nous avons jugé plus utile de ne pas réserver de logement, en sachant qu’il faut généralement être à l’aéroport deux à trois heures à l’avance. D’autant plus que les bus ne circulent pas la nuit et ne reprennent leur route qu’à 5h. C’est donc chargés de nos bagages que nous dînons une dernière fois au restaurant, avant de patienter à l’aéroport jusqu’à l’aube. Films, musiques, repos, le temps passe rapidement. Trois heures plus tard, nous voilà de retour en France, déjà…
Une mauvaise surprise vient cependant gâcher notre arrivée. Pour cause, une des deux valises est manquante. Il est assez difficile de comprendre comment cela peut arriver sur l’un des premiers vols de la semaine, qui plus est entre deux capitales et avec une compagnie aérienne reconnue. Une tonne de paperasse à remplir pour le signalement et nous devons simplement patienter jusqu’à leur retour… Qui ne se fera pas attendre si longtemps puisque nous sommes informés dès le lendemain que notre valise a été retrouvée et va nous être envoyée. Toutes les affaires sont là et en bon état… exceptés les biscuits mais l’essentiel est sauvé.
Nous pouvons maintenant nous (re)poser, regarder nos photos et nous rappeler combien ces deux semaines passées à Malte ont été magnifiques. Nous n’avons qu’une seule envie, repartir ! Ça tombe bien, dans deux semaines, direction l’Irlande et la Saint-Patrick !!
En bref
- Destination prisée l’été, Malte vaut également le coup d’œil en fin d’hiver et constitue une alternative intéressante aux stations de ski pour les personnes à la recherche de soleil et de températures clémentes.
- Habitués au tourisme, les maltais comme les gozitains sont très accueillants, même si ces derniers sont plus « rustiques ». L’anglais étant une langue officielle du pays, il est facile de communiquer et de se faire comprendre.
- Deux semaines suffisent amplement pour profiter de Malte et des îles de Gozo et Comino.
- Le réseau de transports en bus est très développé. Ils circulent tous les jours de 5h à 23h et permettent d’atteindre tout le pays en moins d’une heure à partir de La Valette. Il est avantageux d’acheter la carte « Explore Travel Card » (valable aussi à Gozo). Au tarif de 21€/personne, elle permet d’utiliser le bus de manière illimitée sur une semaine. Sachant qu’un ticket simple coûte 1,50€, cette carte est rentable dès qu’on prend le bus plus de deux fois par jour.
- Pour ce qui est des visites, nous avons adhéré au Pass Heritage Malta (50€/pers.). Un investissement vite rentabilisé puisqu’il offre l’accès à quasiment tous les sites historiques de Malte, excepté l’Hypogée de Ħal Saflieni. Attention, les shorts et t-shirts sont interdits dans les lieux sacrés.
- Concernant la nourriture, il faut goûter au ragoût de lapin, ce délicieux plat national. Il ne faut pas hésiter également à se rendre dans les pastizerrias, ces petits établissements proposant des snacks gourmands (lasagnes de macaronis, tourtes, etc.) à des prix dérisoires.
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